Une enquête publiée mercredi 19 novembre par le journal The Guardian a révélé que le régime israélien a « utilisé des armes à sous-munitions largement prohibées » durant sa récente agression contre le Liban.
L’enquête s’appuie sur des photos de restes de munitions israéliennes dans le sud du Liban, examinées par six différents experts en armement.
Comme l'indique le rapport, les images montrent les restes de deux types d'armes à sous-munitions israéliennes trouvées à des endroits différents : au sud du fleuve Litani, à Wadi Zebqine, Wadi Berghoz et Wadi Deir Siryane.
À noter que les armes à sous-munitions dispersent des petites bombes de manière aléatoire sur plusieurs dizaines de mètres ; certaines n’explosent pas lors de l’impact et deviennent ainsi des mines terrestres. L'utilisation, la production, le transfert et le stockage de ces armes sont interdits par la Convention sur les armes à sous-munitions des Nations unies de 2008. Israël n’est pas signataire de cette convention, contrairement au Liban.
Les images des débris de la première arme à sous-munitions ont été authentifiées comme étant une munition antipersonnel M999 Barak Eitan de 155 mm produite par l'entreprise d’armement Elbit Systems en 2019.
Les photos des restes de la deuxième confirment une autre arme de fragmentation : missile guidé Raam Eitan de 227 mm, un nouveau type d'arme à sous-munitions développé par Elbit Systems.