L’Inde frappe un « camp d’entraînement pour miliciens » au Pakistan.
L’Inde a annoncé avoir mené des frappes aériennes « préventives » contre un camp d’entraînement de miliciens au Pakistan, peu après que l’armée pakistanaise eut accusé New Delhi d’avoir violé son territoire dans la région du Cachemire.
Le ministre indien des Affaires étrangères Vijay Gokhale a déclaré, le mardi 26 février, que des avions de l’armée de l’air indienne avaient lancé des raids aériens contre une base d’entraînement de miliciens à Balakot, dans le Cachemire.
Selon une source gouvernementale indienne, environ 300 miliciens auraient été tués au cours des frappes.
Le Pakistan, cependant, a nié qu’il y ait eu des victimes.
Le camp appartiendrait à un groupe armé basé au Pakistan, qui se fait appeler Jaysh-e-Mohammad, lequel a revendiqué l’attaque visant un convoi de sécurité indien à Pulwama, le 14 février, dans le Cachemire. Cette attaque a coûté la vie à une quarantaine de soldats indiens.
Quoique l’Inde ait promis de riposter à cette attaque, le ministre indien des Affaires étrangères a déclaré que les frappes aériennes de mardi étaient de nature « préventive ».
« Face à un danger imminent, nous avons ressenti la nécessité d’une frappe préventive », a déclaré le ministre indien des Affaires étrangères.
Il a ajouté que de tels camps d’entraînement « ne pourraient pas exister à l’insu des autorités pakistanaises ».
Plus tôt dans la journée, le Pakistan a déclaré que l’Inde avait violé son espace aérien lorsque ses avions militaires avaient franchi la ligne de contrôle au Cachemire.
Le général Asif Ghafoor, porte-parole de l’armée pakistanaise, a déclaré mardi sur Twitter que des avions indiens « avaient lâché, avec beaucoup de hâte, leurs charges près de Balakot alors qu’ils s’échappaient. Cela n’a pas fait de victimes ni de dégâts ».
Il a ajouté que les avions indiens avaient fait face à « une réponse rapide et efficace de la part de l’armée de l’air pakistanaise ».
Le général Ghafoor a également publié quatre photos sur son compte Twitter montrant « le site bombardé ». Les photos montrent ce qui semble être un cratère causé par une bombe dans une zone forestière.
Le ministre pakistanais des Affaires étrangères Shah Mehmood Qureshi a également réagi aux frappes aériennes indiennes, dans un message publié sur son compte Twitter, appelant New Delhi à ne pas défier le Pakistan.