Vers la déshumanisation

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Nous sommes sortis de l’humanisme, qui est un concept rangé dans les rayons du musée de l’histoire humaine. L’Occident suit une pente qu’un autre avocat de l’Islam devant les attaques de ses compatriotes et contemporains, Gobineau énonce en loi et qu’il faut avoir le courage de dire: l’abaissement de toute grandeur humaine. Cet acharnement à voir l’homme par le bas est le contenu de la caricature de Charlie Hebdo; mais il ne faut pas se contenter de dire que cette volonté de tout niveler par la médiocrité, de regarder l’homme comme le ferait son valet de chambre soit propre à une islamophobie stratégique, opportuniste dictée par le souci de complaire à M.Netanyaou qui voudrait pousser par intimidation, jointe aux assassinats, les Musulmans et les Chrétiens à le servir dans son Enfer sioniste. Non, c’est la grandeur, ainsi que le philosophe allemand Hegel réfutait ce mépris des hauts personnages de l’Esprit, j’entends que l’Esprit création divine anime et expose à l’attention publique comme un drapeau, c’est cette grandeur qui est brisée continuellement par ceux qui attirent l’humanité vers le bas, vers sa destruction, sont des décadents en art, comme en morale.

Il y a un passage de Kant en faveur du Prophète, qui reprend l’accusation portée aujourd’hui de fanatisme –expression signifiant en latin se tenir proche des «fana» ou des temples- et il dit que ce qui est reproché au Prophète est en réalité un reproche adressé à la moralité, car celle-ci doit reposer sur le moteur de l’enthousiasme et non la limite du calcul!

La prétendue laïcité –à jeter un regard sur la France, pays des droits de la caricature- est devenue un substitut de religion, de cette «religion de la république», qui n’est pas celle d’un peuple, mais de conjurés qui, abusant du terme de peuple, voient la force de l’homme dans l’abaissement ou l’effacement de Dieu, et s’il faut trouver une parole de la Raison, dont nos sectaires d’ici sont si fiers, il faut la chercher chez celui qui disait, chez les Grecs, que «les hommes justes paraissent plus sages, meilleurs et plus capables d’agir, cependant que les injustes n’agissent en rien ensemble.» (livre premier de la République de Platon 352 b-c)

Le fait d’avoir fondé et maintenu une communauté, alors que ses adversaires ruinaient leur propre Empire, démontre que le Prophète a su, grâce à Dieu, réussir ce que nos libertaires et en réalité liberticides, et suicidaires, échouent à produire. Leur soi disant audace à caricaturer n’est que la rage sentie de leur échec constant.

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