Téhéran est entré dans une nouvelle phase de la confrontation avec les États-Unis. Il persiste à dire que ses programmes se poursuivront comme par le passé et qu’en aucun cas, il ne se pliera aux conditions de Washington, estime le journaliste libanais Khalil Kowsarani, qui a fait paraître dans le journal Al-Akhbar un article intitulé « L’Iran en avant vers une nouvelle expérience de la résistance : non à la réduction à zéro, non aux négociations, non à la guerre ! ».
« Le gouvernement iranien a décidé d’adapter son économie aux conditions dans lesquelles il se retrouve. Il va tenter de contourner les sanctions autant que faire se peut et de continuer sa production de gaz et de pétrole afin de déjouer l’hostilité du président américain Donald Trump à son égard. C’est de cette façon que l’Iran envisage d’agir contre les sanctions. Sur le plan politique, il refuse toujours d’engager des négociations avec les États-Unis.
Ces deux décisions façonnent la stratégie de Téhéran dans l’étape suivante et définissent sa marge de manœuvre. Elles excluent catégoriquement l’option de la guerre, tant que les pétroliers iraniens pourront circuler librement sur les voies terrestres et maritimes et que les tensions n’obligeront pas Téhéran à fermer le détroit d’Hormuz. Quoi qu’il en soit, la marine iranienne est en état d’alerte », écrit Khalil Kowsarani.
« L’Iran va donc activer sa politique de la résistance face à l’avalanche des hostilités américaines. Cela ne veut pas dire que des négociations sont totalement exclues. Au contraire, cette politique confirme l’équation des “trois non” : non aux diktats, non à la négociation forcée et non aux négociations sur le droit de souveraineté.
Cette équation en appelle une autre qui constitue l’ordre du jour du gouvernement iranien : non à la réduction à zéro des exportations du pétrole iranien, non aux négociations avec Washington dans la conjoncture actuelle et non à la guerre que souhaitent déclencher les faucons américains », explique-t-il.
Pour en savoir plus : Sanctions US : la Résistance contre-attaque
Le rapport d’Al-Akhbar met l’accent sur le consensus entre le gouvernement et la société composée des hommes politiques, de l’élite et des citoyens iraniens qui approuvent les moyens employés pour contourner la politique de Trump.
« La politique du président américain qui consiste à faire pression sur les pays n’est pas exclusivement utilisée contre l’Iran, mais elle touche aussi la Chine et l’Europe. Les Iraniens, qui ont su résister aux pressions venant des États-Unis dans le passé, sauront les surmonter une nouvelle fois », indique-t-il.
À noter que le secrétaire général de l’OPEP, Mohammad Barkindo, en visite à Téhéran, a déclaré le jeudi 2 mai que « l’OPEP s’efforce de dépolitiser le pétrole » dont les États-Unis se servent comme « arme contre l’Iran », d’autant plus que la Chine, la Turquie et l’Irak s’y opposent.
« On s’attend à ce que la Chine, premier grand client du pétrole iranien, tente de contourner activement les nouvelles sanctions américaines via ses ports et ses compagnies pétrolières. Elle achète plus de 585 000 barils de pétrole par jour et devrait continuer à en acheter.
L’Iran, la région et le monde avec, sont entrés dans une nouvelle phase des événements qui est caractérisée par l’insoumission de Téhéran, selon les termes du chef de la diplomatie iranienne. Et même si l’Iran fait l’objet des pires sanctions possibles, il “ne sera pas, comme par le passé, l’instigateur de la guerre. Mais il ne laissera pas l’ennemi gagner et terminer la guerre”, pour reprendre les propos du président Hassan Rohani », conclut l’article d’Al-Akhbar.
Ces deux décisions façonnent la stratégie de Téhéran dans l’étape suivante et définissent sa marge de manœuvre. Elles excluent catégoriquement l’option de la guerre, tant que les pétroliers iraniens pourront circuler librement sur les voies terrestres et maritimes et que les tensions n’obligeront pas Téhéran à fermer le détroit d’Hormuz. Quoi qu’il en soit, la marine iranienne est en état d’alerte », écrit Khalil Kowsarani.
« L’Iran va donc activer sa politique de la résistance face à l’avalanche des hostilités américaines. Cela ne veut pas dire que des négociations sont totalement exclues. Au contraire, cette politique confirme l’équation des “trois non” : non aux diktats, non à la négociation forcée et non aux négociations sur le droit de souveraineté.
Cette équation en appelle une autre qui constitue l’ordre du jour du gouvernement iranien : non à la réduction à zéro des exportations du pétrole iranien, non aux négociations avec Washington dans la conjoncture actuelle et non à la guerre que souhaitent déclencher les faucons américains », explique-t-il.
Pour en savoir plus : Sanctions US : la Résistance contre-attaque
Le rapport d’Al-Akhbar met l’accent sur le consensus entre le gouvernement et la société composée des hommes politiques, de l’élite et des citoyens iraniens qui approuvent les moyens employés pour contourner la politique de Trump.
« La politique du président américain qui consiste à faire pression sur les pays n’est pas exclusivement utilisée contre l’Iran, mais elle touche aussi la Chine et l’Europe. Les Iraniens, qui ont su résister aux pressions venant des États-Unis dans le passé, sauront les surmonter une nouvelle fois », indique-t-il.
À noter que le secrétaire général de l’OPEP, Mohammad Barkindo, en visite à Téhéran, a déclaré le jeudi 2 mai que « l’OPEP s’efforce de dépolitiser le pétrole » dont les États-Unis se servent comme « arme contre l’Iran », d’autant plus que la Chine, la Turquie et l’Irak s’y opposent.
« On s’attend à ce que la Chine, premier grand client du pétrole iranien, tente de contourner activement les nouvelles sanctions américaines via ses ports et ses compagnies pétrolières. Elle achète plus de 585 000 barils de pétrole par jour et devrait continuer à en acheter.
L’Iran, la région et le monde avec, sont entrés dans une nouvelle phase des événements qui est caractérisée par l’insoumission de Téhéran, selon les termes du chef de la diplomatie iranienne. Et même si l’Iran fait l’objet des pires sanctions possibles, il “ne sera pas, comme par le passé, l’instigateur de la guerre. Mais il ne laissera pas l’ennemi gagner et terminer la guerre”, pour reprendre les propos du président Hassan Rohani », conclut l’article d’Al-Akhbar.