En cinq jours de manifestations sociales qui, à la faveur de l'infiltration des éléments à la solde ont été tournées par endroit au drame avec en toile de fond des tirs nourris contre les forces de sécurité, ou encore les Hachd al-Chaabi dans des villes du sud, les témoins confirment un début de retour au calme, les Irakiens ayant rapidement compris que ceux qui, masqués et cagoulés, surgissaient du néant au milieu des manifestants, en ouvrant le feu dans toutes les directions n'appartenaient pas à leurs rangs. Les chaînes pro-américaine et pro-saoudienne, Al-Arabiya et Al-Hurra ont été amenées ainsi à changer subtilement de discours médiatique : Le "régime change" du 25 octobre a peu à peu cédé la place à "la démission du PM Mahdi" puis à ce que ce PM qui a l'air têtu devrait "comparaître devant le Parlement". Mais visiblement la rue ne suit plus, d'où le retour des attentats.
Un véhicule piégé a explosé mardi dans la ville de Baqouba, chef-lieu de la province de Diyala, à l’est de l’Irak, ont annoncé des sources d’information. Suite à l'incident, qui visait, on s'en doute, les forces anti-terroristes, le préfet de Diyala a ordonné l’interdiction de la circulation dans la province, ce mercredi à partir de l’aube. L'acte terroriste n'a fait aucune victime.