Le Huitème Imam est Ali Ridha, fils de Moussâ. Sa mère est la Dame Najma.
L’Imam est né le 11 dhulqa’dah de l’an 148 A.H. à Médine. Il est mort empoisonné le dernier jour du mois de Safar, 203 A.H. Ses funérailles furent conduites par son fils, l’Imam Muhammad Taqi Jawâd et il fut inhumé à Machhad (Iran) où se trouve son mausolée aujourd’hui.
Ses connaissances, sa gentillesse, sa générosité, ses dispositions à la bonté et sa piété sont universellement connues et n’ont pas besoin d’être relatées ici.
Le Calife Mamoun voulut désigner l’Imam comme héritier présomptif. L’Imam déclina son offre, car il prévoyait la ruse du Calife. Toutefois Mamoun le força à accepter le titre de successeur. Mais l’Imam n’accepta cette offre forcée qu’à condition de ne prendre aucune part à l’administration du gouvernement.
La large connaissance de l’Imam en matière de religions et écoles juridiques diverses se révéla au cours de différents débats organisés par Mamoun. Même des voyageurs retournant à leurs pays respectifs auraient relaté les larges connaissances de l’Imam.
A l’époque Nichapour était une grande ville universitaire et lorsque l’imam Ridha y passa, des centaines de savants l’accueillirent plumes et papiers à la main pour inscrire tout ce que l’imam allait dire. Ils insistèrent pour que l’imam leur récite quelques hadiths du prophète (p). L’’imam leur dit alors d’écrire :
« J’ai entendu mon père Moussa (p) , qui a entendu de son père Ja’far (p), qui a entendu de son père Muhammad (p) , qui a entendu de son père ‘Ali (p), qui a entendu de son père Al Hussein (p), qui a entendu de son père ‘Ali Ibn Abi Talib (p) , qui a entendu le Prophète (P) dire : j’ai entendu l’ange Jibrîl (p) dire : J’ai entendu Allah ,qu’Il soit exalté, dire : « ‘’il n y a d’autres Dieu que Dieu ‘’
Est mon bastion ; et quiconque entre dans mon bastion est protégé de mon châtiment ».
Puis l’imam Ridha (P) ajouta « et moi (l’imam) je suis l’une de ses (il n y a d’autre Dieu que Dieu) conditions ». Le nombre de ceux qui ont écrits ce hadith appelé « la chaîne d’or » en raison de la sainteté de ses transmetteurs, est estimé à vingt milles.
S’adressant un jour à un de ses frères de même père nommé Zaid Ibn Moussa qui avait fait une révolte sanguinaire en commettant des actes interdits par l’islam, l’imam lui dit :
« Malheur à toi pourquoi as-tu verser le sang et couper des routes. Crois tu à la prétention des gens de Kûfa selon laquelle les descendants de Fatima (P) sont immunisés contre l’enfer ? Prends garde car cette immunité n’est ni pour toi ni pour moi et ne concernait que Al Hassan (P) et Al Hussein (P) !
Par Dieu même eux ne l’avaient que grâce à leur soumission inconditionnelle à Dieu. Alors si tu estime que tu peux désobéir à Dieu et ensuite aller au paradis alors cela veut dire que tu t’estime plus proche de Dieu qu’Al Hassan (P) et Al Hussein (P), ainsi que le Prophète (P), moi ou ton père Moussa Ibn Ja’far (P)…. Par Dieu personne ne peut avoir ce qui est chez Dieu que par la soumission et l’obéissance à Lui »
On raconte que l’Imam aurait veillé toute la nuit en priant et qu’il aurait terminé la lecture de tout le Coran en trois jours. Il aurait prié pendant des heures d’affilées et accompli mille rak’ah en une journée et une nuit. Il se serait prosterné pendant plusieurs heures. Il avait l’habitude de jeûner souvent.
Il n’aurait jamais interrompu quelqu’un pendant qu’il parlait, ni abusé de quiconque. Il ne se serait jamais étendu en présence de quelqu’un, ni n’aurait jamais ri aux éclats, ni craché devant quelqu’un.
Il s’asseyait avec tous ses proches, femmes et serviteurs et partageait ses repas avec eux.