Le chancelier iranien Mohamad Javad Zarif a assuré que Téhéran n'abandonnerait pas l'accord nucléaire mais réduirait une partie de ses engagements volontaires.
"Les articles 26 et 36 de l'accord nucléaire permettent à l'Iran et aux autres signataires de ne pas honorer leurs engagements de manière partielle ou générale, si la contrepartie ne respecte pas les leurs", a déclaré M. Zarif aux journalistes La Russie, où il est en visite officielle.
Zarif a ainsi évoqué les mesures que le gouvernement iranien envisage de révéler mercredi avant le retrait des États-Unis de l'accord nucléaire - connu sous le nom de plan global d'action commune (PIAC ou JCPOA) - et le non-respect par les Européens de leurs engagements.
"Malheureusement, l'Union européenne (UE) et les autres membres de la communauté internationale n'ont pas été en mesure de résister à la pression des États-Unis, aussi la République islamique considère-t-elle opportun de cesser de mettre en œuvre certains des engagements et des mesures mis en œuvre jusqu'à présent forme volontaire dans le cadre du JCPOA ", soutient-il.
"L’Iran agit dans le cadre de l’accord nucléaire et c’est une occasion pour les autres signataires de prendre les mesures nécessaires et pas seulement de publier des communiqués", a déclaré M. Zarif.
Il a également souligné la politique de "patience stratégique" de Téhéran face aux pressions américaines depuis qu'il est sorti de l'accord l'année dernière et a réimposé les sanctions à la République islamique dans le cadre de sa campagne de pression sur l'Iran.
Après les USA Il a quitté le pacte. L'Europe, bien qu'il ait choisi de rester au sein du JCPOA, n'a pas adopté de mesures pratiques et s'est limitée à manifester son soutien dans des déclarations. Zarif lui-même a déploré samedi que les Européens aient respecté moins de 1% de leurs obligations.
Selon les rapports de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), l'Iran s'est pleinement conformé aux dispositions de l'accord.
En dépit de sa décision de réduire ses engagements vis-à-vis du pacte nucléaire, l’Iran continuera de laisser la porte ouverte à la diplomatie, donnant ainsi une seconde chance à son homologue d’abandonner la mauvaise voie de l’unilatéralisme et de démontrer son attachement total au pacte nucléaire, selon le communiqué. a révélé mardi un rapport publié par l'agence ISNA locale.