Steve Bannon est l’un des principaux promoteurs du populisme d’extrême droite aux États-Unis, qui a été conseiller à la Maison Blanche jusqu’en août 2017, date à laquelle il a été limogé par Donald Trump.
Des remarques surprenantes sont contenues dans «Siege: Trump Under Fire», le nouveau livre de Michael Wolff, consacré à la deuxième année du mandat présidentiel de Donald Trump. Diffusé le 4 juin prochain, l'ouvrage est une suite de «Fire and Fury: Trump in the White House», un best-seller de 2018.
Dans un passage important du livre, Steve Bannon pense que des enquêtes sur les antécédents financiers de Donald Trump fourniraient la preuve de la criminalité sous-jacente de son organisation éponyme.
Wolff évalue de nombreuses investigations liées de près ou de loin à Donald Trump, dont beaucoup ont été examinées par le procureur spécial Robert Mueller dans son enquête sur l’ingérence électorale de la Russie, et estime que « Trump était vulnérable, car il dirigeait depuis 40 ans une entreprise qui ressemblait de plus en plus à une entreprise semi-criminelle ». Il cite ensuite Steve Bannon: « Le préfixe "semi", je pense que nous pouvons bel et bien le laisser tomber. »
Dans son nouveau livre consacré à la deuxième année du mandat présidentiel de Trump, Michael Wolff accorde une attention particulière aux affaires financières du président américain.
Ce mois-ci, The New York Times a obtenu des informations fiscales indiquant que les entreprises de Trump avaient perdu plus d’un milliard de dollars entre 1985 et 1994. Le journal a par la suite indiqué qu’en 2016 et 2017, les employés de Deutsche Bank avaient fait part de leurs préoccupations quant à un éventuel blanchiment de capitaux résultant d’opérations impliquant des personnes morales contrôlées par le président Donald Trump et son gendre Jared Kushner. Certaines des transactions impliquaient aussi des individus en Russie.
Dans un premier temps, Deutsche Bank n’y a pas réagi, mais le Congrès américain et l’État de New York enquêtent maintenant sur les relations de ces révélations de l'Allemagne avec Trump et sa famille. Deutsche Bank a prêté des milliards de dollars aux sociétés contrôlées par Trump et Kushner. Trump a tenté de bloquer les assignations à comparaître devant la Chambre des représentants liés à ses documents financiers auprès de Deutsche Bank.
Michael Wolff cite Steve Bannon affirmant que des enquêtes sur les finances de Trump convaincraient même ses partisans les plus ardents: « Là, vous verrez que Trump se transforme en homme d’affaires malhonnête capable de faire passer une valeur de 50 millions de dollars au lieu de 10 milliards de dollars. »