L'analyste libanais en géostratégie, Ghaleb Kandil, estime que les évolutions, dans la région, vont dans le sens d'un renforcement de l'axe de la Résistance. L'analyste, qui évoquait certaines informations, selon lesquelles le président syrien s'apprêtait, au début de l'année nouvelle, à se rendre, à Moscou, a refusé de confirmer le commentaire de certains médias autour de cette visite, où ils voient un prélude au retrait d'Assad du pouvoir :"Si Assad projette de se rendre à Moscou, sa visiste se fera, en toute logique, dans le cadre strict de son alliance avec la Russie et de ses efforts visant à gérer la crise syrienne, car les évolutions, telles qu'elles sont en cours, dans la région, vont dans le sens d'un renforcement de l'axe de la Résistance, et Moscou met, sans cesse, l'accent sur son soutien aux dirigeants de Damas. Idem, pour l'Iran et les relations que la RI entretient avec Assad.
Pour Ghaleb Kandil, les développements en cours ne cessent de rendre les composantes de la Résistance plus fortes, et ce, au détriment du camp d'en face. Mais qu'est-ce que c'est, la nature de ces développements? Les Etats Unis ont fini par reconnaître la puissance régionale de l'Iran, à travers les pourparlers nucléaires, qu'ils mènent avec ce pays. Ces pourparlers sont, d'ailleurs, sur le point d'aboutir, et le contenu en sera annoncé, prochainement. Ce contenu équivaudrait, en réalité, à une capitulation américaine, face à l'Iran. Cette capitulation provoquera l'effondrement même du camp qui s'est formé contre la Syrie. Cet effondrement est le résultat de la résistance du peuple, de l'armée et du gouvernement syrien, ainsi que le résultat du soutien de l'Iran, de la Russie et d'autres alliés de Damas" . Selon Kandil, "le bellicisme américain traverse une réelle crise, à travers le monde, quitte à plonger Washington, dans une réelle impasse. En réalité, les démarches de la Russie et de l'Iran, traduites à travers le soutien à la Syrie et à la Résistance, sont la conséquence d'une nouvelle équation qui régit les rapports internationaux. Cette nouvelle équation est issue de l'émergence d'un nouvel axe , celui de la Résistance, sur la mort duquel l'Occident avait parié, sans, pour autant, pouvoir tenir son pari". Kandil estime qu'"un règlement de la crise syrienne aura des répercussions positives sur la crise, au Liban, car les deux Etats sont en rapports directs, sur de nombreux dossiers, et qu'ils souffrent, au même titre, de l'action des groupes terroristes, sur leur territoire". Quant à la crise syrienne, Kandil est optimiste : "il existe de nombreux signes, aussi bien, sur la scène politique, que sur le champ de bataille, lesquels prédisent des évolutions à venir, au profit de l'armée et du gouvernement et du peuple syrien. Ces évolutions se répercuteront sur la situation, au Liban, où tout le monde attend la nomination du nouveau président", mais jusu'où iront ces évolutions? Kandil répond :"il est difficle d'en prévoir la portée, dans la mesure où tout dépend, au Liban, de la volonté des courants politiques, et, malheureusement, au feu vert de Washington, à la mise en place de nouvelles équations, et, surtout, à la capacité des foces libanaises, en présence, à se préserver et à ne pas se laisser influencer par les facteurs extérieurs".