Le gouvernement turc a appelé l’armée syrienne à mettre fin à ses attaques contre les positions de terroristes à Idlib.
Alors que Damas et Moscou demandent à Ankara de respecter ses engagements pris dans le cadre des accords de cessez-le-feu sur Idlib, le porte-parole de la présidence turque Ibrahim Kalin a appelé, le lundi 2 septembre, l’Iran et la Russie à garantir le respect entier des accords d’Idlib par la Syrie.
Devant des journalistes réunis à l’issue d’une conférence à Konya, Ibrahim Kalin a déclaré que le gouvernement syrien devrait rapidement cesser les attaques qu’il menait sur Idlib « sous prétexte de la présence de groupes terroristes ».
Le mois dernier, le groupe terroriste Front al-Nosra a annoncé qu’il ne se retirerait pas de ses positions dans le cadre des accords d’Astana et de Sotchi et qu’il ne ferait aucun cas du cessez-le-feu instauré à Idlib. Damas pointe du doigt la Turquie comme étant responsable de cette prise de position du Front al-Nosra qu’elle soutient.
« Le nord-ouest d’Idlib fait partie des zones de désescalade dont la sécurité doit être garantie par la Turquie et la Russie, mais le gouvernement syrien a attaqué cette région en contradiction aux accords de 2018 d’Astana afin de récupérer une plus grande superficie du pays », a souligné le porte-parole de la présidence turque.
Il a ensuite tiré la sonnette d’alarme quant à une possible crise humanitaire en Syrie, ajoutant qu’il fallait trouver une solution politique dans les plus brefs délais.
« La mise en place d’une commission avec pour mission de réécrire la Constitution syrienne, la création d’un gouvernement de transition, l’organisation d’élections libres et transparentes et l’introduction des résultats des négociations d’Astana et de Genève dans les solutions diplomatiques sont les pas à franchir pour régler la crise en Syrie. »
Ibrahim Kalin a réaffirmé que les présidents iranien, russe et turc se réuniraient le 16 septembre à Ankara afin de discuter des récentes évolutions à Idlib et d’une solution à la crise en Syrie.