*Le Prince des croyants, Imam Ali (as) et le terme de la vie*
*L’Imam Ali fils d’Abû Taleb (as) mobilisait ses bataillons à Siffîne, face à Mu‘âwiyâ dressé sur son cheval bouillonnant d’impatience.* *L’Imam Ali était sur le cheval du Messager de Dieu (sawas) «al-Murtajiz» (le Fracassant), tenant dans sa main le javelot du Messager de Dieu (sawas) et portant à sa ceinture son sabre «Dhû-l-fiqâr».*
*Le camp de la Vérité et de la Foi face à celui de la tyrannie et de l’hypocrisie. Un des compagnons de l’Imam (as) lui dit:* *«Prends garde, ô Prince des croyants! Nous avons peur que ce maudit te tue!»
«Si seulement tu disais que celui-là n’est pas fiable en ce qui concerne sa religion, lui répondit l’Imam (as), et qu’il est le pire des injustes (les «Qâsitînes») et le plus maudit de ceux qui sont sortis contre les Imams qui sont bien dirigés (les «Khârijites»)!*
*Le Prince des croyants (as) et le terme de la vie Mais [n’aie crainte!] le terme (de la mort) [me] suffit comme gardien! Il n’y a personne qui n’ait pas d’Anges protecteurs qui le préservent de tomber dans un puits ou empêchent qu’un mur tombe sur lui ou qu’un mal le touche. Mais quand son terme est arrivé, ils n’empêchent pas d’arriver ce qui va le toucher. Il en est de même pour moi. Quand viendra mon terme (le moment de ma mort) et que sera envoyé le pire des misérables [Ibn Muljam] alors ceci sera teint [de sang] par cela (indiquant sa barbe et sa tête), d’un engagement engagé et d’une promesse non mensongère.*
*(at-Tawhîd de Sh. Sadûq, p367)*
*(at-Tawhîd de Sh. Sadûq, p367)*
*Et vint ce jour promis…*
*À l'aube du 19 du mois de Ramadan en l’an 40H, l’Imam Ali, le Prince des croyants (as) était dans le «mihrab» de la mosquée de Kûfâ en train de prier la prière du matin. Une nouvelle journée de jeûne avait commencé et il avait fait ses grandes et ses petites ablutions pour mieux se préparer à la Rencontre de Dieu. Il était à sa première raka‘at.* *Il terminait sa première prosternation devant Dieu Tout-Puissant, Lui livrant totalement son esprit, se soumettant complètement à Son Ordre. Il leva la tête, se redressa et s’apprêta à effectuer la seconde prosternation quand. Ce fut le moment que choisit Ibn* *Muljam le maudit pour lever son sabre sur la tête bénie de l’Imam (as) et le frapper, son cœur insensible à la gravité de son crime. Il s’en est fallu de peu que la terre ne se fende et ne l’engloutisse! L’Imam Ali, le Prince des croyants (as), tomba sur le sol béni de la mosquée de Kûfâ, baigné dans son sang. Il s’exclama:*
*«Dieu est plus Grand! J’ai remporté la grande victoire, ô Seigneur de la Ka‘bah!»*
*(«Fuztu wa rabbi-l-ka‘bah!»)*