Réponse
Il est incontestable que le Prophète lui-même –les bénédictions de Dieu soient sur lui et sur sa Famille– a enseigné aux musulmans la manière de le saluer. Dans le verset:
﴿ إنَّ الله وَمَلائِكَتَهُ يُصَلُّونَ عَلَى النَّبِيِ يا اَيُّها الَّذينَ آمَنُوا صَلُّوا عَلَيْهِ وَسَلَّمُوا تَسْلِيْماً ﴾
«Oui, Dieu et ses anges bénissent le Prophète. Ô vous les croyants! Priez pour lui et appelez sur lui le salut«.1
Les musulmans ont demandé comment ils devaient adresser leurs bénédictions. Le Prophète –les bénédictions de Dieu soient sur lui et sur sa Famille– a répondu:
»لا تُصَلُّوا عَلَيَّ الصَلوةَ الْبتْراء «
»Ne m’adressez pas des bénédictions incomplètes«.
Ils lui demandèrent comment adresser les bénédictions. Il répondit :
» أللّهُمَّ صَلِّ عَلى مُحَمَّدٍ وَعَلى آلِ مُحَمَّدٍ»
«Seigneur, bénis Mohammad et sa Famille».2
Le degré et le rang des membres de la Famille du Prophète –les bénédictions de Dieu soient sur eux tous – sont décrits par Chafi‘î dans son célèbre poème:
يا أهلَ بيتِ رسولِ اللهِ حبُّكُمُ
فرضٌ من اللهِ في القرآن أنزلَهُ
كفاكُمُ من عظيمِ القدرِ انّكُمُ
من لم يصلِّ عليكُمْ لاصلَوة لهُ
«Gens de la Demeure de l’Envoyé de Dieu! L’amour envers vous est une prescription religieuse que Dieu a révélée dans le Coran, à cause de la grandeur et de l’éminence de votre rang, celui qui ne vous bénit pas ne recevra aucune bénédiction».3
- 1. Sourate «Ahzâb» 33:56.
- 2. As-Sawâ‘iq al-Mohriqah (Ibn Hadjar). Deuxième édition. Le Caire, Maktabah al-Qâhirah, Chap.11, 1ère partie, p.146. Egalement dans Ad-Dorr al-Manthûr, Vol.5, commentaire du verset 56 de la sourate «Ahzâb», rapporté par les transmetteurs de hadith, et ceux qui ont rassemblé les Sahîh (hadiths justes) et les Mosnad, tels que ‘Abd ar-Razaq, Ibn Abî Chaybah, Ahmad, Bokharî, Moslim, Abû Dâwûd, Tirmidhî, Nisâ’î, Ibn Mâdjah et Ibn Mardawayh, de Ka‘b ibn ‘Adjarah, du Noble Prophète – les bénédictions de Dieu soient sur lui et sur sa Famille.
- 3. As-Sawâ‘iq al-Mohriqah, Chap.11, 1ère partie, p.147. Kitâb al-Itihâf (Chabrâvî), p.29. Machâriq al-Anwâr (Hamzâvî Mâlikî), p.88. Al-Mawâhib (Zarqânî) et Al-Is‘âf (Sabbân), p.119.