Dans un article, publié par le quotidien égyptien à grand tirage Al-Shorouk, Emad al-Din Hussein, le rédacteur en chef, se penche sur l’escalade des tensions entre l’Iran et les États-Unis, en tentant de savoir si une guerre éclatera entre les deux pays.
« Si les États-Unis ne veulent pas entrer en guerre contre l’Iran, pourquoi ont-ils mobilisé leurs forces et leurs équipements militaires dans la région ? Depuis le retrait des États-Unis de l’accord nucléaire, en 2018, et le rétablissement des sanctions contre l’Iran, les tensions restent vives entre les deux pays. Lorsque la Maison Blanche a décidé de réduire à zéro les exportations du pétrole iranien, Téhéran n’est pas resté les bras croisés et l’a menacé de fermer le détroit d’Hormuz. Soudain, on a rapporté une "opération de sabotage" visant quatre pétroliers (deux pétroliers saoudiens, un pétrolier émirati et un pétrolier norvégien) près du port d’al-Fujaïrah. Le lendemain, Ansarallah du Yémen a revendiqué les attaques de drone contre deux stations de pompage de pétrole en plein sol de l’Arabie saoudite.
Suite à ces deux événements, Patrick Shanahan, sous-secrétaire à la Défense des États-Unis, a annoncé que la Maison Blanche examinait l’acheminement de 120 000 militaires au Moyen-Orient pour contrer "de possibles attaques de l’Iran" visant les troupes américaines déployées dans la région.
L’idée d’envoyer 120 000 militaires au Moyen-Orient a été certes évoquée par le conseiller à la sécurité nationale des États-Unis, John Bolton, connu pour ses positions anti-iraniennes. C’est ce que Bolton avait déjà demandé à George W. Bush, ancien président américain, qui a rejeté l’idée. Peu après l’annonce d’une telle possibilité et quand Washington s’est assurée que la nouvelle a été entendue par ceux qui devaient l’entendre, tout a été démenti.
Ensuite, Washington a pointé du doigt l’Iran comme étant responsable des événements d’al-Fujaïrah. En réaction, l’Iran a accusé Israël d’être derrière cette opération de sabotage.