Alors que des responsables arabes échangeaient le 14 février embrassades et amabilité avec le Premier ministre israélien à Varsovie, il se passait d'inattendus phénomènes sur les frontières de Gaza avec Israël. Une colère contenue pendant des décennies s'est désormais transformée en lutte armée. Vendredi 15 février, des milliers de Palestiniens se sont rassemblés sur les frontières et des heurts avec les soldats israéliens armés jusqu'aux dents a laissé un blessé dans les rangs de ces derniers et des dizaines, dans les rangs palestiniens. Le lendemain, une nouvelle attaque anti-israélienne s'est produite à Qods-est, attaque que les médias israéliens ont fait tôt de qualifier de "non terroriste" sans doute pour éviter la panique au sein des colonies et surtout que ne soit pas gâché "les acquis de la conférence de Varsovie". Difficile pari dans la mesure où une nouvelle flambée s'est déclenchée dimanche 17 février au soir, cette fois à Beit Hanoun.
Des sources d’information basées à Gaza ont rapporté des "accrochages armés " entre les militaires israéliens et les Palestiniens et confirment la mort de deux Palestiniens alors que 19 autres ont été blessés. Selon cette source, au moins deux Palestiniens ont été tués tandis que 19 autres blessés ce dimanche, 17 février dans l’est de la ville de Jabaliya située à 4 km au nord de la ville de Gaza. La panique israélienne a été telle qu'« aucun secours n’était pas arrivé sur place pour transporter des blessés à l’hôpital pour cause de blocage israélien », a-t-on appris des mêmes sources.
Quant aux sources hospitalières, elles ont indiqué qu’un adolescent palestinien de 15 ans avait été blessé hier dimanche par les militaires du régime de Tel-Aviv à l’est du camp d’al-Bureij dans le centre de Gaza. « Touché à la jambe cet adolescent palestinien a été transporté à un hôpital de Deir al-Balah pour y recevoir des soins médicaux », ont rapporté encore les mêmes sources.
Mais qu'est qui a poussé les israéliens à tirer?
Les médias israéliens ont rapporté qu'un militaire israélien avait été blessé dans l'explosion d'une bombe. Selon la version israélienne, c'est une patrouille de l'armée sioniste qui a sauté sur une bombe au bordure de la route, alors qu'elle traversait le nord de Gaza, près de Beit Hanoun. C'est dans la foulée de cette explosion que les chars israéliens se sont mis à pilonner un poste de contrôle appartenant à la Resistance dans l’est de Jabaliya. Cits par les médias israéliens, le site web de la chaîne de télévision Palestine al-Yawm (Paltoday) a rapporté qu’une roquette aurait été tirée dimanche depuis Gaza vers Israël.
Selon les analystes, tout ceci n'augure rien de bon pour l'armée israélienne qui se dit prêt à se battre sur trois fronts différents : Syrie, Liban, Palestine. Une combinaison d'attaques anti-occupation avec en toile de fond une multiplication d'actes armés anti israélien en Cisjordanie est la pire des choses que puisse arriver à Netanyahu alors qu'il croit que sa victoire électorale est acquise à la faveur du show de Varsovie. Les milieux militaires israéliens craignent surtout cette concomitance des attaques anti israléiennes venues de la Cisjordanie et de Gaza.