Pour ceux des analystes qui suivent de près l'évolution des coopérations militaires Téhéran-Pékin, le fait que l'Iran a célébré jeudi, 18 avril, sa Journée nationale de l'Armée à Pékin ne devrait pas passer inaperçu. Devant les officiers chinois, l'ambassadeur iranien à Pékin a exposé à quoi une coopération militaire sino-iranienne pourrait conduire dans un monde où les États-Unis, en rupture totale avec le droit international, multiplient les fronts de guerre.
Une dernière escale des forces navales chinoises en Iran remonte en 2017, où une flotte chinoise a accosté au port stratégique iranien Bandar Abbas. Mais depuis cette date beaucoup de choses se sont produites qui devraient approfondir davantage les coopérations militaires sino-iraniennes. L'un des terrains de coopération les plus sensibles se trouve évidemment en Mer Rouge où le bloc atlantiste mène une agression sans pitié contre le peuple yéménite, et une offensive en règle contre la Chine qui y détient via Djibouti, sa première base navale extraterritoriale. En visite à Pékin, le ministre iranien des A. E. affirmait le 19 février que "le partenariat irano-chinois est désormais intégrale", ce qui devrait être compromis comme étant le début d'une ère parfaitement nouvelle dans les relations Téhéran-Pékin dont la chose militaire pourrait avoir une place de choix.