Des milliers de manifestants sont descendus dans les rues du pays pour demander la destitution du président par intérim, Abdel-Kader Bensalah, après avoir réussi à contraindre le président du Conseil constitutionnel à démissionner.
Le président du conseil constitutionnel du pays, très controversé, a démissionné mardi, accablé par les semaines de colère des manifestants. Des manifestants en faveur de la démocratie avaient appelé à la destitution de Tayib Belaiz, affirmant qu'il faisait partie de l'élite dirigeante qu'ils souhaitaient abolir.
Cette démission a encore bouleversé l'Algérie depuis le renversement du dirigeant de longue date, Abdelaziz Bouteflika.
Bouteflika a démissionné le 2 avril après des semaines de manifestations pour que son règne de 20 ans prenne fin. Mais son départ n'a pas réussi à apaiser de nombreux algériens qui veulent renverser la vieille garde et ses associés.
Dans la capitale, Alger, les manifestants ont envahi les rues, brandi des pancartes et scandé des slogans antigouvernementaux. Des manifestations similaires ont également eu lieu dans d'autres régions du pays.
Les manifestants exigent des élections anticipées ainsi que la démission du président par intérim nouvellement nommé.