Oussama est le fils de Zeyd ibn Aris qui était un esclave à l’époque avant l’islam, Hakim Ibn Zam l’avait acheté au marché d’Ohaz et il l’avait donné à Khadija comme cadeau. Khadija à son tour l’avait donné au prophète (ç). C’est ainsi que Zeyd ibn Aris fut éduqué par du prophète (ç) et il avait un très grand attachement vis-à-vis du messager de Dieu. Le messager le prit pour fils adoptif et il est resté auprès de lui jusqu’à ce qu’il tombe martyr lors de l’expédition de Mouta.[1]
Après son retour du pèlerinage d’Adieu, le professeur avait formé une armée composée des ansar et les Mecquois parmi lesquels, des grandes têtes personnalités telles qu’Aboubakr, Oumar, Abou Obeida, Sa’ad Waqas. Le messager d’Allah confia personnellement l’étendard de l’armée à Oussama et déclara : «au nom de Dieu et pour la cause de Dieu va et combat »[2]
Le lendemain, le prophète tomba malade. On vain alors informé le prophète dans son lit de maladie que le mouvement de l’armée fait face à certaines insubordinations. Le messager se retrouva très contrarié. Alors qu’il avait une serviette sur l’épaule et un mouchoir sur le front, le messager de Dieu monta à la chaire et dit : « ô gens je suis fâché par indigné par rapport au retard du départ de l’armée. Un peu comme si le commandement d’Oussama est un morceau difficile pour vous à avaler et cela vous poussé à des objections. Sachez que ce n’est pas pour la première fois que vous faites preuve de désobéissance. Vous aviez également fait des objections lorsque son père a été élevé désigné comme commandant. Je jure par Dieu par Que de la même manière que son père était compétent pour ce poste, son fils est compétent et mérite de porter cette responsabilité… »[3]
Donc Oussama n’a jamais été un jeune amateur tel que l’exprime celui a posé cette question. Par rapport à ce qui ressort des propos du messager de Dieu, c’était une personne compétente et méritante d’être commandant de l’armée et cette insubordination n’était rien d’autre qu’un prétexte ? En effet, le prophète (ç) exhortait sérieusement ceux des grands compagnons qui venaient lui rendre visite en disant : «faites bouger l’armée d’Oussama et ceux que ne veulent pas que cette armée et il leur demandait de faire bouger l’armée d’Oussama »[4] Il proféra la malédiction sur tous ceux qui ne voulait pas que cette armée bouge.
Lorsque l’Etat du messager s’aggrava, certaines personnes qui étaient qui cherchaient les prétextes et qui avait retardé 16 le départ de l’armée avait pris l’état critique du messager de Dieu comme un autre alibi pour revenir à Médine. Si réellement ces gens étaient inquiets de l’état du prophète (ç) et que ce n’était pas leur passion, leur désir et les postes qu’ils guettaient, pourquoi est ce qu’après la mort du prophète (ç) ils n’ont pas participé au bain rituel mortuaire et l’inhumation du dernier des messagers ?
Si on avait choisi quelqu’un d’autre qu’Oussama, ils auraient refusé de quitter Médine dans le but d’orienter les évènements selon leur désir et leurs aspirations en interférant dans le califat après le prophète (ç) en vue de désigner eux-mêmes un dirigeant. Donc comme le but des protestataires était le fait de ne pas quitter Médine dans ces circonstances, ils n’étaient prêts en aucun cas à se joindre à l’armée de l’islam et d’aller au Djihad.
Les preuves de la désignation d’Oussama et le fait de ne pas le changer.
1 – Oussama était compétent et méritant pour être commandant de l’armée (selon ce qui ressort des propos du prophète).
2 – Le prophète avait vu loin en choisissant Oussama comme commandant de l’armée (puisqu’il avait presque 20 ans). En effet, si le prophète avait choisit quelqu’un d’autre que lui, après sa mort, la probabilité selon laquelle cette personne prétende que c’est lui le calife était probable. Mais comme Oussama était un esclave affranchi, et n’avait aucun soutien d’aucune tribu derrière lui, il était particulièrement difficile d’envisager qu’il puisse prétendre qu’il est celui à qui ce poste revient de droit. Et s’il le prétendait, personne il ne devait avoir personne pour le soutenir. D’autre part, il était le fils de Zeyd et c’était difficile de penser qu’il puisse désobéir aux recommandations du prophète (ç). L’imam Ali (as) n’avait également pas été désigné comme commandant de cette armée il devait rester à Médine prendre la responsabilité du califat.
3 – Si on avait confié le commandement de l’armée aux autres personnes qui avaient des objections, ils auraient peut être pris le contrôle de l’armée et s’en servir pour leur compte et il st clair que si le commandement leur revenait, cela devait être plus facile de désobéir au messager de Dieu et de ne pas faire bouger l’armée.
4 – Le messager de Dieu voulait faire comprendre aux gens que les postes et les responsabilités sociales ne reposaient que sur le mérite, et l’intégrité et qu’en dehors de cela l’âge et bien d’autres facteurs n’avaient aucun rôle majeur dans ce cas.
Cette initiative du messager de Dieu s’avérait comme le meilleur moyen de contourner les opposants de l’imam Ali (as) et d’autre part, c’était une manière de ne leur confier les responsabilités (aussi bien à la tête de l’armée qu’à Médine).
De toutes les manières, ceux qui avaient d’autres projets dans l’esprit avaient désobéi aux ordres du prophète (ç).
5 - L’autre raison qui justifie cette initiative du prophète est que certains compagnons ont été éprouvés et leurs vrais visages ont été mis en évidence. Ceux qui prétendaient être des musulmans intègres, engagés derrière le prophète (ç) ont été démasqué.
Selon ce qui ressort du coran, les musulmans sont tenus de suivre les ordres du prophète (ç). En d’autres termes, ce n’est pas le prophète (ç) qui doit suivre les désirs des gens. Dieu dit en effet, prenez ce que le prophète (ç) vous ordonne et éloignez de ce qu’il vous interdit et craignez Dieu car son châtiment est très sévère »[5]. Tous les propos et les gestes du prophète (ç) sont de preuves pour nous. Et il (le prophète) ne peut et cela n’est même pas d’ailleurs normal de se soumettre aux désirs des autres.
[1] - Mountaha Amal de Sheikh Abbas Qomi, vol 1, page 166, 4èeme impression, les éditions Nassim Ayat, Qom, 1386 hégire lunaire.
[2] - Sharh ul Nahjul balagha, Abdoul Hamid ibn Abi Hadid ibn Moutazili, vol 1, page 159, la bibliothèque de l’Ayatollah Marashi Najafi, 1404 hégire lunaire.
[3] - Ihtijaj d’Ahmad ibn Ali Tabrasi, vol 1, page 71, les éditions Mortadha, Machhad, 1403 hégire lunaire.
[4] - Daha’imoul islam, Nou’man ibn Mohammad Tammimi, vol 1, page 40, Darul Maareef, Egypte, 1385 hégire lunaire.
[5] - Sourate Ashr : 7.