Imam 'Ali (a)

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Imam 'Ali (a)

Imam ‘Ali (a) (en arabe: الإمام علی علیه السلام). ʿAlî b. Abî Tâlib (علی بن أبی طالب)(599 - 40 H. /661) est considéré comme le premier Imam chiite et comme le quatrième calife dans le courant de la pensée sunnite. Il est aussi connu comme un des rédacteurs du Coran.

Les toutes premières compilations de traditions imâmites rapportent un assez grand nombre de données selon lesquelles, après la mort du Prophète, la seule version intégrale du Coran, contenant tous les mystères des cieux et de la terre, du passé et du futur, resta en possession de 'Ali.

D’après les historiens chiites et de nombreux historiens sunnites, ‘Ali est né à l’intérieur de la Ka’ba. Il est connu également comme le premier homme à avoir cru en la Révélation du Muhammad et à avoir embrassé l’Islam. D’après les croyances chiites, 'Ali est le successeur du Prophèteselon une désignation divine. Certains versets coraniques mentionnent son infaillibilité et parlent de ses vertus. Il fut l’époux de Fâtima, la fille et l'unique descendante du Prophète; il est donc le père de Hasan et de Husayn, les deux petits-fils biens aimés du Prophète qui sont aussi le deuxième et le troisième Imams chiites. Les autres Imams chiites, jusqu’au douzième l'Imam caché , Mahdi, sont les descendants de Husayn. Rappelons aussi que quand les Qurayshites tentèrent d'assassiner le Prophète, 'Ali se mit dans le lit du Prophète tandis que celui-ci partait secrètement à Medine. En outre, lors du pacte de fraternité à Médine, le Prophète désigna 'Ali comme son frère. À l’exception de la bataille de Tabuk, où 'Ali était resté à Médine sur l’ordre du Prophète, il participa à toutes les batailles au côté du Prophète. Il fut l'un des plus honorables et dignes commandants de guerre parmi les musulmans.
Malgré la désignation explicite du Prophète (nass) de 'Ali comme son successeur, beaucoup de musulmans, aussitôt après la mort du Prophète, prêtèrent allégeance à Abû Bakr(beau-père du Prophète), suite à une réunion secrète des compagnons, en l'absence de 'Alî, dans un endroit nommé Saqifa. Suite à cela, ‘Ali garda le silence pendant 25 ans. C'est seulement après la mort de 'Uthmân, le troisième calife, que 'Ali accepta le califat, en réponse à la demande des musulmans. Ses années de califat furent marquées par trois batailles contre ses ennemis. Il fut finalement assassiné par un des Khârijites alors qu'il faisait sa prière dans la grande mosquée de Kûfa. Il fut discrètement enterré à Najaf.
Durant le règne des trois premiers califes (Abû Bakr, 'Umar et 'Uthmân), il n’hésita cependant pas à leur donner des conseils. Par exemple, ce fut lui qui proposa la date de l’immigration du Prophète (à Médine) comme le début du calendrier musulman. Cela n'a pas empêché ses ennemis de colporter des mensonges contre lui pour le diffamer ; durant l’époque umayyade, sous l’ordre de Mu'âwiya, le nom de 'Ali était maudit sur les chaires des mosquées, ses partisans arrêtés et persécutés.
Il est l'une des références les plus importantes de la philosophie musulmane, ainsi que de la littérature, du kalâm (la théologie), du fiqh (la jurisprudence), et du tafsîr (l'exégèse coranique). Il est connu pour sa justice et sa véracité. Le célèbre livre Nahj al balâgha recueille ses discours et ses textes.

Sa lignée, ses titres et ses attributs
La lignée de l'Imam 'Ali est ainsi : 'Ali b. Abî Tâlib b. 'Abd al-Muttalib b. Hâshim b. 'Abd Manâf b. Kalâb, Hasjimî Quarshî. Il fut le premiers Imam de tous les chiites ainsi que le quatrième calife des califes (khulafâ-i râshidîn) sunnites.
Le père de l'Imam 'Ali, Abû Tâlib fut un homme généreux et juste, bien respecté par les tribus arabes de l'époque. Il fut l'oncle du Prophète et son protecteur, ainsi qu'un des grande figure de Quraysh. Abû Tâlib a quitté ce monde, au dixième année de l'hégire, après avoir soutenu le Prophète pendant des années les plus difficile de sa mission.
La mère de l'Imam 'Ali fut Fâtima bint Asad b. Hâshim b. 'Abd Manâf.
Ses frères furent : Tâlib, 'Aqîl, Ja'far ; et ses sœurs : Hind u Umma Hânâ, Jumâna, Umma Tâli et Asmâ'.
Ses surnoms sont : Abul-hasan, Abul-sabtîn, abul-rayhânatayn, Abu-torâb, Abâ al-'Aimma.
Ses épithètes sont : Le prince des Croyants (Amir al-Mu'minîn), Ya'sub al-Dinn val-Muslimin, Mubîr al-Shirk val-Mushrikîn, Qâtil al-Nâkithîn val-Qasitin val-Mâriqîn, Mawl al-Mu'minîn, Haydar, Murtadâ, Nafas al-Rasûl, Akha val-Rasûl, Amî al-Barrarah, Qasim Janata val-Nârr, Saîb al-Lawla', Sayad al-Arabe, Saddiq al-Akbar, Dulqarnayn, Hâdî, Fârûq, Dâ'î, Shâhid, Bâb al-Madînah, Wâlî, Wassî, Qâdi al-Dinn al-Rasûl Allah, Sirât al-Mustaqîm val-'Anza' al-batîn.
Sa naissance et sa mort
L'Imam 'Ali est née un vendredi, le treizième mois rajab de l'an préislamique dAm al-fîl, à l'intérieur du Ka'ba. A propos de sa naissance à l'intérieur de Ka'ba plusieurs savants chiites ont consentement comme : Sayed Radî, Shaykh Mufîd, Qutb Râvandî, Ibn Shahr-Âshûb, ainsi que certains savants sunnites comme : Hakim Neyshabûrî, Hafiz Ganjî Shafi'î, Ibn Jûzî Hanafî, Ibn Sabbagh Mâlikî, Halabî et Mas'ûdî.
Son décès fut suite à une frappe d'épée d'un des Khavârij qu'il a subi dans la mosquée de Kûfa, à l'aube de 19ème jour du mois de Ramadan de quarantième année de l'hégire. Cela a causé son martyre, à la grande tristesse des fidèles et compagnons, deux jour plus tard : le 21ème jour de mois de Ramadan de l'an 40H.
Son enfance
'Ali avait six ans, quand une famine a envahit la ville de la Mecque. Son père Abû Tâlib était père d'une famille nombreuse dont la famine lui rendait très pénible la gestion. Ainsi Muhammad, Abbâs et Hamza ont décidé l'aider. Il confia la charge de certains de ses enfants à eux: Abbâs à emmené Ja'far, Hamza a emmené Tâlib, et Muhammad a emmené 'Ali à sa maison.
'Ali dit à propos de cette époque : " Lors que je n'était qu'un enfant, le Prophète me mit à son coté, me fit une lace dans son cœur. Il me couchait dans son propre lit de sorte que mon corps touchait son corps, de sort de me faire sentir son parfum. Cela arrivait qu'il mâchait une chose et qu'il me le faisait manger ensuite. Il n'a jamais entendu de mensonge de ma part, il n'a jamais vu de faute dans mes actes".[1].
Ses caractéristiques physiques
'Ali était un homme de taille moyenne: pas très grand, plutôt robuste, avec des yeux noirs et grands ouverts. Ses sourcils longs et entre-collés. La grâce et l'affection se reflétaient de son visage. Teinte basané, son visage était ouvert et souriant. Son cou argenté et brillant, une barbe bien épaisse, des épaules bien larges et solides, des doigts allongés et fines, des bras fort et solides. On dit qu'il était beau, parmi des plus beaux. Et fort, des plus fort. On dit aussi que quand il marchait il se penchait un peu vers devant".[2].
Ibn Qutayba dit " Il n'a fait duel avec personne sauf s'il l'a battue" ".[3].
Ibn Abî Hadid rapporte : " La capacité physique de l'Imam 'Ali était exemplaire. Ce fut lui qui arracha a porte de Khaybar, alors que plusieurs personnes essayaient de la retourner, en vain. Ce fut lui qui a renversé le Hubal - qui fut une idole géante - et le lança depuis de haut du Ka'ba par terre; ce fut lui qui a soulevé une bien grande pierre d'en-dessus de laquelle sortis une source d'eau, alors que tous les membres de l'armée en étaient incapable ".[4]
Ses épouses et ses enfants
La première épouse d'Ali fut Fâtima la fille bien aimée du Prophète. Il faut dire qu'avant 'Ali, plusieurs hommes avait prétendait épouser Fâtima. Mais à chaque la réponse du Prophète était qu'à propos du mariage de sa fille, il attendait un ordre divin (une révélation).
Les historiens ne sont pas tous d’accord sur la date exacte du mariage d’’Ali et de Fâtima. Certains le considèrent le premier jour du Dul-Hajja de la deuxième année de l’hégire, d’autres pensent que cet évènement eu lieu pendant le mois de Shavval, et il y en a aussi ceux qui considèrent que cela a eu lieu le 21 du mois de Muharram. Le fruit du mariage d’’Ali et de Fâtmia fut cinq enfants à savoir Hasan, Husayn, Muhsin, Zaynab Kubrâ et Um-Kulthum Kubrâ. Après le martyre de Fâtima, ‘Ali s’est épousé avec Imâma, la fille de Abu al-‘As b. Rabî’ b. ‘Abd al-‘Aza b. ‘Abd Shams. Precisons que la mère de Imâma était Zaynab, la fille du Prophète.
Um al-Banîn, la fille de Hazâm b. Dârim Kalâbieh, était une autre femme de ’Ali, elle a mis au monde quatre enfants Abbâs, Uthmân, Ja’far et Abd al-Lah, qui ont été tous tués à Karbala.
Après Um al-Banîn, ‘Ali a épousé Laylî, la fille de Mas’ud b. Khâlid Nahshaliya Tamima Dâramiya. Il a épousé egalement Asmâ’ bint ‘Amîs Khath’amî, qui a mis au monde deux enfants : Yahyâ et ‘Aown. Une autre femme de ‘Ali, fut Um-Habîb, la fille de Rabi’a Taghlabiya, surnommée Sahbâ. Khûla, la fille de Ja’far b. Muslama Hanafî (connue comme Khûla la fille de Ayâs) fut une autre femme de ‘Ali. Muhammad b. Hanâfa était le fils de cette dernière.
Shaykh Mufîd, compte les enfants de ‘Ali au nombre de 27, en considérant Muhsin, qui a été mort dans le ventre de sa mère Fâtima a la suite de la mort du Prophète, il a eu 28 enfants. Ainsi les enfants de ‘Ali sont les suivants :
1. Hasan
2. Husayn
3. Zaynab Kubrâ
4. Zaynab Sughrâ (Um Kulthûm)
5. Muhsin
(ces cinq enfants étaient de Fâtima)
1. Muhammad (surnomé Abul Qâsim) fils de Khoula fille de Ja’far b. Qays Hanîfa
2. Umar
3. Ruqiya (jumeau de Umar, fils de Um-Habîb fille de Rabi’a
4. Abbâs
5. Ja’far
6. Uthmân
7. Abdullah (ces quatre derniers sont les fils d’Um al-Banîn fille de Hazâm b. Khalidet et ont été tués à Karbala)
8. Muhammad Asghar (surnommé Abûbakr)
9. Abîdallah (ces deux derniers sont les fils de Laila fille de Mas’ud Dâramiya et ont été tués à Karbala)
10. Yahyâ fils de Asmâ’ fille de ‘Amîs
11. Um al-Hasan
12. Ramla (la mère de ces deux derniers fut Um-Sa’îd fille de ‘Urvata b. Mas’ud Thaqafî)
13. Nafîsa
14. Zaynab Sughrâ
15. Ruqiya Sughrâ
16. Um Hânî’
17. Um al-Karâm
18. Jumâna (surnommée Um J’afar)
19. Imâma
20. Um Salama
21. Maymâna
22. Khadija
23. Fâtima
(Shaykh Mufîd n’a pas mentionné le nom des mères de ces deniers)

Les batailles du Prophète
Imam ‘Ali a participé à des Ghazavât et des Sariya de début de l’Islam où il a joué un rôle très efficace. Il a été à côté du Prophète dans toutes les Ghazava, sauf à Tabûk. Il était connu comme le deuxième militaire après le Prophète.
La bataille de Badr
La bataille de Bard fut la première guerre entre les musulmans et les polythéistes. Elle a eu lieu à côté des puits de Bard, un vendredi, le 17ème jour du mois de Ramadan de la deuxième année de l’hégire. Lors de cette bataille les musulmans ont pu abattre soixante-dix polythéistes dont des gens important comme Abû-Jahl, ‘Ataba, Shayba et Umayya.
A l’époque, il fesait partie de la tradition de faire des duelles lors des batailles. Lors de cette bataille, ‘Ataba b. Rabi’a Umavî et son fils Walid et son frère Shayba, demandèrent auProphète de leurs envoyer des paires à battre. Le Prophète leurs envoya alors ‘Ali, Hamza et ‘Ubayd b. Harith. ‘Ali a battu Walid, Hamza ‘Ataba et ‘Ubayda, Shayba. EgalementHanzala a abattu ‘As b. Saïd et T’aima b. ‘Adâ, et une vingtaine d’autre ont été abattu par ‘Ali.
La bataille de Ûhud
Lors de la bataille de Ûhud, 'Ali, Hamza, Abu-Dajâna et d'autres furent devant l'armée de l'Islam. Le prophète était attaqué de différents côté par les Quraysh. 'Ali commença à battre le groupe qui attaquait le Prophète sous l'ordre de ce dernier. Ce fut à ce moment là et à propos du courage de 'Ali, que l'ange Gabriel est descendu et admira la bravoure de 'Ali et dit que c'est la sacrifice ultime que 'Ali fait.
Le Prophète confirma la parole de Gabriel et dit : " je suis de 'Ali et 'Ali est de moi".
Ensuite une voix est entendu dans le ciel:
لاسیف الا ذوالفقار، و لا فتی الا علی‏؛ Traduction : il n'existe pas d'épée comme Dulfaqâr et il n'existe pas de Chevalier comme 'Ali

La bataille de la Tranchée (Khandaq)
Lors de la bataille de la Tranchée (Khandaq), les deux armées se confrontaient pendant plusieurs jours. Enfin ‘Amru b. ‘Abdud a pu traverser la tranchée avec quelques soldats, de son côté le plus étroit. Le Prophète demanda alors à ‘Ali de le battre. Il fut ainsi et il a réussi.
Le prophète dit ensuite "la valeur de la frappe de ‘Ali lors de la bataille de la Tranchée, vaut beaucoup plus que l’observance des hommes et des jinns".
La bataille de Khaybar
La bataille de Khaybar eu lieu la septième année de l’hégire. Ce fut contre les juifs et leur forteresse. Abubakr et Umar étant incapable de les battre, le Prophète demanda à ‘Ali et dit : " Je donnerai demain ce drapeau à un homme de la main de qui Dieu nous apportera la victoire, un homme qui aime Dieu et son Messager, un homme que Dieu et son Messager aiment ".
Le lendemain le Prophète appela ‘Ali et lui dit : " Tiens ce drapeau et vas en avant, que Dieu nous rende la victoire à travers ta main".
Il rapporté par Abû Râfi’, que ‘Ali s’approcha a la forteresse, et s’est mis à affronter les ennemis. Dans duel, son bouclier fut tombé de sa main par une frappe, il enleva donc la porte de la forteresse et la prit comme bouclier et la eut à la main jusqu’à la fin de la bataille.
Abû Râfi’ rajouta « Moi-même et sept autres personnes, nous avons essayé de soulever cette porte, mais en vain » [67].

La conquête de la Mecque
Le Prophète quitta la Médine au début du mois de Ramadan de la 8ème année de l’hégire pour la reconquête de la Mecque. Il prit le drapeau de la main de S’ad b. Ibâda, à cause de ses attitudes rancunières, et le confia à la main d’’Ali. Après la conquête de la Mecque, il ordonna à ‘Ali de monter sur ses épaules et faire tomber l’idole de Khazâ’a du toi de Ka’ba.

La bataille de Hunayn
Pendant la bataille de Hunayn pendant la 8ème année de l’hégire, le drapeau d’une partie des Muhâjirun fut dans la main de ‘Ali.

La bataille de Tabûk
Tabûk fut la seule bataille dans laquelle 'Ali était absent. 'Ali était resté à la Mecque d'après l'ordre du Prophète pour surveiller les Hypocrites dans l'absence du Prophète.
Les Hypocrites ont commençaient alors d'inventer des propos indécent contre 'Ali. Afin de contourner leur intention, 'Ali a pris son arme immédiatement et est sorti de la ville, s'est rejoint à la bataille. Et se fut ainsi que le Prophète prononça le Hadith de Manzilat à 'Ali: " 'Ali, mon frère, retourne à Médine, puisque là bas, personne d'autres que toi et moi, n'a le mérite de la gestion des affaires. Tu es donc mon représentant et mon remplaçant auprès des Gens de ma Maisons et de ma tribu. Ô 'Ali! ne serais pas tu content de voir que le lien de toi à moi soi comme le lien de Hârûn à Mûsâ, sauf que après moi il n'y aura plus de prophète " .
Les raisons de l’imâmat
Il existe de nombreux hadith ainsi que verset coraniques indiquant l'imâmat et la succession de 'Ali après le Prophète.
Le verset de l'obéissance (''Itâ'at'')

Parmi les verset coraniques, nous pouvons citer le verset de ''Itâ'at'' 59, chapitre IV, Les Femmes (An-Nisâ')
یَا أَیُّهَا الَّذِینَ آمَنُوا أَطِیعُوا اللَّـهَ وَأَطِیعُوا الرَّ‌سُولَ وَأُولِی الْأَمْرِ‌ مِنکُمْ
Traduction : O vous qui croyez! , obéissez à Allah! obéissez à l'Apôtre et à ceux d'entre vous détenant 'autorité! D'après les sages et les ulémas chiites, ce verset est descendu à propos de 'Ali et ses descendant, les Imâms, pour que les musulmans les obéissent.
Le verset de ''Wilâyat''
Le verset 55, chapitre V, La Table servie (Al-Mâ'ida): إِنَّمَا وَلِیُّکُمُ اللّهُ وَرَسُولُهُ وَالَّذِینَ آمَنُواْ الَّذِینَ یُقِیمُونَ الصَّلاَةَ وَیُؤْتُونَ الزَّکَاةَ وَهُمْ رَاکِعُونَ
Traduction : Votre patron [et vos alliés] sont seulement Allah, Son Apôtre et ceux qui accomplissent la prière, [qui] donnent l'Aumône et [qui] s'inclinent.
Les interprétateurs disent que ce verset est descendu à propos de 'Ali et les autres Imâms de sa descendance. Et que les circonstance de la descente de ce verset était lié à 'Ali, quand il a donné sa bague à un pauvre au moment de sa prosternation lors de la prière.
Le hadith de Manzilat
Le Prophète dit à 'Ali : انت منی بمنزلة هارون من موسی الا انه لا نبی بعدی
" Le lien entre toi et moi est comme le lien entre Hârûn et Mûsâ, sauf qu'après moi il n'y aura plus de prophète " .
Le hadith de Yaum al-Andâr
'Ali fut le premier homme qui a accepté l'invitation du Prophète. A cette occasion le Prophète a dit: " انت اخی و وزیری و وارثی و خلیفتی من بعدی "
Traduction : Tu es mon frère et mon ministre et mon successeur et mon remplaçant, après moi.
L’évènement de Ghadîr
L’évènement de Ghadîr est l’un des plus importants événements de l’histoire de l’Islam. Au cours de cet évènement, au moment où le Prophète rentrait du Pèlerinage de l’Adieu, dans un endroit appelé Ghadîr Khumm, il présenta 'Ali à la foule des croyants comme Imam - maître initiateur (walî = Guide) et son successeur. Ceux qui assistaient à l’événement, y compris les grands compagnons du Prophète, lui ont prêté serment d’allégeance.
Le verset 67 de la sourate « Table servie » qui s’appelle « verset de Tabliḳ»:
یَا أَیُّهَا الرَّسُولُ بَلِّغْ مَا أُنزِلَ إِلَیْکَ مِن رَّبِّکَ وَإِن لَّمْ تَفْعَلْ فَمَا بَلَّغْتَ رِسَالَتَهُ وَاللّهُ یَعْصِمُکَ مِنَ النَّاسِ إِنَّ اللّهَ لاَ یَهْدِی الْقَوْمَ الْکَافِرِینَ
Traduction : O Apôtre ! fais parvenir ce qu’on a fait descendre vers toi, de ton Seigneur ! Si tu ne le fais point, tu n’auras pas fait parvenir Son message et Allah te mettra hors d’atteinte des hommes.
Ensuite le Prophète dit aux croyants :
الست اولی بالمؤمنین من انفسهم؟ قالوا بلی، قال: من کنت مولاه فهذا علی مولاه، اللهم وال من والاه و عاد من عاداه و انصر من نصره و اخذل من خذله
Traduction : Ne suis-je pas plus proche des croyants que leur propres âmes ? Les croyant dirent : Oui. Il dit ensuite: Celui pour qui je suis imam-maître initiateur (wilâyat), désormais 'Ali lui sera imam-maître initiateur (mawlâ)". O Dieu, allie à toi celui qui s'allie à lui, et considère comme ennemie celui que 'Ali considère comme son ennemie. Aime celui qui aime 'Ali. et soit ennemie avec celui qui est l'ennemie d'Ali. Méprise celui qui méprise 'Ali, et tourne le vrai avec lui là où il se tourne. O vous ici présents! entendez cette parole, et transmettez la à ceux qui sont ici absents.
La mort du Prophète et l’évènement de Saqifah
Durant les derniers minutes de la vie du Prophète, 'Ali est venu auprès de lui et le Prophète lui a confié un long secret. Sa maladie s'aggrava ensuite, il dit alors à 'Ali: " place ma tête sur tes genoux puisque l'ordre divin est arrivé. Lors que mon esprit se séparera de mon corps, prend le avec ta main et frotte le sur ton visage. Allonge moi ensuite vers le Qibla, et fais la prière sur mon corps avant tous, et ne te sépare de moi jusqu'où tu mets mon corps dans la terre, et demande à Dieu Très Haut son aide" [5].
Lorsque 'Ali b. Abî Tâlib et les Banû Hâshim étaient en train d'effectuer le rituel du lavement du corps saint du Prophète, d'autres gens privilégiés du la Tribu, indépendamment des derniers paroles du Prophète (à l'évènement du Ghadîr Khumm ) s'étaient réunis pour designer un chef qui remplacerait le Prophète. Ainsi un groupe des Mecquois (Muhâjirûn) et un groupe des Médinois (Ansâr) s'étaient réunis dans un lieu nommée Saqifeh Banî Sâ'ida pour designer cette personne. Les deux camps (Mecquois et Médinois) n'étant pas unanimes, ils ont commencé à s'en disputer. Chacun réclamait à lui l'héritage et la succession. Enfin certains des Ansârs ont proposé une cohabitation des deux camps : que un représentant de Ansâr et un représentant de Muhajirûn soient choisis, et deux chef dirigent ainsi ensemble la communauté des musulmans. Mais Abûbakr s'en est opposé en disant que une telle décision mettrait en danger l'union du peule musulmans. Il a en revanche proposé, que le calife soit de une homme de Muhâjirûn et ses adjoints soient des hommes de Ansâr de sorte que aucune décision ne soit pas prise sans leur consentement. Abûbakr, dans son discours à ce jour là, a cité un hadith du Prophète «الائمه من قریش» , qui joué un rôle crucial. Bien que ce hadith soit controversé, mais ce jour là à Saqifa il a calmé le dispute contre les Ansâr.
Ensuite, après avoir approuvé la supériorité des Muhâjirûn, la deuxième question était de choisir la personne convenable. Encore Après des longues discutes, deux hommes : Umar etAbû-'Ubayda Jarrah, ont choisi Abûbakr et ont fait l'allégeance avec lui. Les autres les ont suivi.
Le lendemain, Abûbakr est allé à la Mosquée du Prophète. Umar a prêché un discours à son éloge et le rôle qu'il a joué dans l'avancement de l'Islam et sa place à côté du Prophète, et demanda ainsi aux de faire l'allégeance avec Abûbakr. Toutes les personnes là-présentes, l'ont suivi, sauf un groupe des Ansâr et la famille du Prophète. Le califat est transmit officiellement à Abûbakr. Cette manière de choisir le calife est devenu ainsi une tradition pour la suite.
Il faut mentionner que ce jour là, à la Mosquée du Prophète, Abûbakr à fait un discours lors duquel il dit: " Vous m'avez choisi comme dirigeant, mais je ne suis pas meilleurs que vous. Et je suis prêt a renoncer à cette responsabilité. Dans cette gestion, je vais me baser sur le Livre de Dieu et la Tradition du Prophète [6].
L’époque des trois califes
Avec le commencement du califat d' Abûbakr, la famille du Prophète (Ahl al-Bayt), ont subi des événement très douloureux comme : l'agression à la maison de 'Ali pour obtenir l'allégeance avec Abubakr, Envahissions et occupation et Fadak, le martyre de Fâtima.
Durant les vingt-cinq année de règne des trois califes, Imam 'Ali a exercé des rôles très importants au point de vu de la connaissance et du social. On peut mentionner par exemple son rôle dans l'Edition du Coran, les conseils aux califes à propos des affaires religieuses, ses rôles dans les conquêtes et la gestion de la société, dans les dons aux nécessiteux et aux orphelins, la libération des esclaves (il acheta 100 esclaves et les libera), la culture de la terre et plantation des arbres, creusement des canaux, construction des mosquées, y compris la mosquée Fath à Médine, à côté de la tombe de Hamza, la construction d'une autre mosquée Miqât, une autre à Koufa et également à Bassorah, dont leur revenu annuel est compté près de 40.000 dinars.
L'allégeance forcée
L'abstention de l'Imam 'Ali de l'allégeance avec Abâbakr, ainsi que l'opposition de certains compagnons du Prophète avec la califat de Abûbakr, est devenu comme une menace sérieuse pour Abûbakr et Umar. Ils décidèrent donc mettre fin à cette menace en forçant 'Ali b. Abi Tâlib à faire l'allégeance avec Abûbakr [7].
Après avoir tenté plusieurs fois en vain, Umar dit à Abûbakr : Allons y nous même chez 'Ali. Ensuite Abûbakr, Umar, Uthmân, Khalid b. Walid, Mughayra b. Shu'ba, Abû 'Ubayda Jarrâh et Qanfaz allèrent à la maison d' 'Ali. D'après ce qui est rapporté, ce fut un évènement violent. Il est dit qu'ils ont été injurieux vis à vis de Fâtima, ils ont poussé violemment la porte contre elle qui était coincé entre la porte et le mur, l'ont frappée, et ont attaqué 'Ali, ont tordu son vêtement autour de son cou et l'ont tiré ainsi de sa maison à Saqifah. [8].
Là, à Saqifah ils demandèrent à 'Ali d'accepter l'allégeance. Imam 'Ali dit en réponse : je suis plus digne de califat que vous, et je ne ferai pas l'allégeance. Il vaut mieux que vous, vous fessiez l'allégeance avec moi, puisque vous avez pris le califat des Ansârs en disant que vous faites partie de la famille du Prophète. Et maintenant vous êtes en train de le récupérer de nous ...[9].
L'Edition du Coran
Les ulémas chiites comme les ulémas sunnites confirment que c'est l'Imam 'Ali qui a commencé à éditer le Coran d'après le testament du Prophète, après sa mort[10].
Il est rapporté dans un récit :
"'Ali a juré (après la mort du Prophète) de ne pas mettre son manteau avant l'édition du Coran".[11]
Ainsi que :
"'Ali a réuni le Coran durant les six mois suivant la mort du Prophète"[12].
Son rôle dans la guerre contre les romains
Après la mort du Prophète, à l'époque de la règne de Abûbakr, ce denier hésitait dans l'exécution de l'ordre du Prophète à propos de la guerre contre les romains. Il sollicita donc certains compagnons. Chacun donna son avis, mais rien ne le fut convaincu. Il décida d'en faire par à 'Ali. 'Ali l'encouragea dans l'exécution de l'ordre du Prophète et lui dit " Si tu te combats, tu emportera". Abûbakr devin content est lui dit : " tu me donnes une bonne promesse!" et il demanda ensuite au peuple de préparer pour partir à Rom. [13].
Son rôle dans le calendrier musulman
Ce fut d'après la proposition de 'Ali que la date de l'immigration du Prophète de la Mecque à Médine fut défini comme le début du calendrier musulman [14].
Le califat de ‘Ali
Après la mort de Uthmân, un groupe des compagnons sont allés vers 'Ali et ont dit: Nous ne connaissons personne mieux que toi pour la califat. 'Ali a répondu en disant : c'est mieux que je sois votre ministre que votre émir/calife.
Ils ont dit alors: nous n'accepterions rien d'autre que l'allégeance avec toi. Il dit ensuite que l'allégeance avec ne doit pas entre en cachette, mais à la Mosquée.
Tout les ansârs, à l'exception de que qu'uns, ont fait l'allégeance avec 'Ali. Parmi les opposants du califat d' 'Ali fut : Hasan b. Thabit, Ka'b b. Malik, Musllama b. Mukhallad, Muhammed b. Musallama et quelques autres qui étaient des Uthmanis. Abdullah b. 'Umar, Zayd b. Thabit, et Usama b. Zayd, qui étaient de la famille de Uthman, étaient parmi les opposants (non-ansâr).
Pour expliquer pourquoi l'Imam 'Ali n'a pas accepté initialement le califat, il faudrait mentionner qu'il voyait communauté beaucoup trop corrompue pour qu'il puisse le diriger et y faire exécuter les principes et les normes moraux.

Les droits réciproques du peuple et du gouvernement
Selon l'Imam 'Ali, le droit du gouverneur (calife) sur le peuple et le droit du peuple sur le gouverneur (calife), est un droit réciproque et le droit le plus important. Il dit [15]: tant que l'un pense avoir un droit sur l'autre, l'autre aura réciproquement un droit sur l'un. C'est seule Dieu, et aucun de ses créatures, qui a droit sur tous et nul n'a de droit sur Lui.
D'après l'Imam 'Ali il y a de nombreux utilités dans le respect du droit réciproque. Si chacun, le peuple et le calife, respecte son droit et son devoir vis à vis de l'autre, le Droit sera apprécié, les piliers de leur religion seront solidifiés, les signes de la justice seront apparus, et les traditions du Prophète seront placées sur leurs chemins et seront exécutés.
Il dit ensuite [16]: Si le peuple domine le gouverneur, ou le gouverneur commence à persécuter son peuple, le désaccord et la division apparaitraient, des douleurs et des maladies se multiplieraient; et nul ne craindrait de piétiner des droits, et de promettre les actes inappropriées. Dans cette situation les bons seront méprisés et les mauvais seront appréciés. Dieu interpellera fréquemment des serviteurs.
l'Imam 'Ali considérait beaucoup de respect pour les personnalité et des droits des gens, on voit cela à travers les circulaires qu'il envoyait aux responsables de son gouvernement.
Lors que l'Imam 'Ali nomma Malik Ashtar comme gouverneur de l'Egypte, dit ainsi dans le décret de sa nomination [17]:
Place dans ton cœur la bienveillance et la bonneté pour le peuple. Que cela ne t'arrive jamais de te mettre, comme un animal dévorant en colère contre eux, ... puisqu'ils (les gens) ne sont que de deux groupes : soit ils sont tes frères de religion, sinon ils sont tes paires et tes égaux dans la création.
La justice
Pendant ses premiers jours de califat, l'Imam 'Ali s'est opposé radicalement à la tradition des trois califes d'après laquelle ils partageaient le Trésor Public (Bayt ul-Mâl) entre les individus d'après leur mérites et leur ancienneté dans des guerres de début de l'Islam, ou d'après leur degré de la foi, etc.
Il dit à ce propos : Respectez l'égalité dans ce partage et ne favorisez personne... j'ai étudié tout le Coran, de son début à sa fin, je n'ai trouvé nul propos concernant la supériorité et la prééminence des enfants d'Ismaïl (les Arabes de la Mecque) sur les enfants de Is'hâq. Il nomma ensuite'Ammar Yâsir et Abul Haytham comme les responsables du Trésor Public et leur donna cet ordre écrit :
Arabe, 'Ajam (perse ou non Arabe), et tout musulman indépendamment de sa tribu et sa ligné, aura une part égale du Trésor commun (Bayt ul-Mâl).
Il a également repris les terrains que Uthman avait offerts aux uns et aux autres, il les nomma comme propriétés de Dieu, et ordonna leur retour au Trésor Public (Bayt ul-Mâl).
L'exigence dans l'exécution du Droit et la Loi
'Ali était quelqu'un de à la fois très franc et sincère et très exigent dans l'exécution de la vérité. C'était pour cette raison de certains de ne le supportait pas.
Ce récit est intéressant à ce propos :
" Un jour, un des gens riches et puissants de Bousera invita Uthman b. Hanif (le gouverneur de Bousera) chez lui en organisant une réception très ostentatoire pour lui.
On a fait part de cet évènement à 'Ali. Ce dernier a écrit aussitôt une lettre à Uthmân b. Hanîf en lui disant :
"Ô! Fils de Hanîf! J'ai entendu qu'un des riches de Bousera t'a invité et tu as accepté, et que dans cette réception il t'a accueilli avec de divers repas bariolés dans des grands récipients arrivant l'un après l'autre ...! Soit conscient! Il y des gens qui suivent leur leader et qui apprennent de la lumière de sa connaissance. Sache que votre leader ('Ali) s'est contenté (toujours) dans ce monde de deux vêtements usés et de deux galettes de pain ... "[18].
Ses relations amicales et la distribution du Trésor Public
'Ali était très sévère à propos de tout ce qui concernait le Trésor Public. Il est rapporté qu'il a convoqué et interrogé très sérieusement sa propre fille ainsi que 'Ali b. Abî Râfi' le responsable du Trésor Public, quand il a su qu'elle avait emprunté un collier de perle du Trésor Public. [19].
Dans un autre récit est mentionné qu'il répondit ainsi à un de ses amis quand il lui demanda une aide financière :
" cette fortune n'appartient ni à moi ni à toi! C'est une trophée que les musulmans ont gagné par l'épée! Si tu as participé à cette gagne, tu en as une part égale à la part des autres. Sinon, ce que les autres ont gagné avec leur main ne doit pas aller dans la bouche des autres". [20].
Rejet des flatteries
L'Imam 'Ali détestait pas les flatteries et empêchait les musulmans de la faire.
Il est rapporté qu'un jour un des compagnons l'admira; l'Imam 'Ali l'empêcha sérieusement de continuer et dit:
" ... sachez que l'un des pires des états d'un responsable/autorité est qu'on suppose qu'il est séduit par sa fierté, et ces actes sont devenues concurrentielles. Cela me rend triste si cela traverse vos à vos esprits que je pourrais aimer l'églogue et l'admiration! et que je pourrais me contenter d'entendre des louanges! ... ne me parlez pas comme vous le faites avec les autorités puissantes et les oppresseurs. N'utilisez pas pour moi des titres flatteurs! "[21].
La structure militaire
L'Imam 'Ali, considérait les militaires comme le havre sûr et sécurisé du peuple; comme la dignité des gouverneurs; comme la gloire de la religion et comme la sécurité du pays, dont la réussite est basée sur la situation économique, l'aumône et les impôts payé par le peuple, les acteurs étatiques, les commerçants et les artisans; et dont la durabilité et la force de défense, dépendent de la structure globale de l'Etat [22].
Il écrit à propos de la sélection des militaires : Les militaires devraient être choisis parmi les individus et des familles dignes qui ont les rapports étroits avec le gouverneur et le leader de la société, et ils devraient être entretenus financièrement [23].
Du point de vue de l'Imam 'Ali, le peuple est la source la plus précieuse pour la défense du pays auprès de l'Etat. De sorte que s'ils ne soutient pas l'Etat, il est possible que l'armée périsse suite à une guerre violente, ce qui aboutirait au déclin de l'Etat même [24].
Il dit : les Elites d'une société pèsent souvent sur le gouvernement, puisque durant les temps difficiles et cruciales leur aide est moins présent; dans l'exécution de la justice ils sont les plus mécontents; face aux problèmes ils sont les moins résistants. Alors que les piliers solides de la religions sont les communautés des musulmans passionnés, la société islamique, et les forces de réserve est le commun de croyants [25].
Les acteurs de cette époque
'Ali envoya Abbas à Yémen, Qays b. Sa'd b. 'Ibâdeh en Egypte, et Sahl b. Hanîf à la Syrie (Shâm). Sahl arriva, sur le chemin de Shâm, à Tabûk. Suite à une conversation entre lui et un groupe des gens de là, on l'a fait retourner.
'Abdollah b. Abbas arriva à Yémen. Là le gouverneur fut Ya'la b. Maniya nommé par Uthman. Abbas prit tout ce qui fut dans le Trésor Public est repartit à la Mecque.
(... la suite à paraître prochainement ...)
Son martyre
Après la bataille de Nahravân, l'Imam 'Ali a essayé de mobiliser les gens de l'Irak contre le pouvoir à Shâm, mais ils ne l'ont pas accompagné, sauf certains très peu nombreux. D'autre part, Mu'awiya étant conscient de la situation en Irak et la faiblisse des irakiens, attaqua différentes parties de la Péninsule Arabe et l'Irak qui était sous la règne de l'Imam 'Ali, ce qui a causé encore plus leur affaiblissement [26].
Enfin, juste au matin du jour où l'Imâm 'Ali préparait son armée pour Safayn, le 19ème jour du mois de Ramadan de l'an 40H., un homme appelé 'Abdulrahman b. Muljam Murâdi le frappa gravement, ce qui fut la cause de son martyre deux jours plus tard, le 21 Ramadan.
Certaines sources parlent de la complicité entre trois personnes issu du groupe de Khavârij pour tuer trois personnes à savoir l'Imâm 'Ali, Mu'awiyah et 'Amrû b. 'Aâs. Certains parlent également du rôle qu'une femme, nommée Qutâm, aurait joué dans cette tentative [27].
Les enfants de 'Ali, le Prince des croyants, à savoir l'Imam Hasan, l'Imam Husayn et Muhammad b. Hanifa en compagnie de 'Abdullah b. Ja'far l'ont enterré dans la nuit à Ghari'in(Najaf Acteul) en cachant sa tombe [28] afin de le protéger contre Banu Umaya et les Khavârij[29].
Sources
1. Nahjulbalâgha, Khutba 192. Traduction de Ja'far Shahîdî, p. 192
2. Amîn, V. 2, p. 12
3. Ibn Qutayba, al-Ma'arif, Beyrouth : Dâr al-Kutub al-'Almiya 1987 / 1407, p.21
4. Ibn Abî Hadid, Sharh Nahjulbalâgha, V. 1, p. 21
5. Mufid, Ershad, Vol.1, p. 186
6. Shahîdî, p.107
7. Pishvâi, vol.2, p.191
8. Ibn Qatîbah, vol. 1, p. 29-30, Majlisî, voll.43, p.70, Sahhristanî, vol.1, p.57
9. Ibn Qatîbah, vol.1, p.28
10. Sîyûtî, vol.1, p. 99; Ibn Nadim, pp.41-42; Sulaymân, p.97, Fayz Kâshânî, Tafsîr al-Sâfî, vol. 1, p. 24
11. Ibn Nadî, pp.41-42
12. Majlisi, vol; 59, p. 82
13. Ya'qubi, vol. 2, p.12
14. Al-Hakim al-Nishâbûrî, Al-mustadrak 'ala al-sahihin, vol.3, p.14
15. Nahj ul-Balagha, Khutba 207
16. Nahj ul-Balagha, Khutba 207
17. Nahjul Balagha, lettre 53
18. Nahj ul-Balâgha, lettre 45
19. Tabarî, vol. 3/6, p. 10
20. Ibrahim b. Muhammad, vol. 2, p. 45
21. Nahj ul-Balaghah, chapitre 216
22. Nahj ul-Balagha, lettre 53
23. ibid
24. Nahjul Balagha, lettre 53
25. Nahjul Balagha, lettre 53
26. Ja'fariân, Rasul. 1391/2012, pp.53-54
27. Jafariân, Rasul. Târikh e Emâmân e Shi'e, 1391/2012, p. 55
28. Al-Mufîd, Muhammad b. Na'mân, Al-Irshâd, Qom; Sa'id b. Jabîr 1428H. pp. 27-28
29. 'Abulkarîm b. Ahmad b. Tâwus, Farhat al-Ghura, p.93; Majlisi, Buhar, vol. 42, p.222

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