Un ancien militaire suisse a été condamné pour s'être enrôlé contre Daech au sein d'une milice chrétienne de Syrie entre 2013 et 2015. Il aurait en agissant de la sorte «porté atteinte à la puissance défensive du pays».
citoyen suisse d'origine turque et syrienne Johan Cosar a été condamné par un tribunal militaire de Bellinzone, dans la partie italophone de la Suisse, à 90 jours amendes avec sursis pendant trois ans et à 500 francs suisses d'amende (567,30 €) le 22 février dernier.
L'ancien sergent de 37 ans s'est vu reprocher d'avoir rejoint les rangs du Conseil militaire syriaque, une milice de Syrie engagée dans le conflit syrien pour protéger les populations chrétiennes contre Daech, «sans la permission du Conseil fédéral». Devant la cour, Johan Cosar avait revendiqué ouvertement cet engagement, affirmant ne pas avoir pu «abandonner» les populations chrétiennes à leur sort.
«En Suisse, la non-assistance à personne en danger est condamnable. Lorsque j'étais sur place et que je voyais les populations chrétiennes destinées à mourir, je n'ai pas pu les abandonner. Partir aurait été un acte de lâcheté», avait-il expliqué dans des propos rapportés par la RTS. Il avait ensuite réclamé l’acquittement, en vain.
Reconnu coupable, en vertu du code pénal militaire suisse, d'avoir «porté atteinte à la puissance défensive du pays», en servant dans les rangs d'une puissance étrangère, l'ancien soldat a pourtant bénéficié d'un jugement relativement clément puisqu'il risquait jusqu'à 3 ans de prison.
Johan Cosar n'a par contre pas été reconnu coupable d'avoir organisé le recrutement de combattants avec son cousin qui était co-accusé.
De son côté, l'avocat de l'ancien sergent avait justifié l'engagement de son client par le fait que les organisations qu'il avait combattues, comme Daech ou le Front al-Nosra, représentaient «le mal absolu» et étaient interdites en Suisse. Un argument qui n'a pas suffi à le faire acquitter.
La Suisse a prononcé plusieurs jugements du même type à l'encontre de citoyens s'étant enrôlés contre l'Etat islamique ou d'autres groupes djihadistes en Syrie. En août 2018, un Genevois a été condamné par la justice à une peine de 120 jours amende pour avoir rejoint les «Unités de protection du peuple» kurde (YPG), une milice opposée à Daech en Syrie, connue pour accepter dans ses rangs des volontaires occidentaux.
L'ancien sergent de 37 ans s'est vu reprocher d'avoir rejoint les rangs du Conseil militaire syriaque, une milice de Syrie engagée dans le conflit syrien pour protéger les populations chrétiennes contre Daech, «sans la permission du Conseil fédéral». Devant la cour, Johan Cosar avait revendiqué ouvertement cet engagement, affirmant ne pas avoir pu «abandonner» les populations chrétiennes à leur sort.
«En Suisse, la non-assistance à personne en danger est condamnable. Lorsque j'étais sur place et que je voyais les populations chrétiennes destinées à mourir, je n'ai pas pu les abandonner. Partir aurait été un acte de lâcheté», avait-il expliqué dans des propos rapportés par la RTS. Il avait ensuite réclamé l’acquittement, en vain.
Reconnu coupable, en vertu du code pénal militaire suisse, d'avoir «porté atteinte à la puissance défensive du pays», en servant dans les rangs d'une puissance étrangère, l'ancien soldat a pourtant bénéficié d'un jugement relativement clément puisqu'il risquait jusqu'à 3 ans de prison.
Johan Cosar n'a par contre pas été reconnu coupable d'avoir organisé le recrutement de combattants avec son cousin qui était co-accusé.
De son côté, l'avocat de l'ancien sergent avait justifié l'engagement de son client par le fait que les organisations qu'il avait combattues, comme Daech ou le Front al-Nosra, représentaient «le mal absolu» et étaient interdites en Suisse. Un argument qui n'a pas suffi à le faire acquitter.
La Suisse a prononcé plusieurs jugements du même type à l'encontre de citoyens s'étant enrôlés contre l'Etat islamique ou d'autres groupes djihadistes en Syrie. En août 2018, un Genevois a été condamné par la justice à une peine de 120 jours amende pour avoir rejoint les «Unités de protection du peuple» kurde (YPG), une milice opposée à Daech en Syrie, connue pour accepter dans ses rangs des volontaires occidentaux.