La tendresse mohammadienne

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لَقَدْ کانَ لَکُم فِی رَسوُلِ اللهِ اُسوةٌ حَسَنَة

En effet, vous avez dans le Messager d'Allah un excellent modèle. (Coran, 33.21)

Depuis des années et des siècles, les savants et penseurs du monde entier ont mis par écrit d'innombrables livres et articles à répondre à la question: Qui est Muhammad (ç) et quelle est sa personnalité? Ils ont rempli des pages à la mesure de leur connaissance de la question. Il serait une encyclopédie si nous voulions récolter les œuvres écrites à propos de ce grand Prophète (ç) et traduites en plusieurs langues. Une encyclopédie qui serait d'ailleurs sans pair côté qualité et quantité. Quel est à votre avis le secret de la grandeur d'un personnage qui ne suit le cours d'aucun maître, mais qui put instruire on sait combien de maîtres?

Le plus noble Prophète (ç) fut éduqué dans le cours du Seigneur des mondes. Il remporta de grandes victoires durant sa mission prophétique dont nous ne citions qu'une petite partie:

- Annuler la supériorité du blanc sur le noir.

- Lutter contre la domination du système de tribu.

- Délibérer les peuples opprimés de la main des tyrans.

- Récupérer des droits spoliés des femmes.

- Appeler les peuples à acquérir du savoir et à s'abstenir de la corruption et la débauche.

- Jeter la base d'un gouvernement sur la raison, la logique et le savoir-faire au lieu du sentimentalisme.

En un mot, il réussit à laisser en héritage la grandeur et l'honneur au peuple impitoyable et inhumain de la péninsule arabique après des siècles de misère et d'ignorance. Il put aussi étendre le règne de la loi islamique au-delà de ce pays sec, sauvage et chaud vers les continents africain et européen…

Nous avons dans l'idée d'aborder ici une petite dimension de la personnalité du Prophète de l'islam (ç) et surtout le caractère social de ce seigneur (ç).

انا اديبُ الله و على اديبى

"Je suis éduqué dans le cours de Dieu et 'Alî ('as) dans mon cours."

Dieu le Très-Haut a dit dans le Coran:

فيما رَحمة مِنَ اللهِ لِنتَ لَهُم وَ لَو کُنتَ فَظّا غَليظَ القَلبِ لا نَفَضُّوا مِن حَولِکَ فَاعْفُ عَنهُم وَ اسْتَغفِرْ لَهُم وَشاوِرهُم فِي الاَمرِ فَاذا عَزَمْتَ فَتَوَکَلْ عَلي اللهِ اِنَّ اللهَ يُحِبُ المُتَوکِلينَ

C'est par quelque miséricorde de la part d'Allah que Tu (Muhammad) as été si doux envers eux! Mais si tu étais rude, au cœur dur, ils se seraient enfuis de ton entourage. Pardonne-leur donc, et implore pour eux le pardon (d'Allah). Et consulte-les à propos des affaires; puis une fois que tu t'es décidé, confie-toi donc à Allah, Allah aime, en vérité, ceux qui Lui font confiance. (Coran, 3.159)

Dans le verset ci-dessus, la douceur de caractère du Prophète (ç) envers les gens a été présentée comme le secret de l'amitié des gens envers ce seigneur (ç).

Pour plus de connaissances du tempérament et du caractère du Prophète de l'Islam (ç), nous citons quelques-uns de ses compagnons pour qu'ils nous parlent de lui:

Anas fils de Mâlik, un des compagnons du Prophète (ç) qui fut à son service pendant dix ans a dit: "Pendant ces années, le Prophète (ç) ne me jamais dit: Pourquoi fis-tu ceci ou pourquoi ne fis-tu pas cela? Il ne fit jamais fi de moi. Son repas était une gorgée de lait pour le iftâr (rompre son jeûne après l'heure déterminée) et une gorgée de lait pour le sahar (l'heure de commencer le jeûne). Un soir, je préparai du lait pour le iftâr de ce seigneur (ç). Mais il était en retard. Je pensai qu'il était partit chez l'un de ses compagnons et y avait mangé son repas. Je bus donc le lait. Ce seigneur (ç) retourna après la Prière de 'Ishâ'. Je demandai à un compagnon qui était avec lui si le Prophète (ç) avait mangé quelque chose pour le iftâr. Il répondit non. Sans dire un mot et sans m'adresser une objection, il passa la nuit jusqu'au lendemain matin sans avoir rien mangé. Il ne même pas me rappelai cet événement."

La modestie était un autre caractère du Prophète (ç). Il travaillait à pied d'égalité avec ses compagnons sans se donner un avantage.

Il existe dans le précieux livre de Kâfî un hadith très intéressant concernant l'amitié du Prophète (ç) envers ses compagnons: " Le Prophète (ç) sortit de chez lui pour aller faire le qusl (bain rituel) près d'un puits. Hudhayfah fils de Yimân fit un rideau derrière lequel le Prophète (ç) pourrait prendre le bain rituel. Ensuite arriva le tour de Hudhayfah à faire le qusl. Cette fois le Prophète (ç) prit le rideau pour Hudhayfah. Celui-ci lui dit: Que la vie de mes père et mère soit donnée pour toi, ô l'Envoyé de Dieu! Ne le faites pas. Le Prophète (ç) n'accepta pas et prit le rideau pour que Hudhayfah y accomplisse son qusl et qui dit: Lorsque deux personnes deviennent amis, la plus aimée parmi ces deux sera celle qui faire plus preuve de l'amitié envers son ami."

Le plus haut point de la tendresse du Prophète de l'Islam (ç) était qu'il pardonnait facilement la faute d'autrui. Le pardon est un des plus beaux caractères de l'homme et plus on est vertueux et plus on pardonnera aux autres. La vie de l'Envoyé de Dieu (ç), était pleine de tendresse et d'affabilité. Le récit suivant en est un exemple:

Hibâr fils d'Aswad était celui qui attaqua Zaynab ('as) (fille du Prophète (ç)) lorsqu'elle était sortit de la Mecque. A cause de cette attaque, Zaynab ('as) tomba malade et mourut après tant de peines. Quand ce même Hibâr devenu Musulman, alla au Prophète (ç) et lui dit: "Ô l'Envoyé de Dieu! Nous étions polythéistes et Dieu nous guida grâce à toi. C'est par toi que nous échappâmes à la perdition. Pardonne-moi pour ce que je fis. J'avoue ma faute et mon péché d'avoir tué ta fille. Le Prophète (ç), malgré son très grand chagrin, lui dit: Dieu eut la grâce de te guider vers l'Islam. L'Islam ferme ses yeux sur le passé et le nettoie…

Un tel pardon ne se voit donné que par un cœur rempli de miséricorde et d'indulgence.

Le Prophète (ç) devait une somme d'argent à un homme juif. Le Juif vint au Prophète (ç) et lui dit: " Rembourse-moi!" Le Prophète (ç) dit: " Je n'ai rien à payer pour le moment." Le Juif dit: "Je ne te quitterai pas jusqu'à ce que tu me paye mon dû." Le Messager de Dieu (ç) dit: " Je m'assieds donc avec toi et je ne bougerai pas d'ici." Le Prophète (ç) s'assit là même jusqu'à ce que vint le temps de la Prière. Il fit la Prière de midi, de l'après-midi, de maghrib, de 'ishâs' et du matin du lendemain. Entre-temps, les compagnons de ce seigneur (ç) menaçaient le Juif. Le Prophète (ç) leur dit: "Ne le traitez pas comme ça! Dieu ne me suscita pas pour que je fasse tort aux autres."

Le temps passait ainsi sans que le Prophète (ç), cette source de patience et d'endurance, se mette en colère. Le soleil se leva enfin. Le Juif dit soudain: J'atteste qu'il n'y a point de Dieu hormis Dieu, et j'atteste que Muhammad est Son serviteur et Envoyé!!

Le Juif répartit ses biens dans la voie de Dieu et dit: " Mon comportement avec toi était pour que je m'assure des caractères qu'on a décrits de toi dans la Torah. J'ai lu dans la Torah: Muhammad fils de 'Abdallâh sera né en Mecque. Il émigrera à Médine. Il n'est ni de mauvaise humeur, ni violent ni injurieux.

En fait, comment le Prophète (ç) avait-pu former et garder en lui cette tolérance et grandeur d'âme? Il y'a l'espoir que, en suivant la vie et les enseignements de poids du Prophète (ç), nous puissions pratiquer belle et bien l'Islam et invitions les autres grâce à nos beaux comportements à la religion mohammadienne.

 

 

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