Pour la deuxième fois en 72 heures, une nouvelle attaque aux drones a été tenté contre la base aérienne de l’armée russe à Hmeimim dans le gouvernorat syrien de Lattaquié. Cette tentative intervient sur fond d'une multiplication des attaques contre les positions de l'armée syrienne et de ses alliés à Lattaquié. Qui cherche à attaquer la Russie?
Utilisant leurs drones d’attaque, les terroristes dont la base-arrière se trouve à Idlib, ont tenté de larguer des bombes non-guidées sur la base aérienne de Hmeimim dans la nuit de samedi à dimanche, a déclaré une source à Al-Masdar News ce dimanche matin. Selon la source, les défenses antiaériennes russes ont pu déjouer l’attaque terroriste en détruisant les drones avant qu’ils ne puissent atteindre les environs de la base aérienne de Hmeimim.
La source ajoute que les sirènes de défense aérienne russe pouvaient être entendues dans toute la ville côtière de Jableh, la base aérienne de Hmeimim informant le public de la situation.
Hayat Tahrir al-Cham et ses alliés terroristes ont lancé une attaque d'envergure contre le gouvernorat de Lattaquié la semaine dernière, visant des sites situés dans le chef-lieu de la province, la base Hmeimim et la ville montagneuse de Slinfah. L’attaque terroriste a entraîné la mort d’au moins un civil dans les districts du sud de la ville de Lattaquié.
Les analystes estiment toutefois que les terroristes ne sauraient prendre pour cible Hmeimim sans l'appui d'une partie tierce. Est-ce la Turquie qui tente de provoquer la Russie? C'est peu probable dans la mesure où Ankara mène lentement mais sûrement ses plans dans le nord-est syrien. Hmeimim est une base quasi intenable en raison du déploiement des missiles S-300 et S-400 qui en assurent sa protection. Il semblerait que les parties qui cherchent à atteindre cette base, chercheraient surtout à atteindre ces batteries de missiles, souligne un observateur proche de l'armée syrienne. Le 13 avril, le régime de Tel-Aviv a frappé les cibles syriennes à Masyaf, dans le gouvernorat de Hamas prétendant avoir pu distrait les radars des batteries de S-300 déployés dans cette localité à l'effet de repousser les frappes ennemies.