Un député libanais issu de l'aile politique du Hezbollah a fermement rejeté les demandes de désarmer le mouvement de résistance, suite aux pressions américaines exercées sur Beyrouth pour que le groupe soit désarmé.
Le chef du Bloc de la Loyauté à la Résistance, Mohammad Raad, a tenu ces propos vendredi sur la chaîne de télévision nationale al-Manar, après que le Premier ministre Nawaf Salam a déclaré que les ministres avaient approuvé les « objectifs » d'une proposition américaine connexe.
« Le désarmement est un suicide, et nous n'avons pas l'intention de nous suicider », a déclaré le député, qualifiant le désarmement de « véritable trahison nationale ».
Raad a ensuite précisé que le désarmement n'était pas un simple choix politique, mais une ligne rouge existentielle.
« Dire qu'il faut rendre les armes, c'est dire qu'il faut renoncer à son honneur… Qui garantira la souveraineté si les armes sont rendues ? » s’est-il interrogé.
« Proposition américaine sans garanties »
Par ailleurs, le député du Hezbollah a révélé que la proposition américaine, qui prétendait également de mettre fin aux offensives militaires du régime israélien contre le Liban, avait échoué sur le plan le plus élémentaire, à savoir l'obtention de garanties crédibles.
« Une garantie a été demandée pour la mise en œuvre des dispositions de la proposition américaine, mais elle n'a pas été fournie. »