Le Prophète Mohammad naquit à la Mecque en 570 après Jésus-Christ dans la famille des Hâchim,la plus noble et la plus vertueuse des familles de la tribu de Quraïch.Son père mourut avant sa naissance et sa mère aussi a rendu l’âme alors qu’il n’avait que six ans.Il grandit donc sous les bons soins de son grand-père et de son oncle paternel.
L’HISTOIREDU MOINE BAHIRA
A l’époque où Mohammad vivait auprès de son oncle, Abou Tâlib, il accompagna son oncle dans son voyage commercial à Shâm (Damas) avec une caravane qui était plein des marchands, avoir pénétré sur le territoire syrien, on faisait une halte près d’un monastère situé à proximité de la ville de Basra; un moine dénommé Bahîra sortit du couvent et invita les voyageurs se reposèrent à l’intérieur du monastère. Abou Tâlib, comme les autres voyageurs, accepta la proposition, laissant Mohammad surveiller ses biens.
Bahîra apprenant que tout le monde était présent au couvent sauf Mohammad, exiga qu’on l’amena. Abou Tâlib l’appela alors son neveu s’était installé sous un olivier. Après avoir longuement scruté l’adolescent, Bahîra dit à Mohammad: ‘Par Iât et ‘Ozzâ (les deux déesses adorées par les habitants de La Mecque) que tu répondras à ma question’. Mohammad répondit: ‘Ces deux idoles sont les choses que je déteste ‘.
Bahîra lui demande: ‘au nom de Dieu l’Unique, je te prie de dire la vérité. Le jeune Mohammad répondit: ‘Je n’ai jamais menti, j’ai toujours dit la vérité; pose ta question’. Bahîra dit alors: ‘qu’aimes-tu au monde?’. Mohammad déclara: ‘la solitude’. Bahîra questionna à nouveau le jeune adolescent: ‘Que regardes-tu et qu’aimes-tu regarder ?’. Mohammad dit: ‘Le ciel et ses étoiles’. Bahîra lui demanda alors: ‘Lorsque tu observes les cieux, tu penses à quoi?’. I1 répondit par un long silence. Bahîra, après avoir examiné son front lui dit: ‘Quand et comment tu t’endors?’. L’adolescent répond: ‘Quand je regarde le ciel et les étoiles, je me vois au-dessus des étoiles’. Bahîra redemanda: ‘rêves-tu aussi?’ Le jeune Mohammad déclara: ‘Oui, et tout ce que je rêve, je le vois aussi quand je suis réveillé’. Bahîra demanda alors: ‘que vois-tu en rêve?’, et le jeune adolescent resta muet. Après un moment de silence, Bahîra demanda à Mohammad: ‘Puis-je voir entre tes deux épaules?’. Mohammad acquiesça, Bahîra écarta le vêtement de l’adolescent et découvrit un grain de beauté. Il murmura ‘C’est bien ça». Abou Tâlib étonné lui lance: ‘Que dis-tu, qu’est ce que c’est?’
Bahîra se tournant vers Abou Tâlib lui demanda ‘Quel lien familial te lie à cet adolescent?’. Comme Abou Tâlib aimait Mohammad comme son propre fils, il déclara: ‘C’est mon fils’. Bahîra dit alors: ‘Non, le père de cet adolescent doit être décédé’. ‘D’où le sais-tu?’.Bahîra déclara à l’oncle: ‘Ecoute-moi bien, un avenir radieux et surprenant attend cet enfant. Si des autres aperçoivent ce que j’ai vu, ils le reconnaîtront et le tueront. Tu dois le garder’. Abou Taleb demanda alors: ‘Mais, qui est-il?’ Et, Bahîra lui déclara: ‘Ses yeux annoncent un grand prophète et son dos indique cette clarté".
Le Prophète bien-aimé de l’Islam est le dernier envoyé que le Seigneur miséricordieux a délégué auprès des hommes pour les guider.
Quatorze siècles auparavant, le monde vivait d’une telle manière qu’il ne restait de la religion monothéiste rien qu’un nom, les gens s’étant totalement écarté de l’unicité divine, de la connaissance de Dieu, des traditions humanistes et de justice sociale; la Ka’aba était devenue le sanctuaire des idoles et la religion d’Abraham transformée en idolâtrie. Les Arabes menaient une vie tribale, même dans les quelques villes du Hidjaz et du Yémen; la nation arabe vivait dans les conditions les plus déplorables: au lieu de la culture et de 1’éducation, parmi les habitants régnaient: la luxure, l’obscénité, l’ivresse, le jeu. Les jeunes filles étaient enterrées vivantes.
Les Arabes de la Mecque, comme les autres arabes, élevaient des moutons et des chameaux, commerçaient parfois avec les pays voisins, notamment la Syrie. Ils étaient ignorants et incultes et n’étaient pas soucieux de l’instruction et de l’éducation de leurs enfants. Mohammad, comme l’autres membres de sa tribu, ne savait ni lire ni écrire; mais, dès l’enfance,il se distinguait des autres par ses diverses qualités: il n’adorait aucune idole, il ne mentait pas, il ne volait pas, il ne trahissait pas, il s’abstenait de commettre de mauvaises actions, il était sage et compétent. Aussi, en très peu de temps, il avait acquis l’estime et la confiance des gens et il avait acquis le surnom de Mohammad le fidèle (amîn). En effet, les Arabes lui confiaient généralement leurs biens .
I1 avait 20 ans quand une riche dame de La Mecque, Khadîdja, le choisit comme l’agent de commerce. Grâce à sa sagesse et son honnêteté, Mohammad réalise de gros bénéfices pour cette dame qui, charmée de plus en plus par sa personnalité et son savoir-faire, lui propose de l’épouser.
Bientôt, ils se marient et le jeune Mohammad poursuit ses activités marchandes comme auparavant. Jusqu’à quarante ans, ce saint homme avait de bons rapports avec les gens qui le considéraient non seulement comme l’un des eux-mêmes mais comme le plus qualifié, le plus avisé d’entre eux- même.
Ses qualités morales lui avaient gagné le respect et la confiance des hommes. Ainsi, quand les Arabes commencèrent à réparer la maison de la Ka’ba, une dispute éclata entre les divers clans concernant l’installation de la pierre noire; ils firent appel à Mohammad pour trancher leur litige. Celui-ci fit mettre la pierre noire dans un burnous que les chefs de clans tenaient ensemble. D’un même mouvement, ils portèrent la pierre sacrée et la placèrent dans la Ka’ba. Grâce à cette intervention, le litige fut résolu sans violence et sans effusion de sang.
Les Arabes n’étaient pas hostiles à Mohammad avant la diffusion de sa révélation prophétique parce que d’une part Mohammad n’avait été l’objet d’aucune pression de la part de ses compatriotes et d’autre part les Arabes laissaient que les juifs, les chrétiens et des autres exercèrent librement leurs religions et Mohammad ne s’en était pas pris encore directement aux croyances et aux superstitions des gens.
C’est dans un tel milieu, arriéré et misérable, que le Seigneur affectueux chargea le noble Prophète. A l’âge de 40 ans, de réformer et de guider les hommes; pour atteindre son but. II lui révéla le Coran qui comprenait l’enseignement juste, la connaissance divine, la réalisation de la justice et les conseils judicieux .
Dieu considère la désigniation de Mohammad pour la mission prophetique comme la plus grande faveur faite par LUI à l’humanité . Les prophètes sont les médecins de l’âme et corrigent les pensées , les morales et les relations sociales.Le Prophète de l’Islam est le dernier Prophète .
Au début ,par précaution,il appela ses proches en privé à l’Islam .Toutefois ,après trois ans ,il rendit son « Appel » public et invita ouvertement les masses à embrasser l’Islam.
Il commença sa mission contre l’idolâtrie et les mauvaises pratiques qui prévalaient dans la société. La réaction des Arabes, surtout ceux qui habitaient à la Mecque, n’était pas bonne. Les infidèles, les impies rejetèrent violemment cette invitation.
On accusa Mohammad de sorcellerie. On se moquait de lui, méprisant sa personnalité et son message parce qu’ils n’étaient pas enclins à abandonner leurs indécentes pratiques et considéraient l’adoration des idoles comme une tradition et un mode de vie hérités de leurs ancêtres et se soulevèrent contre le Prophète pendant 13 ans.
L’EMIGRATIONA A MEDINE
Conséquemment au commencement de la mission prophétique du Prophète, la plupart des Musulmans furent obligés d’émigrer en Ethiopie. Un petit groupe d’entre eux restèrent à la Mecque, mais leur situation devint de plus en plus périlleuse .En même temps, quelques personnes originaires de Médine (ville située à environ 300 kilomètres au nord de la Mecque) virent cette année-là à la Mecque pour accomplir le pèlerinage de la Ka’ba et apprirent l’avènement de l’Appel et embrassèrent l’Islam qui était entre les mains du Prophète et promirent leur concours au Prophète pour qu’il puisse propager l’Islam.
Après cette promesse, les Musulmans restés à la Mecque et commencèrent à émigrer un à un à Médine, alors que le Prophète et un groupe de ses compagnons restèrent à la Mecque. Les chefs de Quraïch se concertèrent pour l’empêcher d’aller à Médine et décidèrent finalement de sélectionner 40 hommes courageux parmi eux-mêmes pour attaquer à la résidence du Prophète et pour le tuer .Le Prophète apprit leur plan et décida de quitter la Mecque avant qu’ils arrivent chez lui ; il demanda à l’Imâm Al-Ali de dormir dans son lit afin que ses ennemis ne découvrent son départ. L’Imâm l’accepta et ne manifesta aucune hésitation dans son coeur. Le Prophète quitta sa maison. Il s’éloigna de la ville avec
Abou Bakr.Ils se cacha dans la cave .Lorsque les ennemis arrivèrent à la maison du prophète, ils trouvèrent Imâm Al-Ali dans le lit du Prophète .Ils rechercha partout mais ne réussirent à le retrouver ni dans la ville ni en dehors d’elle .
Le Prophète arriva à Médine.Quelques jours après, l’Imâm restitua aux personnes concernées leurs biens confiés au Prophète et se rendit à Médine .L’année de l’émigration du Prophète est considérée comme le point de départ de l’histoire de l’Islam.
Le Prophète de l’Islam s’installa à Médine et la plupart des Musulmans qui souffraient à la Mecque vinrent le rejoindre. C’est à Médine où le Prophète fit construire la mosquée-An-Nabi; d’autres mosquées s’édifièrent peu à peu.
En l’an 6 de l’hégire, le Prophète envoya des lettres aux rois des pays tels que le roi d’Iran, le César de Rome, le Khédive d’Egypte et le Négus d’Abyssinie. En l’an 8 de l’hégire, le Prophète conquit La Mecque sans effusion de sang; les idoles de la Ka’ba se brisèrent et tous les habitants de La Mecque se convertissent à l’Islam; le Prophète pardonna les dirigeants de la ville qui, pendant vingt ans, s’étaient si violemment opposés à Mohammad et à ses adeptes.
Après la conquête de La Mecque, le Prophète commença à nettoyer les environs des idolâtres. L’une de ces opérations de nettoyage devint la ‘bataille de Honayn’, un des combats les plus importants du Prophète; dans la vallée de Honayn - située au sud de La Mecque -, douze mille combattants Musulmans affrontèrent des milliers cavaliers de la tribu Hawâzen; la bataille fut terrible et à part Imâm Al-Ali et quelques braves, d’autres Musulmans reculèrent.
Heureusement, quelques heures après,d’abord les "Ansârs" puis, les autres Musulmans, reprirent leurs postes et chargèrent les ennemis et vainquirent et libérèrent Les capttifs sur l’ordre du Prophète
L’expédition de Tabouk fut en l’an 9 de l’hégire; le Prophète envoya ses troupes aux frontières du Hidjaz et Shâm;le premier affrontement eut lieu à Mouteh où Dja’ffar fils d’Abi Tâlib, Zayd fils de Hârith, Abdullah fils de Rawâh se martyrisèrentr sous les flèches des soldats de César. Lorsque les 30.000 hommes du Prophète atteignent Tabouk, l’ennemi déserta l’endroit; les Musulmanes y restèrent trois jours et après avoir nettoyé la région, regagnent Médine.
Au cours des dix années de séjour à Médine, le Prophète eut d’autrs batailles, 80 batailles.Quand il était sur le champ de bataille, il ne se comportait pas comme la plupart des chefs de guerre.
Après la prise de La Mecque, l’Islam dominait totalement la péninsule Arabique;Tâ’ef tomba rapidement aux mains des Musulmans.C’est en l’an 10 de l’hégire que le Prophète effectuant le pèlerinage de l’adieu - c’est-à-dire, son dernier pèlerinage - se rendit à La Mecque. Après la cérémonie il donna ses dernières instructions aux gens, il rentra à Médine. Au cours du retour, il fit arrêter sa caravane près de l’étang de Khom (ghadir Khom); il y eut près de 120.000 pèlerins venus des divers points de la péninsule, le Prophète leva la main de Ali et le présenta comme son successeur.Cette intervention du Prophète résolut la question du gouvernement de la société Islamique:
« O Prophète! Fais connaître ce qui t’a été révélé par ton Seigneur. Si tu ne le fait pas, tu n’auras pas fait connaître son message» (Coran, V, 67).
Quelque temps après son dernier pèlerinage à la Mecque, le Prophète décéda.
LES QUALITE DU PROPHETE
Un sourire agréable se dessinait toujours sur son visage. Il accueillait les gens avec bonne humeur et leur parlait cordialement .Il n’était ni dur ni sévère .Il ne gardait aucune rancune dans son coeur. Malgré le fait que le Prophète de l’Islam fut le guide des hommes, il consultait ceux-ci à propos de différentes affaires et écoutait leurs points de vue.
Dans les versets suivants , Dieu nous ordonne de recourir au moyen de la logique , du conseil et de la sympathie lorsque nous appelons les gens à Islam:
" Par la sagesse et la bonne exhortation appelle (les gens) au sentier de ton Seigneur. Et discute avec eux de la meilleure façon. Car c’est ton Seigneur qui connaît le mieux celui qui s’égare de Son sentier et c’estLui qui connaît le mieux ceux qui sont bien guidés." ( Sourate XVI , 125)
Le testament du noble Prophète aux Musulmans
L’univers humain est condamné à évoluer, à se transformer; de plus, la nette différence qu’on constate dans la constitution des êtres humains, le niveau de l’intelligence et de la compréhension. C’est pourquoi les croyances, les usages et les règles gouvernent donc une communauté peut rapidement se modifier, se déformer et disparaître.
Pour prévenir les dangers qui menacent toute communauté, le noble Prophète (que le salut de Dieu soit sur lui) , le Livre divin et la famille du Prophète ont été présentés aux hommes .
Le noble Prophète (que le salut de Dieu soit sur lui) a dit plusieurs reprises: « Je m’en vais mais je vous laissera deux choses précieuses comme le dépôt: le Livre divin (Coran) et ma famille; ces deux choses sont solidaires et tant que vous recourez à eux vous n’êtes pas dans l’erreur."