Un an et demi après que Trump se soit retiré de l’accord nucléaire, le président américain courtise Rohani ; Netanyahu est empêtré dans ses ennuis juridiques et le prince héritier saoudien mène une politique faible.
Les trois dirigeants qui ont mené la ligne anti-Iran ces dernières années ont tous été absorbés par une crise intérieure cette semaine. Le président américain, Donald Trump, fait face à une enquête de mise en accusation pour avoir ordonné une enquête sur le fils de son rival à la présidentielle de 2020, Joe Biden. Les avocats du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu se sont présentés mercredi à la première réunion d’une audience préalable à l’inculpation dans trois affaires de corruption distinctes. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, a quant à lui, été embarrassé par la mort mystérieuse du garde du corps personnel du roi Salmane, son père. L’Arabie saoudite fait également face à de nouvelles critiques mondiales à l’occasion de l’anniversaire de l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi, a écrit le journal israélien Haaretz dans un article signé Amos Harel publié le 3 octobre 2019.
L’auteur fait noter qu’en comparaison, les dirigeants iraniens ont connu une semaine de détente. Quelques jours seulement après l’attaque de Saudi Aramco, le président iranien Hassan Rohani a reçu un accueil enthousiaste à l’Assemblée générale des Nations Unies à New York.
Entre-temps, des rapports ont fait état d’une défaite subie par les Saoudiens et leurs alliés face aux combattants d’Ansarallah dans la guerre au Yémen, peu après que les Émirats arabes unis eurent décidé de réduire leur participation dans la région. Et lundi, un poste frontière important entre l’Irak et la Syrie a été rouvert. Il renforcera le contrôle iranien du « pont terrestre » reliant l’Iran au Liban, résultat supplémentaire de la victoire (avec l’aide de l’Iran) de Bachar al-Assad dans la guerre en Syrie, rappelle Harel.