QUI EST L'IMAM AL'HUSSAYN ? Partie 6

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QUI EST L'IMAM AL'HUSSAYN ? Partie 6
QUI EST L'IMAM AL'HUSSAYN ?
 
«Je ne me rendrai jamais à vous comme un soumis, ni ne me résignerai jamais comme un esclave».
Partie6

*Les Racines du Mal*
 
*À la mort d'Imam al-Hassan as*
 
*Alors que Mu'âwîyah se hâtait de désigner son fils Yazid pour sa succession, au mépris des clauses du Traité et des traditions des Califes Bien-Dirigés, les Musulmans, les légitimistes en tête, se tournèrent vers l'Imam al-Hussayn pour lui prêter serment d'allégeance et destituer le gouvernement de Mu'âwîyah.*
*En effet la décision de Mu'âwîyah de désigner son fils et de demander aux Musulmans de lui prêter serment d'allégeance, contrairement aux normes et aux règles islamiques en vigueur, suscita la colère de l'opinion publique et provoqua une levée de boucliers, surtout parmi les personnalités islamiques de notoriété publique, tels que l' Imam al-Hussayn, fils de l'Imam 'Ali, 'Abdul Rahmân, fils du Calife Abou Bakr,* *'Abdul Rahmân al-Zubair, 'Abdullah Ibn* *'Omar, Abdullah IBN Zubair... ainsi que bien d'autres figures de premier plan.*
*Ci-après, nous reproduisons en les résumant quelques scènes et témoignages historiques sur le refus des notables de la Umma de se soumettre au désir de Mu'âwîyah de désigner à sa succession son fils Yazid:*
*«En l'an 50 (de l'Hégire), Qûhistân fut pris de force et Mu'âwîyah appela les Syriens à prêter serment d'allégeance à son fils Yazid comme héritier présomptif; ce qui fut fait. Et c'était la première fois qu'un calife désignait son fils pour sa succession...* *Ensuite il écrivait au gouverneur de Médine, Marwân, pour qu'il obtienne des Médinois la prestation de serment d'allégeance à Yazid. Marwân s'exécuta et tint à ses administrés le discours suivant:*
*«Amîr al-Mu'minîn a décidé de désigner pour vous son fils Yazid, comme continuateur de la sunna de Abou Bakr et de 'Omar.*
*- "C'est plutôt la sunna (tradition) de Cyrus et de César", rétorqua 'Abdul Rahmân Ibn Abou Bakr.* *"Abou Bakr et 'Omar n'ont pas légué le Califat à leurs fils ni à aucun membre de leur famille"».*
*En l'an 51, Mu'âwîyah fit le pèlerinage et là aussi, il s'attacha à demander aux gens de prêter serment d'allégeance à son fils.*
*Il convoqua tout d'abord Ibn 'Omar qui refusait la désignation de Yazid, et lui dit sur un ton de reproche et de menace:*
*«Tu me disais que tu n'aimais pas passer une seule nuit noire sans avoir un commandant!* *Pour ma part, je te mets en garde contre toute tentative de diviser les Musulmans et de semer la discorde entre eux».*
*Ibn 'Omar remercia et loua Dieu, et dit:*
*«Avant toi il y avait des califes qui avaient des fils. Le tien n'est pas meilleur que les leurs.* *Pourtant, ils n'ont pas vu en leurs fils ce que tu vois dans le tien.* *Ils ont choisi pour les Musulmans ce qu'ils ont estimé bon de choisir. Quant à me mettre en garde contre toute tentative de diviser les Musulmans, de toute façon, je ne l'aurais jamais fait, car je suis l'un d'eux.* *S'il y a unanimité pour quelqu'un, j'en ferai partie».*
*Mu'âwîyah lui dit:* *«Que Dieu te couvre de Sa Miséricorde».* *Après quoi, Ibn 'Omar sortit.*
*Puis Mu'âwîyah convoqua Ibn (le fils de) Abou Bakr, prononça la profession de foi islamique et se mit à discourir. Ibn Abou Bakr l'interrompit en lui disant:*
*«Si tu veux à tout prix désigner ton fils, fais-le; tu en répondras devant Dieu. Quant à nous, par Dieu, nous ne le ferons jamais.* *Par Dieu, tu dois soumettre cette affaire (de succession) à la consultation des Musulmans, sinon nous te destituerons».*
*Et sans plus attendre il sortit. Mu'âwîyah, lui lança, menaçant et sournois:*
*«Doucement! Ne te montre pas aux Syriens avant que je les informe ce soir que tu nous a prêté serment d'allégeance, car j'ai peur qu'ils te tuent (s'ils pensent que tu ne l'as pas fait). Par la suite tu pourras faire ce que tu voudras».*
*Enfin ce fut le tour d'Ibn al-Zubair de se présenter devant Mu'âwîyah. Celui-ci dit à celui-là:* *«Ô fils de Zubair! Tu es un renard malicieux qui ne sort d'un trou que pour entrer dans un autre.* *Tu t'es adressé à ces deux hommes, tu as soufflé dans leurs narines et tu les as fait changer d'avis!»*
*Ibn al-Zubair répondit:* *«Si tu en as assez du Califat, démets-toi et allons prêter serment d'allégeance à ton fils. Si nous prêtons serment d'allégeance à toi et à ton fils, lequel de vous devrions-nous écouter et auquel de vous devrions-nous obéir?!*
*La prestation de serment d'allégeance ne pourra jamais être faite à la fois à toi et à ton fils».*
*Ibn al-Zubair parti, Mu'âwîyah monta sur la tribune, remercia et loua Dieu, et s'écria:* *«Nous avons constaté que les dires des gens sont inexacts.* *Ils ont prétendu que Ibn 'Omar, Ibn Abou Bakr et Ibn al-Zubair ne prêteraient pas serment d'allégeance à Yazid.* *Or ils ont écouté, obéi, et ils lui ont prêté serment d'allégeance».*
*Là, les Syriens crièrent:*
*«Par Dieu, nous ne serons pas satisfaits, jusqu'à ce qu'ils prêtent serment d'allégeance devant des témoins.* *Autrement nous leurs couperons la tête».*
*«Dieu soit glorifié! Que les gens ont hâte d'en vouloir aux Quraich! Je ne veux plus entendre aucun de vous répéter cela»,* *leur dît Mu'âwîyah, avec affectation.*
*Mu'âwîyah descendit de la tribune et prit le chemin de la Syrie. Les gens se mirent à affirmer que Ibn 'Omar, Ibn Abou Bakr et Ibn al-Zubair avaient prêté serment d'allégeance, cependant que les intéressés eux-mêmes s'écriaient:* *«Non, par Dieu, nous n'avons pas prêté serment d'allégeance». Les gens dirent: «Si».
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