Cette semaine, le sous-secrétaire d’État américain pour le Proche-Orient, David Satterfield, qui mène une médiation entre le Liban et Israël, a visité de nouveau le Liban pour s’entretenir avec les autorités libanaises de la démarcation des lignes frontalières qui font l’objet de litige entre les deux pays.
Lundi et mardi, le conseiller du secrétaire d’État américain s’est entretenu séparément avec le Premier ministre libanais Saad Hariri, le ministre des Affaires étrangères Gebran Bassil, le ministre de la Défense Elias Bou Saab, et le président du Parlement libanais Nabih Berri.
Le journal libanais Al-Joumhouria a écrit que la réunion entre le président du Parlement libanais Nabih Berri et le diplomate américain David Satterfield « n’a pas été positive cette fois-ci », car aucun accord n’a été obtenu au sujet des points essentiels du litige frontalier entre le Liban et le régime israélien.
Le journal libanais rapporte que le médiateur américain a pris même une position contre-productive qui minait certains points sur lesquels ont déjà convenu les deux parties.
Al-Joumhouria écrit: « Il est intéressant de noter que David Satterfield est revenu sur sa position initiale qui consistait à proposer le parrainage des négociations par le coordinateur de l’ONU au Liban, Jan Kubiš. Cette fois-ci, Satterfield a suggéré que ces négociations se déroulent effectivement aux Nations unies, mais le parrainage des représentants onusiens, ce qui signifie automatiquement que le médiateur américain soit à la tête des négociations et que les pourparlers soient directs entre le Liban et Israël. »
David Satterfield a proposé également un consensus verbal sur certains mécanismes de négociation, mais Nabih Berri l’a rejeté en affirmant: « Je ne fais pas vraiment confiance en ce qui est écrit et signé par Israël, comment voulez-vous que nous nous confiions à un accord verbal avec eux ? »
Le président du Parlement libanais a souligné que toute négociation entre le Liban et le régime israélien devait être organisée, parrainée et présidée par les Nations unies, « sinon, nous n’acceptons rien du tout », a-t-il martelé.
Satterfield a déclaré à Nabih Berri qu’il informerait Israël du contenu de ses consultations avec la partie libanaise. « Je leur dirai que nous avons fait preuve d’un grand effort, mais que le Liban n’a pas répondu », a prétendu le médiateur américain. Le président du Parlement libanais a riposté: « Pour ma part, je publierai un communiqué officiel pour expliquer que vous avez temporisé et que vous continuez à temporiser. »