Ce mercredi, 20 février, le président Vladimir Poutine s’est adressé à l’Assemblée fédérale, les deux chambres du parlement russe réunies, pour son discours annuel. Son discours a été consacré aux défis de l’agenda intérieur du gouvernement, mais il est également revenu sur les questions de sécurité nationale, évoquant notamment la conception de nouveaux armements et la position de Moscou envers le retrait des États-Unis du Traité FNI.
Lors de son discours ce mercredi devant l’Assemblée fédérale, le président russe a appelé les États-Unis à cesser leur politique contre-productive adoptée envers la Russie.
Après avoir décrit la situation économique de la Russie et les progrès militaires de son pays, le président Poutine est revenu sur le retrait américain du Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI) pour expliquer que Moscou n’avait pas l’intention d’installer des missiles à portée intermédiaire en Europe mais qu’elle prendrait des mesures de représailles si les États-Unis y installaient les leurs.
Le président russe a menacé implicitement les États-Unis de représailles balistiques : « Je vais le dire clairement et ouvertement : la Russie sera contrainte de déployer des armements qui pourront être utilisés non seulement contre les territoires d'où peut provenir une menace directe, mais aussi contre les territoires où se trouvent les centres de décision d'utilisation de missiles qui nous menacent. »
Le président Poutine a en outre souligné que contrairement aux propagandes de certains pays occidentaux, la Russie ne constituait pas une menace militaire pour l’Europe. Le chef d’État russe a déclaré : « Les actions militaires de la Russie répondent à ce que font les États-Unis et leurs alliés et sont de nature défensive. Les politiques de Washington sont à courte vue, destructives et portent finalement atteinte aux intérêts de l’Amérique. Toutes les actions militaires de la Russie ont pour objectif de garantir sa sécurité nationale. »