Le jeûne de remplacement est le jeûne que l’on accomplit pendant les autres jours de l’année pour compenser le jeûne obligatoire qu’on a manqué d’accomplir (ou qu’on a mal accompli) pendant les jours de Ramadhãn.
On peut légalement compenser le jeûne manqué de Ramadhãn par un jeûne de remplacement, et sans avoir l’obligation d’acquitter une aumône expiatoire (Kaffãrah) dans les cas suivants:
a-Lorsqu’on aura rompu le jeûne de Ramadhãn pour une raison légale, telle que la maladie, le voyage etc...
b-Si l’on dort pendant une nuit de Ramadhãn en état de janãbah (sortie de sperme non suivie du bain rituel prescrit) avec l’intention de se réveiller avant l’aube pour faire le Ghusl prescrit (le bain rituel), et qu’on se réveille dans cette intention mais sans pouvoir l’accomplir effectivement parce qu’on se rendort.
c-Si l’on forme l’intention de rompre le jeûne, ou que l’on hésite entre la poursuite du jeûne et sa rupture, tout en accomplissant finalement le jeûne.
d- Si l’on rompt le jeûne en croyant que l’heure légale de la fin du jeûne (le crépuscule) est déjà sonnée, mais qu’on découvre par la suite qu’on s’était trompé.
e- Si on retarde l’accomplissement du jeûne de remplacement jusqu’à la venue du mois de Ramadhãn suivant, alors que l’on pouvait le faire avant, et que ce retard est un retardement (retard volontaire) ou dû à une négligence, on doit et accomplir le jeûne de remplacement et acquitter l’aumône expiatoire prescrite. Mais si ce retard`est involontaire et inéluctable, on doit accomplir le jeûne de remplacement à la première occasion -et acquitter par acquit de conscience (et non pas obligatoirement), I’aumône expiatoire.
f- Si une maladie ou un ennui de santé empêchent l’accomplissement du jeûne de remplacement avant l’arrivée du Ramadhãn suivant, il n’y aura plus obligation de l’accomplir ultérieurement. On devra seulement acquitter une aumône expiatoire de trois-quarts de kilogramme de nourriture pour chaque jour de jeûne manqué.
Source: «Le Jeûne de Ramadhãn: sa signification et ses statuts», Compilation: Abbas Ahmad al-Bostani, La Cité du Savoir, Montréal, 1998.