Le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergei Ryabkov a affirmé que pour tout accord avec l’Iran, les États-Unis doivent également faire des concessions.
Dans une interview accordée à Interfax, le haut diplomate russe a déclaré que la « politique de pression maximale » du président américain Donald Trump ne fonctionnait pas comme Washington le pensait.
« Vous devez négocier, vous devez » arriver à un accord », mais un accord ne signifie pas seulement prendre, mais aussi donner, c’est donner et prendre", a-t-il déclaré.
Au moment où les dirigeants des pays du monde se sont rassemblés à New York pour participer à la 74e Assemblée générale des Nations Unies, les signataires européens de l’accord nucléaire (Allemagne, France et le Royaume-Uni) ont parlé d’un nouvel accord avec l’Iran.
Le président iranien Hassan Rohani a critiqué les trois pays européens pour leur déclaration de lundi dans laquelle l’Iran était blâmé pour la récente attaque contre les installations pétrolières saoudiennes ; attaque, rappelons-le, revendiquée par le mouvement yéménite, Ansarallah.
S’exprimant lundi lors d’une réunion avec son homologue français Emmanuel Macron à New York, le président iranien a rejeté cette déclaration.
Dans une déclaration commune plus tôt dans la journée, les dirigeants français, allemands et britanniques avaient fermement condamné les attaques du 14 septembre contre les installations pétrolières de Buqayq et de Khurais en imputant sans preuves à l’appui, leur responsabilité à Téhéran.
« Il est clair pour nous que l’Iran porte la responsabilité de cette attaque. Il n’y a aucune autre explication plausible », lit-on dans le communiqué.
« Nous soutenons les enquêtes en cours pour obtenir plus de détails », ajoute le texte.
Quelques heures avant de publier le communiqué, Macron avait averti qu’« il faut être très prudent dans l’attribution de la responsabilité » des attaques d’Aramco.
« Il faut être très prudent dans l’attribution ; (…) ce bombardement est un fait militaire d’une nouvelle nature qui change l’écosystème dans lequel était la région et qui crée aussi une nouvelle donne », a déclaré le président français, selon un article du journal français Le Monde.