Ma'moun a voulut pieger l'imam Ridah (psl) en lui proposant d'être à ses côtés.
Mais l'Imam va déjouer tous les plans de Ma'moun et réussir à faire rayonner le véritable Islam pour toujours.
A la mort funeste de Haroun Rachid, Ma’moun s’auto-proclame calife après avoir tué Al Amine (fils de Haroun).
Ma’moun savait que son pouvoir était fragile et susceptible de contestation populaire. Et il craignait la notoriété, la popularité, le charisme et l’influence de l’Imam Ridah (as) sur la population.
Le nouveau calife, afin de renforcer son pouvoir, planifia donc une stratégie pour tenter de piéger l’Imam Ridah (as).
1. LA PRETENDUE MAIN TENDUE:
Ma’moun voulut tromper la population en leur faisant croire qu’il s’est réconcilié avec l’Imam Ridah (as) en lui imposant de quitter Médine et de venir vivre avec lui à Marw.
En réalité il avait contraint l’Imam (psl) de venir vivre dans son palais dans le seul but d’affaiblir ce dernier en l’éloignant de ses fidèles partisans d’une part, et de faire croire aux gens que l’Imam (psl) a soutenu son pouvoir, ce qui légitimerait son califat.
2. L’IMAM REFUSE LA RUSE DE MA’MOUN:
A l’arrivée de l’Imam Ridah (as) à Marw, Ma’moun se dit prêt à démissionner du califat et de laisser sa place l’Imam (as). L’imam voit que le calife voulait le salir et prouver qu’il était un homme avide de pouvoir afin de l’humilier par après ; c’est pour cette raison qu’il rejette l’offre de Ma’moun.
Mais Ma’moun utilise une nouvelle stratégie en proposant à l’Imam Ridah (as) d’être son adjoint et futur héritier. Une fois de plus l’Imam (as) refuse.
Ma’moun sort ses griffes et menace l’imam de mort s’il n’acceptait pas ce poste en lui disant :
« Omar bnl Khattab avait organisé une consultation entre six personnes dont l’un d’eux était ton grand-père Ali bn Abi Talib. Omar avait posé comme condition de couper la tête de quiconque parmi eux refuserait.
Par conséquent tu devras impérativement accepter ce poste, sinon je n’aurai pas le choix» [1]
Et plus tard Ma’moun menacera directement l’Imam Ridah (as) en ces termes :
« Je jure que tu dois accepter le poste de futur héritier, sinon je t’y contraindrai ; et quand tu refuseras je couperai ta tête » [2]
3. LA CONDITION FIXEE PAR L’IMAM (psl) :
L’Imam Ridah (as) choisit de temporiser la situation afin d’avoir une meilleure occasion de transmettre le message divin et de mieux propager l’islam.
Il cède de manière relative aux pressions de Ma’moun mais lui fixant une condition très stricte :
« J’accepte ta proposition à condition que je ne donne aucun ordre ni interdiction, ni ne donne aucune délibération ni aucun jugement ; je ne nomme ni destitue personne et je n’apporte aucun changement dans ton administration ». [3]
Ma’moun accepta toutes ces conditions, ainsi l’Imam Ridah (as) détruisit tous les plans maléfiques du calife, il resta en vie et propagea l’héritage du Prophète et de tous les imams qui l’avaient précéder.
C’est ainsi que la vérité finit par triompher et le soleil des enseignements d’Ahloul Baït (pse) brilla de nouveau et ne cesse d’éclairer les cœurs des fidèles.
L’Imam Ridah (as) avait ainsi accompli pleinement sa mission avant de tomber en martyr par empoisonnement de Ma’moun.
Notes:
(1) Kashful Ghummah Vol.3, P.65 : إنّ عمر جعل الشورى في ستة أحدهم جدّك، وقال من خالف فاضربوا عنقه، ولابد من قبول ذلك
(2) Rawdatoul Wà’izin P.247 : والله لئن قبلت ولاية العهد وإلااجبرتك على ذالك. فإن فعلت وإلا ضربت عنقك
(3) Al Irshad P.310 : فاجابه الإمام (عليه السلام) الى ذلك على أن؛ لا يامر، ولاينهى، ولا يولي، ولا يعزل، ولا يتكلم بين اثنين في حكم، ولا يغيّر شيئاُ هو قائم على أصوله
L’IMAM ar-REZA (psl) ET MA’MOUN
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Ahlulbeyt