Le site El-Nashra a publié un article intitulé : « C’est pour ces raisons que la réponse du Hezbollah sera retardée », parlant précisément de la riposte du mouvement libanais aux récentes attaques sur ses positions, laquelle n’a toujours pas eu lieu.
En effet, le Liban a accusé Israël de menacer la stabilité régionale après le crash de deux drones dans la banlieue sud de Beyrouth, qui est un fief du Hezbollah. Et le mouvement libanais et son secrétaire général ont promis de riposter. Mais une question trotte dans l’esprit de beaucoup de gens depuis cette dernière attaque réalisée il y a quelques jours et c’est la suivante : quand est-ce que la riposte se fera ?
Certains sont convaincus que cette réponse pourrait bien arriver dans la semaine qui vient et d’autres imaginent qu’elle aura lieu au moment de l’Achoura. Entre les deux, il y a ceux qui pensent que la riposte du Hezbollah ne se fera pas de sitôt, ce qui semble le plus probable.
Sur la question de savoir pourquoi le Hezbollah n’a pas répondu dans les premiers jours suivant l’attaque terroriste, El-Nashra note en citant des sources informées : « Il faut tout d’abord que la réponse à l’ennemi soit calculée et douloureuse. Deuxièmement, le parti Amal prépare une cérémonie pour samedi à Nabatieh, en l’honneur de l’absence de l’Imam Moussa Sadr et de deux de ses compagnons. Et un discours du président du Parlement, Nabih Berry, est prévu à cette occasion. »
Mais concernant cette semaine, les sources informées ont rapporté à El-Nashra : « Le Hezbollah ne répondra peut-être pas ces jours-ci, car la 1re dizaine du Muharram est consacrée aux cérémonies du deuil de l’Achoura et qu’il n’est pas très opportun que le Hezbollah réponde à Israël durant cette période [sacrée]. »
Ces sources ont ajouté : « Il est dans l’intérêt du Hezollah de maintenir la société israélienne dans l’état de panique dans lequel ils doivent très certainement être depuis l’annonce faite par Hassan Nasrallah. Il faut dire que le fait que les patrouilles israéliennes aient déserté les frontières sud [du Liban] et qu’il n’y ait plus de colons sionistes [dans cette zone], tout cela témoigne du fait que le Hezbollah a gagné la partie psychologique du conflit. Et il a même gagné en popularité dans la plaine de la Bekaa et à Dahieh Janoubyé, autant que s’il avait déjà riposté aux attaques. »
Quelques heures après la chute de deux drones ayant endommagé des positions du Hezbollah dans la banlieue de Beyrouth le 25 août, le leader du mouvement de la Résistance libanaise, Seyyed Hassan Nasrallah, a pris la parole. Dans des propos rapportés par Reuters, celui-ci a déploré la première attaque de Tel-Aviv sur le sol libanais depuis la guerre de 2006. Annonçant une nouvelle phase dans le conflit avec le régime sioniste, Nasrallah a promis que tout drone israélien dans le ciel libanais serait désormais abattu.