Fait significatif- lorsqu’on sait que la Sunna ou la Tradition consiste en les paroles, les gestes et le comportement du Prophète- le Messager de Dieu le couvrait publiquement de son amour et de sa tendresse, et le portait ainsi que son frère aîné, Al-Hassan, contre sa poitrine en exprimant à haute voix, devant ses Compagnons, cet amour paternel généreux:
«Ô mon Dieu! Je les aime et j’aime ceux qui les aiment».1
La métaphore suivante en dit long sur l’amour que le Prophèteéprouvait et exprimait pour ses deux petits-fils:
Et les propos suivants ne laissent plus de doute sur la portée et la profondeur de cet amour:
«Al-Hussayn fait partie de moi, et je fais partie d’Al-Hussayn. Dieu aimera celui qui aura aimé Al-Hussayn».3
Propos réitérés et confirmés à maintes autres occasions. Par exemple, lorsqu’un jour, le Prophète qui accomplissait sa prière, que l’Imam Al-Hassan et l’Imam Al-Hussayn se bousculaient sur son dos, en ces moments de recueillement, et que des gens vinrent les éloigner, dit:
Ou encore cette autre métaphore révélatrice et on ne peut plus claire, utilisée par le Prophète pour mettre en évidence la position prédestinée de l’Imam Al-Hassan auprès de Dieu:
Ainsi, le Prophète a donc pris soin de faire connaître aux Musulmans le sort de martyr qui attendait Al-Hussayn, dés son enfance et de désigner sa position privilégiée dans son Umma, pour que celle-ci ne pardonne jamais à quiconque aurait le malheur de devenir parmi les assassins de son bien-aimé.
Les assassins de l’Imam Al-Hussayn ne pourraient jamais prétexter l’oubli ou l’ignorance de ces paroles du Prophète pour qu’on puisse leur pardonner un jour, car le Prophète s’était attaché à les mettre suffisamment en évidence pour que de grandes figures de l’Islam, tels que Abou Bakr Al-Çiddiq et Ibn ’Omar, trouvent toujours l’occasion de les répéter à l’intention des Musulmans. En effet c’est Abou Bakr qui a dit un jour:
Quant à Ibn ’Omar, c’est bien après l’assassina de l’Imam Al-Hussayn qu’il rappela à des Irakiens venus lui poser un question canonique sur les moustiques, ce que le Prophète avait dit à propos de la position privilégiée qu’occupaient auprès de lui ses deux petits-fils:
Conscients de cette place de choix que l’Imam Al-Hussayn occupai dans le coeur et la pensée du Prophète et dans sa famille, les Musulmans ne pourront pas ne pas sentir qu’à travers son assassinat, c’était le sang du Prophète qui fut répandu si injustement et si tragiquement dans la terre de Karbalã. Ils ne cesseront jamais de penser à ce crime impardonnable perpétré contre la famille du Prophète. De là les révolutions successives, dont ce d’Al-Tawwãbine, contre le régime ommayyade, auteur ce crime. Le sang de l’Imam Al-Hussayn sera ainsi le volcan qui ébranlera les piliers de l’Etat Omayyade et détruira son entité.
Notes:
1. M. D. Al-Tabari, p. 124, et Ibn Kathîr: "Istich-hãd Al-Hussayn" (le Martyre d’al-Hssayn), p. 138.
2. Id. Ibid.
3. Al-Tarmathî, cité par Ibn Kathîr dans "Istich-hãd Al-Hussayn", op. cit. p. 139.
4. M. D. Al-Tabari, op. cit. p. 124.
5. Id. Ibid, op. cit. p. 229. Ce Hadith est cité par Abou Hãtam.
6. Id. Ibid, p. 229.
7. Id. Ibid, p. 129.
8. Id. Ibid, p. 124.
Source: Bostani.com