*القصص*
*L’ESSENCE DU RÉCIT*
*AL-QASAS*
*Dans un autre article, nous avons vu qu’un récit dans une sourate, par exemple concernant Prophète Moïse, cache souvent un autre récit dans une autre* *sourate. Selon la sourate, le texte coranique éclaire telle ou telle épisode, en développe certains détails tout en passant sur d’autres, lui ajoute la gustation propre à la sourate.*
*Il en va de même pour les autres récits, qui sont parfois saisis dans des raccourcis fulgurants, par exemple concernant les Thamoud :*
*« 11. Les Thamoud, par leur transgression, ont crié au mensonge,*
*12. lorsque le plus misérable d'entre eux se leva (pour tuer la chamelle*
*13. Le Messager d'Allah leur avait dit : "La chamelle d'Allah! Laissez-la boire"*
*14. Mais, ils le traitèrent de menteur, et la tuèrent. Leur Seigneur les détruisit donc, pour leur péché et étendit Son châtiment sur tous.*
*15. Et Allah n'a aucune crainte des conséquences. » (91)*
*Le récit illustre la nécessité de suivre le commandement divin. Le récit cité des Thamoud est précédé par les versets suivants :*
*« 7. Et par l'âme et Celui qui l'a harmonieusement façonnée;*
*8. et lui a alors inspiré son immoralité, de même que sa piété!*
*9. A réussi, certes celui qui la purifie. »*
*Parfois le raccourci du récit est extrême, tout en donnant d'autres précisions:*
*« 6. N'as-tu pas vu comment ton Seigneur a agi avec les Ăad*
*7. [avec] Iram , [la cité] à la colonne remarquable,*
*8. dont jamais pareille ne fut construite parmi les villes?*
*9. et avec les Thamoud qui taillaient le rocher dans la vallée? » (89)*
*« 4. Les THamoud et les Ăad avaient traité de mensonge le cataclysme.*
*5. Quant aux Thamoud, ils furent détruits par le [bruit] excessivement fort.*
*6. Et quant aux Ăad, ils furent détruits par un vent mugissant et furieux*
*7. qu' [Allah] déchaîna contre eux pendant sept nuits et huit jours consécutifs; tu voyais alors les gens renversés par terre comme des souches de palmiers évidées*.
*8. En vois-tu le moindre vestige? » (69)*
*Le récit coranique a clairement une autre fonction que le ‘récit humain’. Le Coran fait sortir l’être humain de son emprisonnement dans l’ici-bas*.
*Les 'histoires humaines' enferment dans l'ici-bas*. *« Il était une fois… » : voilà le début de la mère des ‘histoires* *humaines’ ; et sa fin : « Et ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants.»* *Mais ne nous y trompons pas, c’est bien le récit intermédiaire qui attire et ses transitions entre équilibres et déséquilibres. La maîtrise d’un tel récit implique l’enferment dans un déroulement temporel. C’est ainsi que nous-mêmes sommes enfermés dans nos propres récits depuis notre enfance que nous nous sommes assimilés avec l’apprentissage de la langue maternelle: les récits liés à la photo de famille.*
*Le récit coranique brise ce genre d’enfermement. Et la ‘mesure du temps’ s’y mesure selon la logique macrocosmique divine et son commandement.*