“Sayed Rajab Ali al-Khayyâtî at-Tehrani tenait à travailler pour nourrir sa famille et le métier qu’il avait choisi était la couture [d’où son nom “al- Khayyâtî”]. Il avait loué une pièce dans le Khan dans lequel se reposaient les visiteurs et il y pratiquait son métier. Jusqu’au jour où le propriétaire voulut reprendre la pièce et en chassa Sheikh al-Khayyâtî. Sans rien dire, ni demander quoi que ce soit, il prit ses affaires et mit sa machine à coudre chez lui, dans un coin près de la porte d’entrée et continua à pratiquer son métier. Un jour, un de ses amis le rencontra au marché. Il faisait très chaud et le cheikh paraissait faible, blême. Après avoir acheté ce dont il avait besoin, il s’apprêtait à rentrer chez lui pour vaquer à ses affaires, quand son ami l’appela et lui dit: “Et si tu prenais un peu de repos! Il semble que ta santé ne soit pas aussi bonne que tu le désires. ” Il répondit: “Et comment je vais faire pour pourvoir aux besoins de ma famille?! Le Messager de Dieu (sawas) n’a-t-il pas dit: “Dieu (qu’Il soit Exalté) aime voir Son serviteur se fatiguer dans la recherche du licite. ” ou encore: “Maudit, maudit est celui qui néglige la famille dont il a la charge. ”?” Il encourageait ainsi son entourage à faire de même en disant: “Dieu est riche (n’a pas besoin) des serviteurs. Evoquez Dieu et agissez selon Ses Jugements [Sa Sharî‘at] et accrochez-vous à la sunna de Son Messager (sawas)!” Et par ailleurs: “Agir selon les Jugements divins fait aboutir à la sublimité de l’être humain et à son élévation. ”
? (D’après un ami de Sayed Rajab Alial-Khayyâtî (as), Madrasat al-‘Urafâ’, v. 1, pp391-392)