Un orientaliste sioniste conseillait samedi aux Libanais de ne pas déserter la rue puisque des manifestations permanentes finiraient par épuiser la « force militaire du Hezbollah ». Par ce conseil, il laissait entendre qu'Israël n'est guère étranger à ce qui se passe au Liban.
Mais il y a plus: à regarder de plus près, l'analyste israélien est sur le point de suggérer que la force armée du Hezbollah, garante de la sécurité du Liban et de la protection de son peuple, risque de retourner contre ce dernier. Il y a deux jours le secrétaire général du Hezbollah répondait d'ailleurs à cette perfide idée qui ne vise, à vrai dire, qu'à briser la sacrée équation libanaise, essence même de sa force anti-israélienne: Armée-Nation-Hezbollah. Mais ce traître message renferme paradoxalement une crainte, celle dans laquelle se trouve l'armée israélienne: alors que la presse israélienne disserte sans cesse sur les événements en cours au Liban, les Palestiniens, eux, intensifient une guerre qui épuise l'armée israélienne.