Le président syrien Bachar al-Assad a blâmé les États-Unis pour leur inscription sur la liste noire du Corps iranien des gardes de la révolution islamique (IRGC), qui a grandement contribué à la lutte de son pays contre les terroristes.
Lors d'une réunion mardi à Damas avec le ministre iranien des Affaires étrangères iranien Mohammad Javad Zarif, le dirigeant syrien a déclaré que la récente désignation de l'IRGC comme "organisation terroriste étrangère" était une autre "mauvaise" action de Washington, qui pourrait déstabiliser davantage la région.
Lors de la réunion, les deux parties ont souligné que les politiques hostiles des Etats-Unis et de certains pays arabes ne pouvaient empêcher l'Iran et la Syrie de défendre les droits de leurs nations, a ajouté le communiqué.
Assad et Zarif ont en outre exhorté les États-Unis et leurs alliés occidentaux à cesser de mener des guerres et à utiliser le terrorisme économique contre d'autres États qui refusent de répondre à leurs exigences et retournent plutôt à des moyens diplomatiques pour y faire face.
Pour sa part, Zarif a reproché à Washington d'avoir reconnu la partie occupée des hauteurs du Golan en Syrie en tant que territoire israélien, affirmant que la mesure montrait la défaite de l'agenda américain dans la région.
Zarif a déclaré que le président syrien et lui-même avaient exploré les moyens de promouvoir les relations bilatérales.
Les deux parties ont également discuté du processus de paix Astana pour la Syrie et des progrès réalisés dans les accords bilatéraux signés lors du voyage d'Assad en Iran en février, a-t-il ajouté.
Avant sa rencontre avec Assad, Zarif avait discuté avec son homologue syrien, Walid al-Muallem.
Le haut diplomate iranien est arrivé mardi à l'aéroport international de Damas à la tête d'une délégation et a été accueilli par le vice-ministre syrien des Affaires étrangères, Faisal Mekdad.
S'adressant aux journalistes à son arrivée, M. Zarif a indiqué que son voyage visait à coordonner les efforts des pays de la région pour contrer les politiques "hostiles" des États-Unis, notamment la reconnaissance des hauteurs du Golan occupées en tant que territoire israélien, la reconnaissance de Jérusalem al-Qods en tant que "capitale" d'Israël ainsi que sa décision «illégale et sans précédent» de désigner le corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) comme un groupe «terroriste».
Zarif a ajouté que de telles mesures découlent des défaites répétées de Washington sur le champ de bataille et sur le front politique de la région.
Zarif a ensuite visité le sanctuaire sacré de Hazrat Zeinab, la petite-fille du prophète Mahomet (PBUH), au sud de Damas.
Le ministre iranien se rendra ensuite en Turquie pour un examen des relations bilatérales et des problèmes régionaux.