Les ministres français et australien des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian et Marise Payne, ont évoqué cette question lors d’une conférence de presse à Paris sur la manière de continuer à soutenir les Kurdes des Forces démocratiques syriennes (FDS) après la défaite de Daech sur le champ de bataille.
Le chef de la diplomatie française a déclaré : « Nous pensons qu’il est absolument souhaitable de rester aux côtés des FDS, pour leurs sacrifices considérables dans la lutte contre Daech. Par conséquent, la décision américaine de maintenir des forces militaires en Syrie est une bonne chose ».
« Nous nous attendons à ce que les autorités américaines améliorent davantage les conditions de cette mise en œuvre, le concept opérationnel qui l’accompagne et lorsque nous disposerons de ce type d'informations, nous pourrons prendre une décision », a-t-il ajouté.
Le président des États-Unis, Donald Trump, a annoncé le retrait de Syrie des troupes américaines en décembre 2018.
Suite à de vives critiques de la part des experts en matière de sécurité, mais aussi des proches alliés de Washington, Donald Trump est revenu sur sa décision en affirmant qu'environ 200 soldats resteraient indéfiniment en Syrie. Ce chiffre a ensuite été porté à 400.
Selon le plan de Trump, un petit nombre de soldats américains resteraient en Syrie pour créer une force multinationale chargée de surveiller une soi-disant zone de sécurité le long de la frontière entre la Syrie et la Turquie.
La zone tampon est censée empêcher les affrontements entre la Turquie et les forces kurdes des FDS soutenues par les États-Unis.
Autre objectif de Trump : empêcher l’armée syrienne et ses alliés de reprendre le contrôle d’autres localités de cette région située dans le nord syrien.
Le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlüt Çavusoglu, a déclaré mardi que le projet américain de maintenir une force symbolique en Syrie témoignait d’un « manque de stratégie » de la part de Washington.