La Russie a annoncé que les sanctions américaines ne pourraient nullement affecter sa coopération avec l’Iran en matière nucléaire, sans manquer de souligner qu’elle donnerait de l’essor à ses relations et coopérations avec Téhéran.
Selon l’agence de presse iranienne Fars, faisant fi des menaces de sanctions américaines à l’encontre de l’Iran, la Russie a déclaré que les menaces US ne pourraient jamais mettre un terme à la coopération entre les deux alliés (Iran et Russie) dans le domaine nucléaire et que ce pays poursuivrait sa coopération avec l’Iran.
Contrairement au texte de l’accord nucléaire de 2015, le gouvernement américain a imposé, ce samedi 4 mai dans la matinée, des sanctions à une nouvelle partie des activités nucléaires à vocation civile de la RII.
Les États-Unis ont annoncé de nouvelles « restrictions » au programme nucléaire civil iranien pour renforcer sa « pression maximale » contre Téhéran.
« À compter du 4 mai, toute assistance pour étendre la centrale nucléaire de Bouchehr au-delà de son réacteur existant », construit par la Russie, « sera passible de sanctions » américaines, a annoncé la porte-parole du département d’État américain, Morgan Ortagus.
« En outre, toute activité pour transférer de l’uranium enrichi hors d’Iran en échange d’uranium à l’état naturel sera passible de sanctions », a-t-elle ajouté. Enfin, Washington assure ne plus tolérer que l’Iran stocke l’eau lourde produite au-delà des limites autorisées.
Par cette décision, les États-Unis ont pratiquement interdit aux autres signataires du PGAC de rester fidèle à l’accord, notamment en leur empêchant de faciliter le transfert de l’eau lourde supplémentaire de l’Iran à Oman, de réaliser l’échange d’uranium enrichi contre du yellow cake, tandis que la coopération de la Russie avec l’Iran dans le développement de la centrale de Bouchehr a été elle a aussi interdite.
Les nouvelles sanctions signifieraient que tout pays qui assiste l’Iran dans l’achèvement de sa centrale nucléaire serait soumis à des mesures punitives imposées par le gouvernement américain.
Le gouvernement du président américain Donald Trump s’est retiré unilatéralement de l’accord international, il y a un an. Mais les autres signataires, à commencer par les alliés européens de Washington, restent pour l’instant attachés à ce texte et Téhéran continue de le respecter, selon les inspecteurs internationaux.
En réaction au durcissement des sanctions US, le président iranien Hassan Rohani a appelé le pays à « résister et à s’unir » contre la pression américaine dans le cadre d’une « guerre contre l’espoir » menée contre la République islamique.
« L’Amérique abandonnera ce jeu seulement quand elle réalisera qu’elle ne peut rien obtenir », a déclaré Rohani dans un discours télévisé prononcé samedi.
« La guerre d’aujourd’hui est une guerre contre l’espoir. Ils veulent briser notre espoir et nous devons briser le leur. »
Rohani a déclaré qu’il avait promis que l’Iran continuerait à fournir du pétrole à ses principaux clients malgré les mesures unilatérales adoptées par les États-Unis.