10 ramadan, le dece du hazrate Khadija

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10 ramadan, le dece du hazrate Khadija

Les propos de l’Ayatollah Safi en rapport avec l’éminente personnalité de la dame Khadija 

 

http://www.taqrib.info/french/images/stories/khadije.jpgKhadija (paix sur lui) fut un modèle ostensible de la perfection, du génie, de la compréhension et de la perspicacité, que très peu de gens pouvaient se mesurer à elle en ce domaine, s’agissant des hommes que des femmes.

 

Parmi les qualités qui caractérisaient la dame Khadija, nous pouvons citer entre-autres la chasteté, la noblesse de caractère, la pureté, la générosité, la sociabilité, la sincérité, l’amabilité et la loyauté. A l’époque préislamique, elle fut appelée l’immaculée et la maitresse des femmes Quraychites et à l’avènement de l’Islam, elle est reconnue comme l’une des quatre dames du paradis jouissant de la prééminence et de la suprématie, qui mise à part sa chère et valeureuse fille, aucune de ces dames ne possède ni son rang ni sa mérite.

Elle fut un grand bienfait pour le Messager de Dieu (salut et paix sur lui et sur sa famille), une bénédiction dans l’océan de bénédictions divines. Elle fut une épouse intelligente, sage, bienveillante et  compatissante ; un excellent repos pour le cœur et l’esprit ; un soutien à l’opiniâtreté ; et  la personne capable de conjurer la lassitude et l’anxiété de l’homme, surtout de celui qui, en dehors de la maison et au sein de la communauté, exerçait d’importantes activités ; celui qui esquissait un immense dessein-pour la délivrance du monde- ; celui à qui la responsabilité dans la déclaration de la guerre et du jihad incombait ; celui qui fut l’objet d’attaque de la part des antagonistes et d’agression de celle des ennemis.

Si un homme en dehors de la maison est en guerre contre les ennemis et fait face à des attaques féroces, des moqueries, des réprimandes, des désagréments et des tourments de la part des gens et, aussi dans la maison, il se retrouve face à une épouse ignorante, maussade, apathique et insolente qui l’empêche d’accomplir sa tâche, de se concentrer sur son objectif en vue d’atteindre le but auquel il s’est fixé, qui ne se cesse de le reprocher et qui le contraint à abandonner la lutte et à se résigner ; du fait que chaque jour son mari fait l’objet de répression et de moquerie de la part des ignorants, elle cède à la lassitude et à la mélancolie et ne fournit aucun effort dans le sens de trouver la solution aux problèmes de son mari ; sans nul doute, les difficultés de cet homme ne feront que doubler.

Le Prophète de l’Islam (salut et paix sur lui et sur sa famille), le porteur du plus important message céleste, a reçu de la part de Dieu la mission de se dresser contre les superstitions et le symbole du polythéisme, d’idolâtrie et de la tyrannie ; d’affranchir de la privation les peuples sans défense ; d’œuvrer à l’éradication de la pauvreté, de l’ignorance et de la sottise ; de lutter contre la corruption-sous toutes ses formes-, la débauche et tout ce qui témoigne de la bassesse-du cœur et de l’esprit- ; d’en découdre avec les insoumis, les infidèles, les idolâtres fanatiques, les chefs de tribus et les esclavagistes ; et de s’attaquer aux coutumes-rétrogrades-, aux religions futiles et aux fanatismes aveugles.

Les polythéistes ont mobilisé tous les moyens à leur disposition, entre autres des braves herculéens et vaillants, des poètes satiriques et ironiques, des canailles et des bandits-de grand chemin- , des hommes et des femmes, des autochtones et des étrangers, dans le but de contrecarrer les objectifs fixés par cette illustre personnalité, et pour qu’ils puissent enfin la tourmenter et la maltraiter, ainsi que certains de ses partisans, en la causant de l’affliction, en la chargeant d’injures, en parsemant d’épines et de brindilles de bois mort les chemins auxquels elle empruntait, en l’outrageant en état de prière et d’adoration et en coupant leurs relations avec elle, ainsi qu’avec ses compagnons. Ils ne mettaient à sa disposition, ainsi qu’à celle de ses partisans, ni la nourriture ni la boisson, de même que le fruit. En gros, le décor extérieur fut planté dans la perspective d’une guerre et d’une bataille à livrer contre le Prophète (salut et paix sur lui et sur sa famille), et tous les polythéistes s’opposaient catégoriquement à son appel, ainsi qu’à son message.

Avec l’existence de tous ces ennemis, de tous ces obstacles et de toutes ces difficultés, et si au milieu de tous ceux-ci le Prophète (salut et paix sur lui et sur sa famille), chaque jour lorsqu’il rentrait à la maison et qu’il se trouvait face à cette épouse, considérée comme la maitresse des femmes Quraychites, étant pourvu de cette personnalité-tant inventée-et propriétaire de toute cette richesse et de toute cette opulence, avec un visage triste et protestataire qui, par compassion, par pitié ou par objection, lui demandant d’abandonner son appel et de ne pas exposer sa propre personne à toutes ces humiliations et moqueries ; dans quelle situation étrange et délicate se plaçait-il ?!

Si cette respectueuse épouse, laquelle a mis à la disposition de son mari son immense richesse pour qu’il puisse la dépenser dans le chemin de Dieu et dans l’assistance  aux pauvres, lui faisait cette proposition : qu’il est convenable que le peuple et les tribus présents t’intronisent comme leur chef et leur rois, sois transigeant ; ne te préoccupes pas de leur religion et ne fais pas attention à leur coutume ; et ne troques pas notre vie paisible et tranquille contre celle débordante d’incident et d’anxiété ; comment le Prophète (salut et paix sur lui et sur sa famille) parvenait-il à la persuader ? Et quelle personne a-t-elle le pouvoir de verser du baume sur les blessures de l’âme et du corps de cette illustre personnalité ?

Sans doute, d’un bout à l’autre, la vie du Prophète (salut et paix sur lui et sur sa famille) de l’intérieur à l’extérieur de la maison fut parsemée d’obstacles, de menaces et d’écueils. Mais la grâce de Dieu a ainsi ouvert les fenêtres du cœur de Khadija à la compréhension de la justesse de l’appel de l’Islam et a orienté son âme vers la lumière et l’abondance de la connaissance et de la sagesse, de telle sorte qu’au grand jamais le Prophète (salut et paix sur lui et sur sa famille) ne soit exposé à un tel spectacle déplorable à l’intérieur de la maison.

Docteur Binti Shati dit : « possédant cette disposition d’accepter avec une grande foi l’appel historique de son mari, en l’accueillant les bras ouverts avec un cœur rempli d’amour et de tendresse au moment où il revenait de la grotte de Hira ; hormis le fait qu’elle croyait à sa sincérité et au fait que Dieu ne le laissera jamais seul, elle n’entretenait aucun doute dans son cœur ; quelle autre épouse pouvait-elle être si ce n’est Khadija ?

Est-ce qu’à part Khadija, n’existait-elle pas une autre dame richissime qui, dans l’opulence, la quiétude et le respect, pouvait avec une totale approbation et tranquillité de l’âme s’abstenir de mener une  vie luxueuse, extravagante, glorieuse et fastueuse, afin de rester auprès de son mari, dans les moments les plus difficiles de la vie, et de l’assister dans les malheurs et dans les difficultés qu’il rencontrait dans le chemin conduisant à la réalisation de l’objectif auquel il croyait en sa justesse, point du tout ! Seule Khadija remplissait ses critères, les autres femmes n’étant pas à son auteur, hormis celle qui partage sa classe et son rang.»(1)

Dieu a offert Khadija au Prophète (salut et paix sur lui et sur sa famille) en échange de la ville de Mecque, de sa population, de leur amabilité, de leur amour et de leur accueil de l’appel à l’unicité ; celle-ci lorsque cette illustre personnalité rentrait à la maison, elle s’empressait d’aller à sa rencontre, en la réservant un accueil chaleureux, en l’interrogeant sur son état, en la témoignant de l’amabilité, en la remémorant la mansuétude, la victoire et la grâce de Dieu, en essuyant la poudre et la poussière se trouvant sur son visage rayonnant et en faisant disparaitre dans son cœur, avec tant de consolation, l’affliction et le tourment dont elle fut l’objet de la part de gens.

Ibn Ishaq dit : bien qu’il ne prêtait pas l’oreille à la parole de gens, en rapport à la répulsion et à la réfutation, celle-ci suscitait de l’angoisse et de l’amertume dans sa pensée et dans son for intérieur ; cependant, Dieu par l’intermédiaire de Khadija éloignait de lui cette angoisse. Khadija rendait flexible la rudesse des paroles sévères qu’on lui adressait et lui affirmait sa qualité de véridique. Aussi, elle considérait comme sans valeur et sans importance le comportement de gens, ainsi que leur désinvolture.

Certes, Khadija fut la première femme avoir accepté la religion islamique et avoir prié avec le Prophète (salut et paix sur lui et sur sa famille), mis à part Ali Bin Abi Talib (paix sur lui) qui avant et après la révélation fut en permanence le compagnon et le disciple de celui-ci (salut et paix sur lui et sur sa famille) et qui ne s’est jamais éloigné  un seul instant de son chemin et de sa tradition, aucune autre personne parmi les serviteurs de Dieu ne la devancer dans l’acceptation de l’Islam. Avec une clairvoyance hors norme, des réflexions judicieuses et avisées et une conjecture juste qu’elle possédait, Khadija a accepté l’invitation du Prophète (salut et paix sur lui et sur sa famille). L’excellent et brillant antécédent du Messager de Dieu (salut et paix sur lui et sur sa famille), sa moralité, sa loyauté, sa probité et son intégrité dans la garde des dépôts ; l’aide aux faibles et l’assistance aux pauvres ; la modestie, la sobriété et l’abnégation ; la largesse, l’hospitalité ainsi que toutes les qualités admirables de cette illustre personnalité ; tous ceux-ci aux yeux de Khadija, cette femme de grande expérience et de haute sagesse, furent personnifiés. Et elle savait que cet antécédent singulier et vierge dans un tel environnement, obscur et plein de perversion et de corruption, fait partie de signes de la prophétie.

Khadija connaissait très bien le Prophète (salut et paix sur lui et sur sa famille) et savait que celui-ci se préservait de toute futilité et détestait le mensonge.

C’est pour cela Khadija n’a pas posé la moindre résistance et n’a hésité en aucun moment dans l’acceptation de l’Islam ; et de ce premier pas, elle est devenue le soutien et l’assistante  du Prophète (salut et paix sur lui et sur sa famille). Ainsi, pour soutenir la religion de Dieu, elle a mis sa fortune et tous ses biens à la disposition du Prophète (salut et paix sur lui et sur sa famille).

Khadija aussi, tout comme le Prophète (salut et paix sur lui et sur sa famille), ne fut pas épargnée de la persécution de polythéistes, les femmes l’ont délaissée et ont rompu tout contact avec elle ; celles-ci invectivaient contre elle et lui tenaient des propos grossiers, voire même au moment de l’accouchement, elles ne sont pas venues à son secours, en la laissant seul face à son sort.

Mais, Khadija scrutait l’avenir pendant que les autres se distrayaient. Elle savait que la religion de Mohammad est la seule véridique, que bientôt l’adoration de Dieu unique prendra la place de celle des idoles et que Dieu va secourir son Prophète, et jour après jour la renommé de celui-ci partait en flèche.

Certes, Khadija a atteint un rang en Islam que parmi les dames, à l’exception de sa fille qui est la maitresse des femmes des mondes, aucune d’elles n’a atteint ce rang et cet honneur, et Dieu a placé la progéniture du Prophète sur une telle dame. Le Prophète (salut et paix sur lui et sur sa famille), en pleine ardeur juvénile, à l’âge de vingt cinq ans, s’est marié à Khadija qui avait atteint la quarantaine. Durant à peu près vingt quatre ans, Khadija fut la lanterne de la maison du Prophète (salut et paix sur lui et sur sa famille), sa compagne et son réconfort ; et celui-ci n’a pas connu d’autres femmes du vivant de celle-ci, c'est-à-dire jusqu’à l’âge de cinquante ans pour sa part et soixante et cinq ans pour celle de Khadija.

Aussi, après Khadija, quoiqu’il a connu plusieurs femmes en raison d’exigences de bon sens et de certaines considérations, mais aucune d’elles n’a reçu à prendre la place de celle-ci, et le vide créé par sa perte s’est fait vite sentir dans la maison du Messager de (salut et paix sur lui et sur sa famille) et elles n’ont pas su le remplir ; le Prophète (salut et paix sur lui et sur sa famille) n’a eu aucun enfant avec elles et sa postérité est restée attacher à Khadija.

Le Prophète (salut et paix sur lui et sur sa famille) n’a jamais pu oublier Khadija, il se souvenait de sa moralité et de ses qualités, et manifestait de la bienfaisance et de la bienveillance aux personnes qui furent ses amies et ses connaissances.

Aicha dit : « je n’ai jamais été autant jalouse d’aucune des femmes du Prophète (salut et paix sur lui et sur sa famille) comme je l’ai été de Khadija. Parce que le Prophète (salut et paix sur lui et sur sa famille) se commémorait beaucoup d’elle et lorsqu’un mouton est égorgé, il envoyait une partie de celui-ci à des amies de Khadija ». (2)

Et on a aussi rapporté d’Aicha : « le Messager de Dieu (salut et paix sur lui et sur sa famille) ne quittait pas la maison sans pour autant se souvenir de Khadija et parlait d’elle avec bonté et délicatesse, en la complimentant et en faisant son éloge ». (3)

Anas Ibn Malik a rapporté que le Prophète de Dieu (salut et paix sur lui et sur sa famille) a dit : « les meilleures femmes du monde sont : Mariam Binti I’mran, Asia Binti Muzahim, Khadija Binti Khuwaylid et Fatima Binti Mohammad (salut et paix sur lui et sur sa famille) ». (4)

Il est rapporté d’Ibn A’bas : «le Prophète (salut et paix sur lui et sur sa famille) a tracé quatre lignes sur le sol et a dit : « savez-vous la signification de celles-ci ? ». Ils ont déclaré : « Dieu et son Messager sont les plus savants ». Le Prophète (salut et paix sur lui et sur sa famille) a dit : « les femmes les plus vertueuses du paradis sont : Khadija Binti Khuwaylid, Fatima Binti Mohammad (salut et paix sur lui et sur sa famille), Mariam Binti I’mran et Asia Binti Muzahim –l’épouse du Pharaon-. » (5)

Il est rapporté dans Sireh Ibn Isham : « un jour Jibril est venu au service du Messager de Dieu, en disant : « fais parvenir la salutation à Khadija de la part de Dieu».

Le Prophète (salut et paix sur lui et sur sa famille) a dit : Jibril ici présent te transmet la salutation de la part de ton seigneur. Khadija a alors dit : Dieu, la Paix suprême, de lui vient la paix, et que la paix soit sur Jibril ». (6)

Et dans le récit de Hakim, Khadija a dit :

« Certes, Dieu est la Paix suprême, que la paix soit sur Jibril ; et que la paix, la miséricorde  et la bénédiction de Dieu soit sur toi ». (7)

L’une des priorités de Khadija fut de toujours rendre hommage au Prophète (salut et paix sur lui et sur sa famille), avant et après la révélation, et d’approuver sa parole. Les qualités et la noblesse de la moralité de Khadija sont tellement légion que la plume de votre humble serviteur est impuissante pour les élucider. Que la paix de Dieu soit sur elle ; sur son époux, le Messager de Dieu (salut et paix sur lui et sur sa famille) ; sur sa fille, la maitresse des femmes des mondes ; sur son gendre Ali, le commandeur des croyants et le maitre des musulmans ; et sur ses petits fils, les Imams infaillibles.

Lutfullah Safi

Bibliographie :

1- Ahlul Bayt – Tawfiq Abu A’lam, p.102, tarjumeh Naql be Ma’na.

2- Asdolghobeh, tome 5, p.436 et autre livre.

3- Idem.

4- Asdolghobeh, tome 5, p.437, Al-Isti’ab, Bahamsh Al-Ashabeh, tome 4, p.284-485.

5- Idem.

6- Kashfu Ghamah, tome 2, p.124, O! Khadija, Jibril ici présent te transmet la salutation de la part de ton seigneur. Khadija a alors dit : « Dieu, la Paix suprême, de lui vient la paix, et que la paix soit sur Jibril ».

7- Kashfu Ghamah, tome 2. Farsi, p.124, Dieu est la Paix suprême, que la paix soit sur Jibril ; et que la paix, la miséricorde  et la bénédiction de Dieu soit sur toi.

Khadija est resté auprès de son mari, le Prophète de Dieu (salut et paix sur lui et sur sa famille) dans les moments les plus difficiles de la vie et l’a assisté dans les malheurs. Elle fut une femme compréhensive et intelligente, généreuse, sociable, aimable, loyale et sincère.

 

Khadija rendait flexible la rudesse des paroles sévères qu’on lui adressait et lui affirmait sa qualité de véridique. Aussi, elle considérait comme sans valeur et sans importance le comportement de gens, ainsi que leurs désinvoltures.

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