Les causes de cette bataille :
La soif de veangence des Quouraish
La nouvelle du désastre de Badr, où plusieurs notables de Qouraish avaient péri, ainsi que le retour des survivants, à la Mecque, dans la confusion la plus totale, jeta les gens de Qouraish dans une profonde consternation. Ce qui venait de se produire leur apparaissait comme une catastrophe inimaginable. Tous ceux dont les pères, fils ou frères avaient été tués à Badr allèrent à la rencontre d’Abou Soufyan et de sa caravane, qu’on avait finalement ramenée à la Mecque. Il fut décidé qu’ils mettraient de côté les profits de la caravane et qu’ils utiliseraient ces sommes pour se préparer à un nouvel affrontement contre les musulmans.
la blocage des route aux caravanes Koraïchites
Lorsque le Saint Prophète (صلى الله عليه وآله و سلم) bloqua les routes aux caravanes Koraïchites vers l'Irak, ce fut la goutte de trop! Les chefs Mecquois décidèrent qu'ils avaient à présent assez de raisons pour s'attaquer aux Musulmans. Les commerçants Koraïchites auraient à nouveau accès aux routes si les Musulmans étaient vaincus ; ils acceptèrent donc de payer toutes les dépenses pour la guerre. Un grand nombre d’esclaves se jouinrent également aux Koraïchites en espérant acquérir ainsi leur liberté. Parmi eux, se trouvait Wahchi, un esclave Ethiopien. Il possédait une grande adresse dans l’utilisation des lances et on lui avait promis sa liberté s’il tuait le Saint Prophète (صلى الله عليه وآله و سلم), Imam Ali (a) ou Hamza.
Le Saint Prophète (صلى الله عليه وآله و سلم) accompagné de 1 000 hommes se mit donc en route vers Ouhod à 5 Km de Médine. Abdoullah Oubay, qui voulait se battre à Médine, déserta l’armée Musulmane avec 300 de ses hommes. C’est donc une armée lourdement équipée qui sortit de la Mecque dans le but d’aller combattre le Prophète(صلى الله عليه وآله و سلم) et ses compagnons au milieu du mois de Shawwal de la troisième année de l’hégire. Qouraish avait réuni une armée de trois milles soldats composée de leurs propres hommes et d’hommes de tribus voisines ayant accepté de se joindre à eux. Certaines des femmes de ces derniers, montant leurs chameaux personnels, les accompagnèrent afin de les encourager et de les empêcher de s’enfuir ou de battre en retraite. Les nobles de Qouraish étaient également accompagnés de leurs femmes.
Le Saint Prophète(صلى الله عليه وآله و سلم) était mis au courant des intentions des Koraïchites par son oncle Abbass qui résidait à la Mecque. Après consultation des Musulmans, il décida de faire face à l'ennemi en dehors des limites de la ville de Médine.
Le Saint Prophète صلى الله عليه وآله و سلم avait conscience que les Musulmans seraient inquiets d'être surpassés en nombre par le camp ennemi; c'est pourquoi il renforçait leur moral en leur disant : »C'est une tâche difficile que de combattre l'ennemi, et seuls ceux qui seront guidés et soutenus par Allah resteront inébranlable. Souvenez-vous qu'Allah est avec ceux qui L'obéissent, tandis que Satan est le compagnon de ceux qui Le désobéissent» . Restez fermes au Djihad et profitez-en pour bénéficier des bénédictions promises par Allah. Nul ne mourra dans ce monde tant qu'Allah ne l'aura pas décidé". Il leur dit ensuite de ne pas commencer la bataille tant qu'ils n'auront pas reçu l'ordre de se battre.
LE PROPHÈTE(pslf), PREND POSITION
Le Prophète (صلى الله عليه وآله و سلم) pénétra dans la gorge du mont Ouhoud, situé à environ trois kilomètres au nord de Médine, et prit position de façon à ce que la montagne soit située derrière lui. Puis il ordonna à ses hommes : « Qu’aucun d’entre vous n’entame le combat avant que je ne l’aie autorisé. »
Le Prophète(صلى الله عليه وآله و سلم) aligna alors ses troupes pour la bataille ; elles n’étaient plus constituées que de 700 hommes. Sur la montagne voisine, il posta cinquante archers sous la supervision de Abdallah bin Joubayr et leur ordonna de tenir la cavalerie ennemie à distance car, leur dit-il, on ne devait en aucun cas leur permettre d’approcher les musulmans par derrière, que ceux-ci aient réussi à prendre le dessus sur leurs adversaires ou pas. « N’abandonnez pas vos positions ! », leur ordonna-t-il rigoureusement, « et ce, même si des oiseaux viennent saisir ces hommes.»
La disposition des troupes
Le Saint Prophète (صلى الله عليه وآله و سلم) se mit à préparer son armée à l'attaque. 50 archers étaient flanqués entre deux collines d'Ouhoud afin de veiller à l'armée contre toute attaque par l'arrière. Ils avaient reçu l'ordre strict de ne quitter leurs postes sous aucun prétexte, quel que fût le dénouement de la bataille.
L’homme qui commença la bataille d’Ouhoud s’appelait Talha bin Abi Talha, un grand guerrier de l’armée d’Abou Soufiyane. Il s’engagea dans le champ de bataille et défia les Musulmans à se battre un contre un. Le défi fut accepté par Imam Ali et en moins de deux le corps inerte de Talha gisait sur le sol. L’étendard fut pris par deux de ses frères, mais les deux furent abattus par les flèches des Musulmans.
Neuf Mecquois prirent l’étendard, l’un après l’autre, mais chacun d’eux fut envoyé en enfer par Imam Ali. Ensuite, une soldat Ethiopien du nom de Sawaab s’avança sur le champ. Il avait un visage effrayant et en le voyant aucun Musulman n’osa avancer. Cet homme fut tué par Imam Ali d’un seul coup.
Voyant ses hommes si facilement tués, Abou Soufiyane ordonna une attaque générale. Les deux armées firent face et le bruit des armes retentissait dans l’air. Du côté des Musulmans, Hamza, Abou Doujana et Imam Ali firent preuve d’héroïsme et de vaillance et le chaos se mit à régner dans l’armée d’ Abou Soufiyane.
Neuf Mecquois prirent l’étendard, l’un après l’autre, mais chacun d’eux fut envoyé en enfer par Imam Ali. Ensuite, une soldat Ethiopien du nom de Sawaab s’avança sur le champ. Il avait un visage effrayant et en le voyant aucun Musulman n’osa avancer. Cet homme fut tué par Imam Ali d’un seul coup.
Voyant ses hommes si facilement tués, Abou Soufiyane ordonna une attaque générale. Les deux armées firent face et le bruit des armes retentissait dans l’air. Du côté des Musulmans, Hamza, Abou Doujana et Imam Ali firent preuve d’héroïsme et de vaillance et le chaos se mit à régner dans l’armée d’ Abou Soufiyane.
Hamza fut martyrise
Hamza(as) se battit vaillamment et tua plusieurs leaders de Qouraish. Nul n’arrivait à soutenir ses attaques impétueuses. Mais Wahshi, l’esclave de Joubayr bin Mou’tim, surveillait Hamza de près, car son maître lui avait promis la liberté s’il parvenait à le tuer. L’oncle de Joubayr, Tou’ayma, avait été tué par Hamza au cours de la bataille de Badr, et Hind, la femme d` Abou Soufiyane avait également pressé Joubayr de faire tuer Hamza par Wahshi(en effet son père a été tué par Hamza au cours de la bataille de Badr). Ce dernier trouva enfin l’occasion qu’il attendait : il visa Hamza tandis que celui-ci était engagé dans un combat avec un autre soldat. Expert en javelot, il lança son arme en direction de Hamza et l’atteignit du premier coup. Hamza chancela, s’écroula et rendit l’âme aussitôt.
La fuite des Mecquois et victoire des musulmans
Les Musulmans continuèrent à attaquer l’ennemi avec succès et les Mecquois commencèrent à perdre confiance. Après avoir perdu beaucoup d’hommes, ils décidèrent de se retirer et se prirent la fuite.
LA SITUATION SE RETOURNE CONTRE LES MUSULMANS
Qouraish venait de subir une cuisante défaite. L’humiliante débâcle de leurs troupes et la fuite de leurs femmes suffirent à convaincre les archers musulmans qu’ils venaient de remporter la victoire. Poussant des cris d’allégresse, ils désertèrent leurs postes pour aller piller le camp d`ennemi. ‘Abdallah bin Joubayr, le leader des archers, rappela à ses hommes l’ordre que leur avait donné le Prophète صلى الله عليه وآله و سلم avant le début de la bataille, mais nul ne voulut l’écouter, sauf un petit nombre d’entre eux. Ils étaient si convaincus de leur victoire qu’un retour de l’ennemi, qui venait de fuir à toutes jambes, leur paraissait absolument inconcevable. C’est alors que l’inimaginable se produisit. N’étant plus menacée par des rafales de flèches potentielles, la cavalerie mecquoise se fraya un chemin jusqu’à l’arrière de l’armée musulmane, qui n’était plus protégé.
Ce fut à ce moment-là que les Musulmans commirent une grossière erreur qui leur coûta beaucoup: au lieu d’obéir le Saint Prophète (صلى الله عليه وآله و سلم) et de poursuivre l’ennemi en dehors du champ de bataille, ils déposèrent les armes et se mirent à ramasser le butin.
Un des commandants Mecquois, Khalid bin Walid, fuyait lorsqu’il saisit l’opportunité d’attaquer les Musulmans par l’arrière. Il rassembla ses hommes et lança une furieuse attaque par l’arrière.
Les Musulmans furent tellement surpris qu’ils ne savaient plus que faire. Dans la confusion, leurs rangs furent désordonnés. Les Mecquois qui s’étaient retirés se rassemblèrent à nouveau pour une attaque frontale.
Ce fut à ce moment-là que les Musulmans commirent une grossière erreur qui leur coûta beaucoup: au lieu d’obéir le Saint Prophète (صلى الله عليه وآله و سلم) et de poursuivre l’ennemi en dehors du champ de bataille, ils déposèrent les armes et se mirent à ramasser le butin.
Un des commandants Mecquois, Khalid bin Walid, fuyait lorsqu’il saisit l’opportunité d’attaquer les Musulmans par l’arrière. Il rassembla ses hommes et lança une furieuse attaque par l’arrière.
Les Musulmans furent tellement surpris qu’ils ne savaient plus que faire. Dans la confusion, leurs rangs furent désordonnés. Les Mecquois qui s’étaient retirés se rassemblèrent à nouveau pour une attaque frontale.
La fausse rumeur de la mort du Prophète(صلى الله عليه وآله و سلم)
Le porte-étendard Musulman, Muss'ab bin Oumair fut tué, il avait une grande ressemblance avec le saint prophète(صلى الله عليه وآله و سلم) ,les Mecquois se mirent à clamer que le Saint Prophète(صلى الله عليه وآله و سلم) était mort. Cela jeta encore plus les Musulmans dans le chaos et la consternation.
Certains, jetèrent leurs épées ne voyant plus l’intérêt de se battre si le Saint Prophète (sawas) n’était plus. Certain s’enfuit.
Allah(swt) réprimandes dans le verset suivant, les personnes qui ont fait les nouvelles à propos de l'assassinat du Prophèteصلى الله عليه وآله و سلم une excuse pour abandonner la lutte, pensaient d'approcher Abu Sufyan par Abdullah Ibn Ubayy(l`hypocrite) pour garantir leur sécurité.
وَمَا مُحَمَّدٌ إِلاَّ رَسُولٌ قَد ْ خَلَتْ مِن قَبْلِهِ الرُّسُلُ أَفَإِن مَّاتَ أَوْ قُتِلَ انقَلَبْتُمْ عَلَى أَعْقَابِكُمْ وَمَن يَنقَلِبْ عَلَىَ عَقِبَيْهِ فَلَن يَضُرَّ اللّهَ شَيْئًا وَسَيَجْزِي اللّهُ الشَّاكِرِينَ
Muhammad n'est qu'un messager - des messagers avant lui sont passés - S'il mourait, donc, ou s'il était tué, retourneriez-vous sur vos talons ? Quiconque retourne sur ses talons ne nuira en rien à Dieu; et Dieu récompensera bientòt les reconnaissants.3:144
Cela continua ainsi jusqu'à ce qu'un Musulman voie le Saint Prophète(صلى الله عليه وآله و سلم) et se mit à hurler le plus fort possible que le Prophète était encore en vie.
Les Musulmans reprirent leurs esprits mais le Saint Prophète(صلى الله عليه وآله و سلم) était maintenant devenu la cible des Mecquois. Pendant queprophète (sawas) se battait avec toutes ses forces pour repousser l’ennemi, les Mecquois se mirent à l’attaquer et une épée brisa ses deux dents supérieures. Il était blessé au front; ils ont frappé l’épaule du Saint Prophète(صلى الله عليه وآله و سلم). Il était tombé dans une fosse lorsqu’Imam Ali (as) le trouva et le conduit vers un étroit derrière la montagne, le protégea contre les attaques constantes des Mecquois.
Selon les historiens le nombre de défenseurs qui protégea la vie du prophète (صلى الله عليه وآله و سلم) était 35 ce jour la ,parmi eux, se trouvait Abou Doujanah et une brave femme du nom de Nousseybah(Oum Ammarah).
Ils empêchaient l’ennemi d’approcher le Saint Prophète(صلى الله عليه وآله و سلم) et l’abritaient contre la pluie de flèches.
Ils dirigent courageusement cette résistance acharnée, qui continue jusqu’à la tombée du jour, entraînant le regroupement des Musulmans qui avaient fui à l’annonce de la mort de leur chef.
Ils dirigent courageusement cette résistance acharnée, qui continue jusqu’à la tombée du jour, entraînant le regroupement des Musulmans qui avaient fui à l’annonce de la mort de leur chef.
Ce fut dans cette bataille que la réputation de l’Imam Ali s’affirma et il fut reconnu comme un maître en attaque à l’épée. Il se battait avec une telle force que son épée se brisa. Le Saint Prophète (صلى الله عليه وآله و سلم) lui remit alors sa propre épée "Zoulfikar". Appréciant la bravoure d’Imam Ali (a), la voix de l’ange Djibraîl retentit des cieux:
"Point de guerrier qu’ Ali; point d’épée que Zoulfikar." (Là ftàh illà ‘Ali, là sayfa illà Zoulfikar).
لافتی الا علی لاسیف الا ذوالفغار
Abou Soufiyan utilisa une autre méthode pour affaiblir les musulmans. Akrama et lui, ils ont pris le statue Hobbal sur leur tête et cria le slogan « اعل هبل، اعل هبل soyez fière Hobbal »
Le prophète (sawas) déjoua cette stratégie par le slogan « Dieu est grand et Il est au-dessus de toute choseاللّه أعلى و أجلّ، اللّه أعلى و أجلّ ». Abou Soufyan reprit : « «نحن لنا العزّى و لا عزّى لکم Nous avons Ouza. Vous n’avez pas Ouza ». Le prophète (sawas) demanda à un musulman de répondre : « Allah est notre Seigneur. Vous n’avez pas de maître «اللّه مولانا و لا مولى لکم.
Abou Soufyan répondit la victoire d`aujourd’hui au lieu la défaite a Badr.
Prophète(sawas) a répondu, ces 2 jours ne sont pas égaux, nos morts sont bien au paradis alors que vos morts sont à l`enfer. Abou Soufyan en colère, a dit: notre rendez-vous sera l`année prochain .puis il a pris le chemin de retour vers la Mecque.
Les atrocités des mécréants
Les forces Mecquoises avaient retourné la situation mais ils étaient trop épuisés pour pouvoir profiter de leur avantage en attaquant Médine ou en faisant descendre les Musulmans des hauteurs des collines d'Ouhoud. Ils satisfirent leur désir de vengeance en commettant des atrocités à l'égard des blessés, leur coupant les oreilles, le nez et mutilant ainsi leurs corps.
Les forces Mecquoises avaient retourné la situation mais ils étaient trop épuisés pour pouvoir profiter de leur avantage en attaquant Médine ou en faisant descendre les Musulmans des hauteurs des collines d'Ouhoud. Ils satisfirent leur désir de vengeance en commettant des atrocités à l'égard des blessés, leur coupant les oreilles, le nez et mutilant ainsi leurs corps.
Dans cette bataille, 70 Musulmans furent martyrisés, la plupart des «ansãr,et 70, blessés. Ali (a) fut aussi gravement blessé. Les Mecquois perdirent 22 guerriers parmi lesquels 12 furent tués par lui. Les blessés sont ramené a Médine, certain sont tombeé en martyre et ont été enterrée a Baqi.
Parmi les martyrs Musulmans figurait l'oncle du Prophète, Hamzah Ibn 'Abdul-Muttalib ,Ils ont été élevés ensembles car ils avaient presque le même âge. Il était bien connu et surtout respecté par la tribu de Quraish. le cadavre de Hamzeh avait été mutilé.
Hinda, la femme d'Abû Sufiyân,avec une monstruosité avait arraché et sucé son foie pour assouvir sa soif de vengeance de la mort de son père que Hamzah avait tué lors de la bataille de Badr,
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Hamzeh souvent désigné comme le lion d'Allah et le lion du paradis pour son courage et sa bravoure. Parmi les premiers convertis(35 eme), il passait pour un excellent combattant sur les champs de bataille. Il mourut martyr dans la bataille d'Ouhoud à 58 ans. Le Prophète Mohammed (صلى الله عليه وآله و سلم pleura longtemps sur Hamza.Un autre martyre c`est Hanzala le jeune comagnon qui venait se marier.
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Leçons tirées de la bataille d'Uhud
Bien que les Musulmans subirent de lourdes pertes dans cette bataille, les effets de cette défaite leur furent bénéfiques; en effet, ils tirèrent la leçon de cette guerre qu’ils avaient perdue parce qu’ils n’avaient pas suivi les ordres du Prophète (صلى الله عليه وآلهو سلم ). Leur défaite était une épreuve pour eux, et des cendres de la bataille, ils ressortirent plus déterminés et désireux de défendre leur foi et leur cause : l’Islam.
Le Coran prend, après la bataille d'Uhud, une attitude critique en évaluant les comportements des Musulmans dans cette bataille: ((Ne faiblissez pas, ne vous attristez pas, vous êtes supérieurs si vous êtes croyants [purs et sincères]. Si une blessure vous atteint, le groupe [ennemi] a été blessé aussi. Ces journées, Nous les faisons alterner chez les hommes afin que Dieu distingue les croyants et choisisse parmi vous des témoins. Dieu n’aime pas les injustes, et afin que Dieu purifie les croyants et anéantisse les mécréants [injustes].)) (Coran III, 139-141). La défaite dans cette bataille a provoqué, dans la conscience islamique, un profond sentiment d'épuisement, de faiblesse et de grisaille. Ils se demandaient avec lourde insistance à l'intérieur de leurs âmes : Comment tout cela a-t-il pu avoir lieu ? Et pourquoi ? Mais face à cela, le Coran prend une attitude de refus face à cet état d'abattement qui a régné parmi les croyants, car l'abattement et la tristesse expriment un état d'écrasement intérieur face à la défaite. Ils traduisent un repli spirituel qui détruit le sentiment d'honneur et de dignité. Dieu fait jaillir dans les âmes des croyants l'élan de la foi et ses significations en liaison avec la place qu'occupe le croyant dans la vie. Selon la véritable mesure des choses, le croyant est le supérieur, car son attachement à Dieu lui donne le sentiment de posséder la plus grande puissance. Son élan à partir de la règle de la foi lui inspire l'idée supérieure. Son action au service de la vie l'attire vers le haut, vers la réalisation des buts de son action. C'est ainsi que la foi se transforme en un élément de force qui porte le croyant à se sentir plus fort que tous les éléments de faiblesse, de peur et d'affliction. La foi l'appelle à se sentir fort et spirituellement joyeux en souffrant et en se sacrifiant sur la voie du jihâd.
Ainsi, Dieu a appelé les Musulmans -après leur avoir demandé de renoncer à l'affliction et à l'abattement et de se sentir supérieurs sur la voie de la foi- et les a placés face à la réalité du tableau : ((Si une blessure vous atteint, le groupe [ennemi] a été blessé aussi.)). Si les Musulmans sont vaincus et atteints d'une blessure dans la bataille d'Uhud, les mécréants avaient été dans une situation pareille dans la bataille de Badr. La défaite n'est pas quelque chose d'immuable pour ceux qui la subissent dans telle ou telle bataille. La victoire n'est pas, non plus, une loi inéluctable et permanente qui régit la vie des vainqueurs lorsqu'ils l'emportent dans telle ou telle bataille. Le Vaincu peut finir par être vainqueur, tout comme le vainqueur peut finir par être vaincu.
Parmi les images que nous offre la fin de la bataille d'Uhud, avec la défaite qui a succédé au triomphe initial; et qui a mis en évidence beaucoup de points négatifs, intellectuels et spirituels, qui ont caractérisé les divers personnages ayant participé au combat, nous trouvons celle qui nous est présentée par les Nobles Versets suivants : (( [Rappelez-vous] lorsque vous fuyiez, sans faire attention à personne, et derrière vous, le Prophète vous appelait. [Dieu] vous a infligé tristesse sur tristesse [passagère de ce monde] afin que vous ne vous affligiez pas ni [à propos] de ce qui vous a échappé ni [à propos] de ce qui vous a frappés [et que votre attention et votre cœur soient tournés uniquement vers Dieu].Dieu connaît vos actes. Il a fait descendre sur vous une sécurité après votre tristesse, un sommeil s’empara d’un groupe d’entre vous. [Les gens de] l’autre groupe [ne] se souciaient que d’eux-mêmes et imaginaient de Dieu comme les païens, [une imagination] contraire à la vérité. Ils disaient : « Si nous avions eu [un soutien de dieu de ] victoire, nous n’aurions pas été tués ici ». Dis[-leur] : « Si vous étiez restés dans vos maisons, ceux dont la mort était écrite seraient quand même allés à leur lit (où la mort les attendait) ». [Tout cela est arrivé] afin que Dieu éprouve ce qui se trouve dans vos poitrines et purifie [par l’épreuve] ce qui est dans vos cœurs. Dieu connaît les secrets des cœurs.)) (Coran III, 153-154).
Ces Versets montrent comment les Musulmans ont éprouvé la tristesse psychologique que Dieu a implantée dans leurs âmes lorsqu'ils ont éprouvé cet état d'effondrement et de fort regret consécutifs à leurs méfaits, avant de se trouver dans une situation à laquelle ils ne s'attendaient point. Et cela en réaction à la tristesse qu'ils ont causée au Prophète ( (صلى الله عليه وآله و سلم , aux Musulmans et à l'Islam.