Aucun analyste occidental ne l'a vu venir. Le dernier essai balistique de la Corée du Nord a impliqué un tir d’un missile balistique de portée intermédiaire à capacité nucléaire lancé à partir d’un submersible de nouvelle génération de construction locale. Pyongyang a donc remporté haut la main un défi immense : le test du Pukkuksong-3 à partir d’un sous-marin de nouvelle génération, marquant là son entrée dans le club très fermé des pays disposant de capacités de lancement de missiles balistiques nucléaires à partir de submersibles. Et bien cet essai a assommé bon nombre d’observateurs occidentaux qui traitent la Corée du Nord comme un "pays arriéré" disposant au mieux d’"un arsenal obsolète", état que " les sanctions US ne cessent d'empirer". Une image que ces mêmes pays occidentaux tentent de coller à l'Iran et à l'axe de la Résistance. La prouesse balistique nord-coréenne intéresse de près toutes les composantes de cet axe.
Dans son nouvel éditorial, le journal en ligne Rai al-Youm a salué la position de l'Iran et de la Corée du Nord envers le maximalisme américain.
Se rapportant au dernier fiasco des négociations Corée du Nord/États-Unis en Suède, le journal écrit que « Pyongyang a lancé un défi au président américain Donald Trump et a décidé de tenir tête à Washington. L'Iran fait de même pour sa part, si bien qu’il a réussi à faire capituler l'Amérique, ce dont devraient tirer des leçons les Arabes. »
Pour ce qui est de l’échec des récentes négociations Pyongyang/Washington, l’auteur fait allusion à la position de force des Nord-Coréens face aux Américains, en mettant en cause la politique des régimes arabes de la région : « La Corée du Nord a suspendu les pourparlers avec Washington en Suède et ne tarde pas à tester par la suite de nouveaux missiles balistiques afin de défier le président américain Donald Trump. Les USA se sont fait piéger par les Nord-Coréens au pire moment. Alors que Trump fait face à une possible motion de censure, Pyongyang a annoncé la suspension des pourparlers avec les États-Unis sur son programme nucléaire, fournissant aux ennemis de Trump un argument de plus sur le fiasco qu'a été le bilan de la Maison-Blanche en termes de politique étrangère".