En normalisant avec Israël, Riyad et Abu Dhabi croyaient pouvoir compter sur Tel-Aviv dans le cadre d’une coalition anti-iranienne. Grosse erreur : l’Arabie saoudite et les Émirats viennent d’être largués par Israël, qui se garde bien de s’exprimer sur les récents événements dans le golfe Persique. Alors à qui profite la relation contre nature entre les régimes arabes et Israël ?
Le quotidien saoudien Asharq Al-Awsat, basé à Londres, s’est référé, le mardi 21 mai, à des sources sécuritaires à Tel-Aviv, pour rapporter que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait demandé à ses commandants militaires et aux responsables de son cabinet de ne pas se laisser impliquer dans les tensions entre l’Iran et les États-Unis d’une part, et l’Iran et les pays arabes de l’autre.
Selon Asharq al-Awsat, « Netanyahu a donné cet ordre lors d’une réunion en présence de plusieurs responsables israéliens, dont le chef d’état-major de l’armée Aviv Kokhavi, le chef du Mossad Yossi Cohen, le conseiller à la sécurité d’Israël Meir Ben-Shabat, le chef du Service de sécurité intérieure israélien Nadav Argaman et le chef du renseignement de l’armée, le général Tamir Heyman ».