Les actions héroïques des martyrs sont pour nous une leçon: nous en donnons quelques- unes dans ce qui suit:
1. Le consentement et la soumission sont les points culminants de la perfection de l’âme de l’être humain. Les dévoués compagnons d’Abã Abdollãh sont l’exemple évident et parfait pour atteindre ce degré. Face à cela, il y a l’armée de Kufa, qui selon l’expression de l’Imam (S), a préféré le consentement du peuple à celui du Créateur."Ne seront jamais guidés dans la voie droite ceux qui préfèrent leur propre consentement à celui du Créateur".
Ceci signifie qu’il y a, d’un côté l’égoïsme et l’arrogance et de l’autre, dans l’armée d’Imam, la dévotion à Dieu et le sacrifice. C’est seulement à la lumière du consentement que les amertumes deviennent douceurs, et que la mort devient volonté, acceptation et sacrifice. La résistance face à autant de flèches et d’archers et l’accueil du martyre à bras ouverts résultent de ce consentement et de cette soumission.
2. Les compagnons de l’Imam (S) étaient toujours en rappel. La résistance face au déluge de flèches résulte des invocations de minuit. C’était une manière de se purifier et d’échanger avec Dieu. L’armée de l’ennemi était celle qui oubliait Dieu et s’oubliait elle-même. L’Imam (S), après avoir conseillé Barir ben Khazir Hamadani de renoncer à sa résolution, en vain, a dit: "vous vous êtes soumis au Diable et avez oublié le Rappel de Dieu (le Diable vous a fait oublier Dieu)".
Les compagnons de l’Imam (S), pendant toute la durée du combat, murmurait le Coran et rappelait incessamment le nom de Dieu.
3. Le déluge de flèches au matin d’Achoura témoignait de la peur et de l’angoisse de l’ennemi à l’idée de se confronter aux compagnons de l’Imam (S). Ce combat injuste et inégal confirme ce que ’Amro ben Hojaj et ’Omar Sa’d disaient à leurs troupes: "vous n’avez pas la force de vous confronter directement aux compagnons d’Hussayn (S)".
4. Les compagnons d’Imam ne se sont ni affaiblis, ni disloqués après ce terrible déluge de projectiles. Ils ont confirmé les paroles de leur Imam qui a dit: "Je ne connais pas de compagnons aussi fidèles et meilleurs que les miens»