Le représentant de la République islamique d’Iran auprès des Nations unies a fait paraître un article dans les colonnes de The Washington Post où il explique le refus de l'Iran d'ouvrir le dialogue avec l'administration US. En effet, alors que les tensions continuent à monter dans le golfe Persique et que le risque d'une confrontation USA/Iran n'est plus à écarter, le président américain affirme être ouvert à des discussions et va même jusqu'à laisser son numéro de téléphone à l'ambassade suisse à Téhéran. Et pourtant, ce dialogue est organiquement impossible. L'émissaire iranien explique dans son article, les trois raisons qui justifient le refus de tout contact officiel.
Majid Takht-Ravantchi estime que la politique des États-Unis envers l’Iran est dépourvue de toute cohérence et transparence et qu’elle est marquée d’animosité. « Or tout dialogue entre l’Iran et les États-Unis, qui est évoqué depuis un certain temps par les Américains, risque de rencontrer trois obstacles », a-t-il indiqué.
« Premièrement, l’Histoire montre que les négociations réelles et constructives ne peuvent pas avoir lieu sous la pression et les sanctions. Un dialogue ne portera pas ses fruits à moins que les parties impliquées restent engagées au principe du respect mutuel et s’entretiennent sur un pied d'égalité.
Deuxièmement, l’administration Trump reste divisée sur la nécessité d’un dialogue avec l’Iran. Ceux qui souhaitent donner naissance à un conflit, tentent de détruire toutes les chances d’un dialogue efficace et significatif.
Et troisièmement, le retrait soudain de Donald Trump de l’accord sur le nucléaire, sans aucune raison plausible et malgré l’opposition de la communauté mondiale, nous rend réticents à la signature de tout nouvel accord dans l’avenir, faute de garantie. »