Un attentat à la bombe a fait au moins 15 morts et 25 blessés dans une mosquée de la minorité musulmane chiite et ses environs près de Peshawar (nord-ouest du Pakistan), ont annoncé les autorités en révisant à la hausse un premier bilan.
C'était un attentat suicide dans lequel 15 personnes ont été tuées et plus de 25 blessées, a déclaré sur place à l'AFP Shafi Ullah, un responsable policier.
Le kamikaze, qui était à pied, a d'abord tiré vers les gardes policiers déployés devant la mosquée, puis est entré dans la salle de prière où il s'est fait exploser parmi les fidèles, juste avant le début des prières, a-t-il ajouté.
La mosquée et ses bâtiments adjacents, dont une madrassa (école coranique), sont situés dans la Gulshan Colony, un quartier habité majoritairement par des chiites, aux abords de Peshawar.
Le bilan de 14 morts a été confirmé par deux autres responsables de la police, Shaukat Khan et Imran Shahid.
Peu après l'attentat, Jamil Shah, un responsable de l'hôpital public Lady Reading de Peshawar, avait indiqué que l'établissement avait reçu sept cadavres et 26 blessés. L'attentat n'a pas été revendiqué dans l'immédiat.
En fin de semaine dernière, un double attentat avait fait 25 morts à Quetta, dans le sud-ouest du pays. Il a été revendiqué par le Lashkar-e-Jhangvi (LeJ), un groupe extrémiste proche des rebelles talibans et allié à Al-Qaïda, qui a commis plusieurs attentats contre la minorité chiite.
Vendredi également, à Karachi, mégalopole du sud régulièrement déchirées par les violences politico-mafieuses de tous bords, des hommes armés ont tué un député provincial du MQM, le parti au pouvoir dans la ville, a indiqué à l'AFP la police locale.
Cette attaque a été revendiquée par les rebelles du Mouvement des talibans du Pakistan (TTP), en guerre contre les autorités et qui est considéré comme le principal auteur des centaines d'attentats qui ont tué plus de 6.000 personnes depuis six ans à travers le pays.