’Imam Mohammad al-Jawad
L’Imam Mohammad al-Jawad est le fils du huitième Imam et Khayzourane qui appartenait à la même famille que Maria Coptya, l’une des femmes du Saint prophète Mohammed.
Il est né le 10 Rajab de l’an 195 de l’Hégire à Médine et selon des traditions des Chiites, se martyrisa en 220 de l’Hégire, empoisonné par sa femme, la fille de Ma’moun, sur l’instigation du calife Abbasside Mu’tassim. Il fut enterré aux côtés de son grand-père, le septième Imam, à Kazimayn. L’Imam vécut sous l’Imamat de son père durant 7 années puis il devint Imam des Musulmans à son tour sur l’ordre divin. L’un des grands oncles de l’Imam s’appelait Ali fils de Ja’ffar respectait beaucoup à son neveu malgré leur très grande différence d’âge.
Il n’osait jamais s’asseoir avant l’Imam et lorsque certains de ses proches lui reprochait ce comportement incompréhensible chez les arabes, il leur répliquait: «Dieu lui a donné le poste de l’Imamat, c’est à nous de lui obéir! »
Au moment du martyre de son père, il fut à Médine. Ma’moun l’appela à Bagdad (la capitale du califat) .Il donna même sa fille à l’Imam et le garda à Bagdad. En réalité, il voulait de cette manière exercer une surveillance sur l’Imam, à la fois de l’extérieur et de l’intérieur de sa famille.
L’Imam passa quelques temps à Bagdad. Avec le consentement de Ma’moun, repartit à Médine où il resta jusqu’à la mort de Ma’moun. Quand Mu’tassim devint calife, il appela l’Imam à Bagdad et comme on l’a dit, il fut empoisonné l’Imam par sa femme.
La Morale de l'Imam
L’Imam avait une forte personnalité que tous ses interlocuteurs respectaient beaucoup à lui. Un jour Ma’moun passa avec son escorte .Il regardait les enfants qui jouaient. Tous les enfants se sont enfuis excepté l’Imam. Ma’moun le regarda avec intérêt et lui dit: «Pourquoi ne t’es-tu pas enfui comme les autres enfants?»
L’Imam répondit: «Le chemin n’est pas si étroit pour que je sois obligé de le libérer pour vous et je n’ai rien commis pour que vous me punisse. C’est pour cela que je n’ai pas bougé.»Ma’moun s’est étonné de la logique de cet enfant et lui demanda comment il s’appelait.
L’Imam répondit: «Je m’appelle Muhammad fils de Ali Al-Rida!»
Lorsque le Calife empoisonna le huitième Imam, les Musulmans accusèrent directement Ma’moun comme l’instigateur de ce crime.
Lorsque les princes Abbassides apprirent cette nouvelle, ils craignirent que le pouvoir s’échappe de leurs mains et essayèrent de changer l’avis de Ma’moun. Ma’moun leur dit des causes de cette décision mais les princes n’acceptèrent parce que l’Imam était jeune et serait inapte envers les responsabilités familiales. Pour résoudre ce problème, Ma’moun convoqua tous les notables Abbassides, les savants de l’époque et l’Imam. Parmi ces personnes Yahya fils d'Akhtam qui était une grande figure scientifique était présent.
Yahya fils d'Akhtam lui posa cette question: «Que dis-tu concernant un croyant en état de la Sacralisation qui a tué un animal?»
L’Imam répondit : «A-t-il tué cet animal hors du lieu sacré ou dedans? Connaissait-il l’interdiction de tuer l’animal ou non? L’a-t-il tué par accident ou exprès? L’Homme est-il libre ou esclave? Est-il petit ou grand? Est-ce la première fois ou est-ce une récidive? L’animal était-ce une volaille ou autre? Etait-il petit ou grand? L’homme regrette-t-il son acte ou non? Etait-ce durant la nuit dans son nid ou la journée hors de son nid?»
Yahya fut tellement gêné par ces détails auxquels il n’avait pas pensé. Les gens présents étaient comme des écoliers lorsque l’Imam répondit absolument toutes ces questions.
Les notables et les savants quittèrent le palais avec les visages noircis. Ma’moun mourut d’une gave maladie et son frère Mu’tassim devint Calife.
Le Martyre de l'Imam
Mu’tassim était aussi mauvais que son frère. Il ordonna à son neveu Ja’ffar de faire mourir l’Imam et il commanda à sa sœur d’empoisonner son mari. Ce qu’elle fit.
Quelques paroles de l'Imam
La dignité d’un croyant est son indépendance des autres (matérielle).
Le croyant a besoin de 3 qualités:
- La bonne orientation de Dieu.
- L’exhortation de soi-même.
- L’acceptation des conseils.