Presque une semaine après la destruction d'un RQ-4 dans le ciel iranien, l’aviation israélienne a bombardé des cibles militaires et civiles en banlieue de Damas et de Homs, faisant une quinzaine de morts et blessés dont des enfants.
Abdel Bari Atwan, analyste renommé du monde arabe et rédacteur en chef du quotidien Rai al-Youm revient sur la frappe israélienne et les questions que celle-ci suscite.
« Les avions de chasse israéliens impliqués dans cette attaque ont tiré leurs missiles à partir de l’espace aérien libanais afin d’échapper aux tirs de la DCA syrienne. Ces nouvelles attaques israéliennes visant la Syrie ont suscité l'ire de la Russie car elles se produisent à peine une semaine après la réunion tripartite de Qods à laquelle ont participé les trois conseillers à la sécurité de la Russie, des États-Unis et d’Israël pour discuter de la présence iranienne en Syrie.
À cette réunion, le secrétaire du Conseil de la sécurité nationale russe Nikolaï Patruchev a bien surpris ses homologues israélien et américain en parlant de l’Iran comme un "partenaire incontournable" de Moscou dans la lutte antiterroriste. Il s'est donc opposé à ce que l’Iran soit qualifié par certains de "menace majeure" dans la région.
Voilà un message bien clair de la part du Kremlin, un message qui souligne que les autorités russes ne coopéreront ni avec Tel-Aviv, ni avec Washington pour la mise en place d’un mécanisme destiné à "supprimer" les forces iraniennes déployées sur le sol syrien, indique l’article.