L`avis des Penseurs Sunnites Sur le Soulevement de l`Imam Hussein (AS)

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L`avis des Penseurs Sunnites Sur le Soulevement de l`Imam Hussein (AS)

La scène d'Ashoura a été étudiée et présentée de façons différentes par les oulémas chiites et sunnites, mais aussi par les penseurs des autres religions.
Ebn Khaldoun, décédé en 808 de l'hégire, a étudié les dimensions et les raisons du soulèvement de l'Imam Hossein (AS) lors de l'événement d'Ashoura.

Dans la préface de son étude, il écrit : " Il est impossible de dire que Yazid a fait preuve d'Ijtihad en tuant l'Imam Hossein (AS) et qu'il n'est pas coupable, car les compagnons qui n'étaient pas avec l'Imam Hossein (AS), n'avaient jamais donné l'autorisation de le tuer, c'est Yazid qui a décidé lui-même, de le combattre.


Il écrit aussi : "Yazid s'est rendu coupable d'un acte criminel et Hossein en vérité est un martyr agréé par Dieu. Son action est juste et en fonction de l'Ijtihad"

Ebn khaldoun considère l'Imam Hossein (AS) comme un compagnon et un Mojtahed, qui avait des mérites exceptionnels pour conduire un soulèvement contre Yazid.
Il écrit : "Au sujet des capacités pour cette tâche, l'Imam Hossein avait raison de se sentir à la hauteur, il avait même plus de qualités qu'il en fallait pour combattre ce gouvernement corrompu"

Ebn Khaldoun rappelle les paroles de l'Imam Hossein (AS) au sujet de ses capacités pour conduire le soulèvement contre Yazid, des capacités qu'Ebn Khaldoun présente comme bien supérieures à celles qui étaient nécessaire pour conduire un tel mouvement, même si, à son avis, les conditions n'étaient pas favorables pour une telle entreprise. Ebn Khaldoun estime qu'une personne qui se sent capable de conduire un tel mouvement, a tout à fait le droit de le faire, si les conditions sont favorables.

A son avis, l'Imam Hossein (AS) se sentait capable de mener à bien cette révolution contre Yazid et était conscient de la gravité de la situation de son époque et de la corruption qui régnait à la cour. Ces raisons sont suffisantes pour reconnaître la légitimité du mouvement de l'Imam Hossein (AS).

Au sujet de l'Imam Hossein (AS) et des divergences qui étaient apparues, il faut savoir que la corruption du gouvernement de Yazid était si évidente aux gens de cette époque et aux chiites de la Famille prophétique, à Kufé, qu'ils avaient envoyé une délégation, auprès de l'Imam Hossein (AS), pour se soulever sur son ordre.
Hossein (AS) savait que la révolte contre Yazid, ce corrompu évident, était une obligation, surtout pour ceux qui en avaient les capacités. Il estimait qu'il était capable, à cause de sa réputation, de ses qualités et de son prestige familial, de mener à bien ce mouvement.

Ebn khaldoun considère qu'il existe trois conditions pour la conduite d'un tel mouvement, et que l'Imam Hossein (AS) les remplissait toutes : Le mérite personnel, le pouvoir familial et le prestige, seule la dernière condition souleva certains doutes dans l'esprit d'Ebn Khaldoun.

Bien qu'il reconnaisse ouvertement la corruption de Yazid, Ebn Khaldoun ne reconnaîtra jamais la nécessité de le combattre et estimera toujours que l'Imam Hossein (AS) avait fait une erreur et que son mouvement avait abouti à l'échec. Cette contradiction hantera toujours la pensée d'Ebn Khaldoun.

Abbas Mahmoud Aghab, décédé en 1964, poète égyptien, journaliste, chercheur et critique, au sujet de l'événement d'Ashoura écrit qu'il était peu probable qu'une personnalité comme l'Imam Hossein (AS) fasse serment d'allégeance à Yazid car l'Imam Hossein (AS) recherchait naturellement la vérité et Yazid était de nature, corrompu et injuste. Il écrit : " Il est étonnant qu'on attende de l'Imam Hossein (AS) qu'il fasse serment d'allégeance à Yazid, le reconnaisse comme le commandeur des croyants et annonce que Yazid est le meilleur et le plus capable pour assurer le califat.

Hossein ne pouvait accepter aucun des traits de caractère de Yazid, ni rejeter ses idées et ses principes. L'Imam Hossein (AS), pour une autre raison, ne pouvait envisager de reconnaître ou de collaborer avec Yazid car cela signifiait le rejet des principes de l'Emir des croyants, Hazrate Ali, et du Prophète (SAWA), et de tous leurs efforts, et exigeait de plus, la reconnaissance des insultes à Ali (AS) et aux membres de sa famille (AS).

Un serment de l'Imam Hossein (AS) à Yazid, étant donné la bonne foi et la sincérité que nous lui connaissons aurait été sans retour. S'il prêtait serment, il devait lui rester fidèle jusqu'au bout, comme l'avait fait son frère l'Imam Hassan (AS) dans le traité qu'il avait conclu avec Mo'awieh. Les écarts de Yazid étaient si nombreux et si évidents qu'il aurait été difficile de respecter jusqu'au bout un quelconque accord."

Pour Aghad, l'Imam Hossein (AS) savait que les gens ne prenaient pas leur religion au sérieux et son combat visait à redresser cette situation. Le soulèvement de l'Imam Hossein (AS) est aussi, à son avis, un soulèvement contre les Ommeyades et la pensée dominante de cette époque. L'Imam Hossein (AS) cherchait à combattre Yazid et aussi à restaurer la religion.  
Aghad estime que l'Imam Hossein (AS) s'est lancé dans cette aventure en toute conscience, pour rejeter toutes les excuses et montrer la vérité en toute évidence. Dans la suite de son propos il insiste sur le fait que l'Imam Hossein (AS) avait des raisons suffisantes pour organiser un tel soulèvement, il écrit : " Hossein (AS) devait avoir une raison suffisante pour combattre Yazid, il devait présenter à l'ennemi, un argument irréfutable et en cas de défaite, être malgré tout dans son droit et assurer à ses ennemis la plus grande désapprobation populaire, et en cas de victoire, se trouver en situation de supériorité et totalement dans son droit."

Aghab fait allusion dans sa recherche, à deux modèles d'éducation familiale, celui des Ommeyades et celui des Bani Hachem, qui permettent d'interpréter l'événement d'Ashoura. Sans cet aspect de la recherche d'Aghab, qui est en relation avec les conditions spéciales de son époque et des questions d'éducation, nous pouvons toutefois conclure que cet écrivain estime que le conflit était inévitable, étant donné les différences familiales et éducatives de ces deux personnages qui les poussèrent à une confrontation historique lors de l'événement inévitable d'Ashoura.

Pour Aghab, l'Imam Hossein (AS) et Yazid sont les symboles de deux familles, avec cette différence que l'Imam Hossein (AS) symbolisait les valeurs et les qualités des Hachémites, alors que Yazid n'avait même pas les qualités matérialistes des Ommeyades. Cela a entraîné un conflit permanent entre les deux familles qui relève du conflit du bien et du mal, dans toute l'Histoire.

Ce conflit d'après Aghab, a commencé à la naissance d'Abdol Manof et d'Abdol Shams, et a fait surface à plusieurs occasion jusqu'à l'époque de Yazid qui dès le début de son règne, avait ouvertement fait preuve d'hostilité contre l'Imam Ali (AS) en obligeant les gens à insulter Ali (AS) dans les mosquées et du haut des minarets. L'allégeance de l'Imam Hossein (AS) à Yazid aurait été la reconnaissance d'une telle pratique et l'obligation de la respecter dans l'avenir.

Selon lui, Hossein avait des raisons totalement spirituelles pour le sauvetage de la religion, cela est visible au résultat de ce mouvement qui conduisit à la mort de Yazid, quatre ans plus tard, dans la plus grande désapprobation, et à la disparition rapide de la dynastie de Ommeyades. Le combat entre le clan des Bani Hachem et les Ommeyades se poursuivit dans les générations suivantes, jusqu'à une séparation complète et irréparable. Aghab considère le mouvement de l'Imam Hossein (AS) comme un mouvement inévitable de réforme du gouvernement islamique, il y voit même un mouvement sacré et exceptionnel.

Dans son livre " Ab ol shohada Hossein ibn Ali", il fait l'éloge du mouvement historique d'Ashoura et ses conclusions sur ses motivations et ses résultats sont tout à fait positives.

Avis de l’utilisateur:

• L'Imam a dit : " je ne me suis pas soulevé par orgueil, ni pour la corruption et enconre moins par iniquité.En vérité je me suis soulelé pour réformer la communauté de mon grand-père.Je veux ordonner le recommandable et agir comme mon père (Ali ibn Abi Taleb) et mon grand-père (Mohammad)PSLF ".l'Islam a pour vocation de briser les idoles,de rétablir à sa place ALLAH, l'UNIQUE.

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