Même Mike Pompeo n'y croit plus : les échecs consécutifs d'Israël sur le font interne et extérieur, les déculottées des alliés arabes de Tel-Aviv et surtout cette brave résistance dont font montre les Gazaouis et les Cisjordaniens semblent avoir ramené sur terre les dirigeants américains lesquels croyaient pouvoir liquider en à peine quelques mois une cause palestinienne qui a coûté tant de sacrifice à travers l'histoire.
Alors que l'architecte du Deal du siècle Jared Kushner s'affiche en mission au Moyen-Orient, que Bahreïn s'apprête à organiser un collecte de fond pour financer ce Deal, des fuites font état de sérieux doutes qui s'installent aux Etats-Unis. Le secrétaire d’État américain Mike Pompeo aurait affirmé, lors d’une réunion à huis clos avec les lobbies pro-israéliens que le Deal du siècle lui paraît de plus en plus « inexécutable » : « Cela peut être rejeté. Peut-être à la fin, les gens diront : « ce n’est pas particulièrement original, cela ne fonctionne pas » ou bien « il y a deux bonnes choses et neuf mauvaises choses. La grande question est de savoir si nous pouvons disposer de suffisamment d’espace pour pouvoir engager une vraie discussion sur la manière de construire cela », dit Pompeo dans un enregistrement audio fuité après une réunion privée en présence des présidents des principales organisations juives américaines basées à New York, reprise par le Washington Post.
Le secrétaire d’État américain, n’étant d’aucune manière "convaincu que le processus aboutirait", avoue que l’accord est unilatéral et plutôt penché du côté du gouvernement israélien : « Je comprends d'ailleurs pourquoi les gens pensent que cela sera un accord que seuls les Israéliens pourraient aimer. »