Une guerre américaine contre l'Iran? Le Hezbollah n'hésitera pas à réagir à la fois contre les Américains, mais aussi contre Israël. Le secrétaire général du Hezbollah libanais a prononcé un discours, vendredi 31 mai au soir, lors d’un rassemblement intitulé « Vers Qods », marquant la Journée mondiale de Qods.
Le rassemblement « Vers Qods » a commencé par une parade militaire des combattants du Hezbollah à Zahiya, en banlieue sud de Beyrouth et s’est poursuivi par le discours de Seyyed Hassan Nasrallah.
Le secrétaire général du Hezbollah a débuté son discours en soulignant que l'Iran reste la première puissance du Moyen-Orient, puisqu'il est indépendant : « Certains estiment que l’Arabie saoudite est la puissance numéro un de la région. Mais Trump n'est pas de cet avis. Il affirme que les avions saoudiens ne peuvent ni décoller ni atterrir sans l'assistance des États-Unis. En effet, l’Arabie saoudite compte exclusivement sur les États-Unis, sur l’Occident et leurs services de renseignement pour garantir sa survie tandis que l'Iran est un État qui s'appuie sur ses propres forces et à mon sens, c'est cela le sens de la puissance. »
Plus loin dans ses propos, le secrétaire général du Hezbollah s'est attardé sur les récents propos des autorités israéliennes qui reconnaissent l'incapacité d'Israël à gagner des guerres qu'il commence et ce, depuis de longues années.
« Aujourd’hui, Israël a peur des missiles que ce soit au Liban, à Gaza ou encore en Syrie et il prétend qu’il en existe aussi en Irak. Même les États-Unis qui dirigent l"autre camp [le front anti-Résistance, NDLR], n’occupent plus la position qu’ils avaient il y a 20 ans. Et bien si une guerre éclate entre l’Iran et les États-Unis, les pays de la région seront répartis entre ces deux camps. Certains, dont le conseiller à la sécurité nationale des États-Unis John Bolton, cherchent à pousser les deux parties à entrer en conflit. L'imposteur qu'est Bolton dit ne vouloir pas un changement de régime en Iran alors qu’il avait déclaré, lui-même, et lors du congrès annuel des Monafeghine (OMPI) à Paris, que la République islamique d’Iran ne verrait pas son 40ème anniversaire. »